• En 2022, j'ai eu un très gros coup de coeur pour "Tout le bleu du ciel" de Mélissa Da Costa.. Depuis j'ai acheté d'autres romans d'elle que je n'ai pas encore lus.

    Il y a quelques jours j'ai emprunté à la médiathèque son dernier roman.

     

    Informations pratiques : Paru en mars 2023 aux éditions "Albin Michel". 379 pages. 21,90 €.  

    La 4ème de couverture :

    Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde.
    À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.
    Mélissa Da Costa nous offre un voyage inoubliable à travers des paysages d’une stupéfiante beauté, aux côtés de personnages inspirés et inspirants. Un nouveau roman magistral et une ode à la liberté.

     

    Mon ressenti :

    Ce roman se déroule de nos jours, en Nouvelle-Zélande, dans la baie de Catlins, au plus près du Pôle Sud. Autumn et sa fille Milly gèrent un camping où elles vivent, dans des conditions de vie spartiate, au coeur d'une nature sauvage et préservée. L'arrivée de Flore, une jeune Parisienne maladroite et malheureuse, venue les aider dans leurs travaux journaliers en échange du gîte et du couvert va venir bouleverser leur routine.

    Dans leur baie nagent des dauphins Hector, des pingouins aux yeux jaunes, se prélassent des otaries et des phoques. 

    Autumn a perdu Dan son mari, disparu en mer, et est devenue triste et acariâtre. Milly est "la fille de la mer". Elle connait et protège tous les animaux, comme le faisait son père, abat beaucoup de travail au camping qu'elle n'a quitté que pour ses études. Flore est venue au bout du monde pour oublier son mari, Paul. 

    A côté du camping vit Anaru, un Maori dont les 3 fils sont partis vivre dans d'autres villes.

    Peu à peu, ces trois femmes vont apprendre à se connaître et s'apprivoiser...Ensemble elles vont panser leurs blessures, se reconstruire, se retrouver. Elles se complètent, se soutiennent. Milly et Flore vont s'aimer.

    L'auteur nous fait découvrir avec beaucoup de poésie la Nouvelle-Zélande, sa nature sauvage, et nous offre des personnages très attachants, les trois femmes mais aussi Anaru et son fils Kai.

    Ce roman obtient une note de 4,03 sur 5 sur Babelio, sur 1 567 notes. Moi je mettrai 5/5. C'est l'un des plus beaux livres que j'ai lus.

    Quelques extraits :

    - Elle sourit avec le coeur, avec un éclat au fond des yeux et de jolies lueurs orangées qui dansent sur son visage.

    - Et pendant ce temps, le soleil descend et le ciel se peint des plus jolies lueurs que Flore ait jamais vues depuis son arrivée dans la baie. D'un violine intense, elles éclaboussent le ciel en larges traînées et illuminent la mer de paillettes de rubis. C'est sublime.

    - Elle songe qu'il est des êtres avec qui on parle le même langage et que, quand on les rencontre, on ne se demande plus si on a trouvé le bon endroit : on sait.

    - Libérer Milly, laisser l'alouette s'envoler... C'est ainsi qu'on aime le mieux. Elle en est persuadée.

    Je connais des bateaux qui n'ont jamais fini

    De s'épouser encore chaque jour de leur vie

    Et qui ne craignent pas, parfois de s’éloigner

    L'un de l'autre un moment pour mieux se retrouver...


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  • En septembre 2023, j'ai regardé 4 films sur la médiathèque numérique proposée gratuitement par les bibliothèques de Gironde : "Revoir Paris",  "Un dragon en forme de nuage", "La syndicaliste" et "Lui".

    - "Revoir Paris", film d'Alice Winocour avec Virginie Efira, Benoît Magimel, Grégoire Colinsorti en septembre 2022. Durée : 1h45. 

    • Résumé :  
      A Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle de l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible.
      Mon ressenti :
      Mia se trouvait dans une brasserie, l'Etoile d'Or, lors des attentats qui ont frappé Paris en 2015. Presque tous ont été tués dans ce café. Elle a fait la morte, a été blessée, ne se rappelle plus de rien après l'attentat.  Elle va tenter de se souvenir, reconstituer le puzzle de ces instants dramatiques pour tenter de se reconstruire, va s'intégrer dans une association qui réunit sur les survivants et les familles des victimes. Il y a notamment une fille qui veut refaire le dernier trajet de ses parents, une autre qui accuse Mia de s'être enfermée dans les toilettes et d'avoir empêché les autres d'entrer. Mia était cachée avec un employé, noir et sans papier qui l'a soutenue en lui tenant la main et qu'elle veut remercier.
       Virginie Efira est excellente dans ce rôle.

      Ma note : 4,5/5 (Note moyenne spectateurs : 3,9/5, note moyenne presse : 4/5).

      - "Un dragon en forme de nuage", film de Sergio Castellito avec Sergio Castellito, Bérénice Bejo, Matilda de Angelis, sorti en février 2016. Durée : 1h29 

    • Résumé :   

    Vincenzo voue son existence à sa librairie désuète, une perle rare enchâssée au centre d’une placette de Paris, et à sa fille Albertine, bloquée à la maison suite à un accident (un accident… ?) survenu quelques années auparavant. Vincenzo mène une vie tranquille, entre l’amour pour sa fille et celui pour les livres, mais le calme ne peut durer à l’infini, même pour ceux qui l’ont payé bien cher. Un jour Yolande, une jeune femme un peu fofolle et exubérante, fait irruption dans le magasin. Fasciné par la force vitale de cette femme, Vincenzo commence à redécouvrir des émotions étouffées depuis longtemps, qui le conduiront à remettre en question sa façon mélancolique et quelque peu suspendue d’appréhender la vie.

     

    Mon ressenti :  

    Yolande est une actrice un peu fofolle qui va bouleverser la vie d'un librairie trop sérieux, Vincenzo, qui vit avec sa fille, Albertine. Yolande va le pousser dans ses retranchements et lui redonner le goût de vivre.

     

    Ma note : 3/5 (Note moyenne spectateurs : 2,7/5).

    - "La syndicaliste", film de Jean-Paul Salomé, avec Isabelle Huppert, Grégory Gadebois, Yvan Attal, sorti en mars 2023. Durée : 1h01.  

     

    • Résumé :   
    Un matin, Maureen Kearney est violemment agressée chez elle. Elle travaillait sur un dossier sensible dans le secteur nucléaire français et subissait de violentes pressions politiques. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace des agresseurs… Est-elle victime ou coupable de dénonciation mensongère ?

    Un thriller haletant sur un scandale d’état. 
    Mon ressenti :  
    Maureen (Isabelle Huppert) est une syndicaliste très investie, qui se bat pour sauvegarder les emplois d'Areva. Lanceuse d'alertes elle va révéler les transferts technologiques qu'EDF s'apprête à concéder à une société chinoise sur le dos d'Areva et de ses 50 000 employés. Menacée, puis agressée à son domicile, séquestrée, attachée, violée, elle ne sera pas crue par la police qui bâcle l'enquête et l'amène à avouer avoir menti. Mais elle se rétracte et sera blanchie par la Cour d'appel de Versailles.
    Cette histoire tirée de faits réels est un excellent film sur un scandale d’état étouffé.
    Les acteurs sont tous très bons. Isabelle Huppert est excellente.
    Ma note : 4,5 (Note moyenne spectateurs : 3,9/5, note moyenne presse : 3,3/5).

    - "Lui", film de Guillaume Canet, avec Guillaume Canet, Virginie Efira, Mathieu Kassovitz, Laeticia Casta, Nathalie Baye, Patric Chessnais, sorti en octobre 2021. Durée : 1h28.  

     

    • Résumé :   
    Un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix. 
    Mon ressenti :  
    Beau casting pour ce film insipide où le héros, Lui, s'installe sur une île bretonne pour finir une composition musicale. Le piano de la maison étant désaccordé, il repeint les volets avant de l'accorder lui-même. Il se dédouble, reçoit femme maîtresse parents ami médecin...
    Ma note : 2/5 (Note moyenne spectateurs : 1,7/5, note moyenne presse : 2/5).

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  • J'ai emprunté ce roman à la médiathèque, en croyant que c'était le dernier roman de Pierre Lemaitre, dont je n'avais pas entendu parler. Mais j'avais lu trop vite le nom de l'auteur. Ce roman est de Philippe Lemaire, grand reporter à France 3.

     Informations pratiques : Paru en octobre 2022 aux éditions "Terres d'écriture de Borée". 265 pages. 19,50 €.

    4ème de couverture :

    Envoyé à Venise sur ordre de Colbert, François Guilbert de Soulac se retrouve malgré lui chargé d'une mission délicate et pour le moins périlleuse : dérober aux Vénitiens les secrets de fabrication de ces grands miroirs qui font la richesse de la Sérénissime. Les précédentes missions ayant échoué, Louis XIV s'impatiente.

    Doté de lettres à vue qui lui procurent des moyens financiers plus que confortables, François Guilbert va devoir convaincre quelques grands maîtres verriers de venir à Paris malgré l'interdiction qui leur est faite de travailler en dehors de Venise. Loin d'être un espion aguerri, le jeune homme réussira-t-il à satisfaire aux exigences du Roi Soleil ?

    Mon ressenti :

    Ce roman se déroule au 17ème siècle, à Venise puis Paris.

    Louis XIV, le Roi Soleil, exige de se refléter dans des miroirs enfin français, Jusque là ces grands miroirs étaient crées à Venise. Colbert va tout faire pour créer la Manufacture royale des glaces de miroir et pour cela il envoie à Venise un jeune homme, François Guilbert de Soulac, chargé de ramener à Paris des maîtres verriers et leurs secrets de fabrication.

    François Guilbert croyait la mission facile mais se heurtera à bien des périls et difficultés pour parvenir à ses fins, faire venir des maîtres-verriers en France, et les garder.

    Il connaîtra l'amour avec Lucia, la fille d'un grand maître verrier qui le suivra à Paris, avant de repartir pour d'autres aventures, un autre artiste. 

    Philippe Lemaire nous fait découvrir la vie au XVIIe siècle, à Venise et Paris, ainsi que la technique de fabrication de ces Grands Miroirs. Avec lui nous visitons des ateliers d'artistes, assistons à des intrigues à la Cour, rencontrons l'Inquisition à Venise, portons les masques utilisés lors des fêtes, déambulons à Venise et sur l'ile voisine de Murano, écoutons chanter Lucia.

    J'ai apprécié l'ambiance, l'écriture, les personnages. 

     

    J'ai mis 4 sur 5, sur Babelio (note moyenne sur 13 notes : 3,96/5).


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  • Pour la prochaine réunion du Comité de Lecteurs de la Médiathèque d'Arès, qui aura lieu en novembre, il y a plusieurs livres à lire dont celui-ci.

     

    Informations pratiques : roman de Simone Gélin, paru en février 2023 aux éditions "Du noir au sud Cairen". 470 pages. 14 €.

     

    La 4ème de couverture :

    Juanita a vraiment existé. Ce livre retrace son parcours dans une société machiste (mais en pleine mutation, secouée par les mouvements contestataires de 68, et l’émergence d’un élan féministe), et son incroyable ascension dans le milieu de la prostitution de l’époque. Elle grandit aux capucins, quartier espagnol de Bordeaux. Passionnée de football, elle devient l’égérie des Girondins.

    Pour échapper à la morosité de son existence, elle fréquente les bars mal famés de Bordeaux, où se rencontrent, la nuit, après les matchs, les joueurs, des prostituées de luxe, la police, et des personnalités du showbiz. Elle y retrouve l’ambiance des films de gangsters qui la passionnent.

    Sa beauté, son tempérament, sa générosité, comme en témoignent ceux qui l’ont approchée, sa volonté de s’arracher à la pauvreté, de s’émanciper, sa rébellion contre l’ordre établi et la fatalité, son puissant goût de vivre, et sa quête éperdue de vérité et d’amour en faisaient une personne fascinante, qui ensorcelait tous ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin.

     

    Mon ressenti :

    Ce roman raconte trois histoires en alternance, dont deux se déroulent à Bordeaux et ses environs.

    Il y a Asim, Limani, Albanais, au Kosovo, dont la famille va être assassinée par les Serbes. Son histoire est racontée en italique.

    Il y a Juanita qui vit à Bordeaux avec sa mère, dans le quartier des Capucins, et ne veut pas devenir comme elle qui se prostitue pour les faire vivre.

    Il y a Léa, la narratrice, DRH dans une compagnie d'assurances, invitée à l'été 2022, par Gabriel, rencontré dans une boite branchée Parisienne, à passer des vacances au Cap-Ferret, où il fait démolir une maison pour en construire une autre. Des ouvriers découvrent des ossements humains sous la terrasse. Léa va vouloir en savoir plus. La maison avait été construite par Toussaint Casanova, patron de boites de nuit, proxénète, mafieux, marié à Juanita.

    Juanita était une jeune femme pétillante; courageuse, déterminée à s'extraire de la pauvret. Elle fréquentait les bars de nuit où se retrouvaient les sportifs, les truands, les prostituées de luxe, la police et les personnalités et voulait échapper à sa condition de vendeuse de pommes de terre au marché des Capucins. 
    Elle découvrit le football avec son ami Luis et devint l'égérie de l'équipe des Girondins, avant de rencontrer Toussaint.

    Simone Gélin nous tient en haleine avec ces deux femmes qui se ressemblent et vivent des situations semblables à 60 ans d'intervalle. Au fil du roman, les chapitres deviennent de plus en plus courts et les morceaux du puzzle s'assemblent peu à peu.

    Ses personnages sont attachants : Juanita et Léa, mais aussi Luis, Antoine Dupuis, le policier.  Il y a de l'action, des histoires d'amour, du suspense, une belle plongée dans ces années et ces lieux.

    Un extrait :

    - Alors, là, oui, elle le vit se répandre sur le paysage qui défilait derrière la vitre, le bonheur, ensoleiller tout à coup la campagne, les collines, les versants, et remplir le ciel. Elle puiserait dans cette vision le courage de tout quitter.

    J'ai mis 4,5 sur 5, sur Babelio.


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  • J'ai trouvé ce livre dans la "bibliothèque solidaire" installée dans le centre commercial Leclerc, sur le principe des boites à livres. Tout un pan de mur est couvert d'étagères et empli de livres de toutes sortes : romans, essais, manuels scolaires, livres pour enfants, revues, encyclopédies, guides touristiques...

     

     Informations pratiques : Paru en 2012 aux éditions "Flammarion". 247 pages. Grand Prix RTL Lire 2012.

    4ème de couverture :

    9 juillet 1961.
    Dès le lever du jour, il fait déjà une chaleur à crever. Albert est ouvrier chez Michelin. Suzanne coud ses robes elle-même. Gilles, leur cadet, se passionne pour un roman de Balzac. Ce jour-là, la télévision fait son entrée dans la famille Chassaing. Tous attendent de voir Henri, le fils aîné, dans le reportage sur la guerre d'Algérie diffusé le soir même. Pour Albert, c'est le monde qui bascule. Saura-t-il y trouver sa place?

    Réflexion sur la modernité et le passage à la société de consommation, En vieillissant les hommes pleurent jette un regard saisissant sur les années 1960, théâtre intime et silencieux d'un des plus grands bouleversements du siècle dernier.

     Mon ressenti :

    Ce roman se déroule sur une journée, en juillet 1961, près de Clermont-Ferrand.

    Albert, ouvrier de nuit chez Michelin, est décidé à mettre fin à ses jours. Il n'en peut plus de sa vie actuelle, de tous les changements qui s'annoncent, dans tous les domaines, notamment le remembrement agricole qui l'effraie. Sa femme Suzanne, voue un culte à la modernité, à l'électroménager, à son apparence et aussi à leur fils aîné, Henri, qui se bat en Algérie, et délaisse leur second fils, Gilles, 11 ans. Celui-ci trouve son bonheur dans la lecture, dont Eugénie Grandet d'Honoré de Balzac.

    Madeleine, la mère d'Albert, usée par le labeur, ses accouchements et fausses couches, et atteinte d'Alzheimer vit avec eux.

    Albert est fier de son second fils qui aime lire et adore sa soeur Liliane, qu'il a élevée, malgré leurs nombreux accrochages. Il a peur de l'avenir et se trouve des raisons pour disparaître.

    J'ai apprécié l'évocation des années 60, années de mon enfance, et l'écriture, mais je ne suis pas vraiment entrée dans ce roman, ne me suis pas attachée aux personnages, n'ai pas été vraiment émue.

    J'ai mis ,3,5 sur 5, sur Babelio (note moyenne sur 791 notes : 4,08/5).


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