• Le crabe et le faisan...Le crabe et le faisan...

    Certains d'entre vous ont pensé à une fable de Jean de La Fontaine en voyant le titre d'un de mes articles : "Balade aux Réservoirs de Piraillan : le crabe et le faisan"... Et vous m'avez donné une idée :

     

    Un faisan, en habit d'apparat,

    Vit un crabe et se moqua :

    Tu es gros et pataud,

    Tu vis dans l'eau.

    Regarde comme je suis élégant,

    Tout aussi beau qu'un paon,

    Mon plumage resplendit,

    Eclats de soleil et organdi.

    Vêtu de rouge et de roux,

    Collerette blanche, bleu et vert dans le cou,

    L'oeil vif, je défile et je plais.

    Je suis beau et je le sais.

     

    Le crabe, pâle et contrit,

    Sur le sol s'aplatit,

    Se faisant tout petit.

    Rien ne répondit...

     

    Un Homme arriva avec épuisette et fusil.

    Le crabe dans le sable s'enfouit.

    L'Homme laissa tomber sa pêchette

    Et arma son escopette,

    Visa le lumineux faisan :

    PAN !


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  • Une cigogne en peluche occupe un coin de mon canapé, comme autrefois elle occupait un coin de mon bureau.

    Cette adorable cigogne m'a été léguée par Sophie, une collègue qui quittait l'entreprise il y a quelques années. 

    Ecureuille, ma chatte, aime se coucher contre elle, pour une petite sieste. Elle pose ses pattes sur celles de la peluche qui semble veiller sur elle...

    Ecureuille et la cigogne...
    Ecureuille et la cigogne...
    Ecureuille et la cigogne...
    Ecureuille et la cigogne...

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  • Pour les Jeudis en poésie des Croqueurs de Mots, la consigne donnée par Martine85 du blog "Quai des Rimes" est : "Ecrire un inventaire à la Prévert".

     

    Je reprends un article publié en décembre 2011 sur ce blog.

     

    Vous connaissez sans doute l'expression "l'inventaire à la Prévert" pour désigner une liste de choses hétéroclites. Voici le début de cette chanson écrite par Jacques Prévert et chantée par les Frères Jacques...

    Une triperie

    deux pierres trois fleurs un oiseau

    vingt deux fossoyeurs un amour

    le raton laveur

    une madame untel

    un citron un pain

    un grand rayon de soleil

    une lame de fond

    un pantalon

     

    une porte avec son paillasson

    un Monsieur décoré de la légion d'honneur

    le raton laveur

    Lire la suite http://www.greatsong.net/PAROLES-JACQUES-PREVERT,LINVENTAIRE,101993895.html

     

     

    Samedi 10 décembre 2011, sur la plage du Grand Crohot (Gironde), nous avons trouvé, échoués sur la plage de sable fin :

     

    Une tête de poupée éborgnée

    un petit frigo

    un bébé méduse

    une chaussure droite de sport taille 46 et ses lacets

    une pomme pourrie

    d'anciennes balles de tennis 

    un oiseau mort

    des bois flottés

    un derrière de télévision

    une chaussure de femme, gauche, en plastique

    une jambe de poupée

    un morceau de corde

    un bout de filet

    un bébé méduse

    un tronc d'arbre

    des branches

    une porte

    des flotteurs de filet

    du fil emmêlé

    du sable fin

    un rayon de soleil

    un porteur pour enfant

    des branches d'arbres

    des casiers en plastique

    des cagettes en bois

    un déodorant en sticker

    une bouteille de ketchup commencée

    des produits d'entretien

    des bouteilles en plastique

    des pots de fleurs

    un sticker pour les lèvres

    des écorces d'arbres

    un bambou

    du soleil et des vagues

    un bébé méduse

     

    et nous, médusés...

     

    Vous apercevez le petit frigo au loin :

    crohotdéc3

      et de plus près :

    crohotdec2.jpg

    Ames sensibles s'abstenir de regarder la dernière photo...

     

    crochotdéc1


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  • Le défi 170 des Croqueurs de mots : Ecrire un texte en s'inspirant du poème de Jacques Prévert : "Pour faire le portrait d'un oiseau", m'a donné envie d'écrire ce poème, en hommage à Jacques Prévert, mais aussi à Boris Vian qui m'a fait découvrir "l'écureuil bleu" quand j'étais adolescente, écureuil bleu dont je me suis toujours sentie très proche depuis.

    "Il sourit à son tour d'un sourire timide comme un écureuil bleu" (L'arrache-coeur - Boris Vian).

     

    Pour faire le portrait d'un écureuil bleu

     

    Pour faire le portrait d'un écureuil bleu

    Choisissez une grande forêt avec des arbres très vieux

    Allez au pied du plus gros, du plus tortueux

    S'il est plein de trous, c'est mieux

    Arrêtez de respirer,

    Ne bougez plus,

    Ecoutez

    Les bruits de la forêt...

     

    Si vous entendez grignoter

    Vous pouvez rester.

     

    Sinon, souriez

    Et avancez tant que vous avez envie de sourire.

    Choisissez un autre arbre

    Et écoutez...

     

    Si vous entendez grignoter

    Vous pouvez rester.

     

    Sinon, et bien continuez

    Jusqu'à ce que vous entendiez grignoter.

    Dites les mots doux,

    Les mots magiques

    Ce que vous voulez

    Pour l'apprivoiser...

     

    S'il descend, c'est gagné :

    Vous pourrez le photographier.

     

    Sinon, continuez les mots doux,

    Les caresses de l'âme,

    Et surtout souriez...

     

    Si à la fin de la journée

    Vous ne l'avez pas trouvé

    Au moins vous vous serez

    Bien aérés...

     

    Si vous avez réussi le portrait

    Et que votre écureuil

    Est roux mais pas bleu

    Regardez mieux

    En clignant des yeux,

    Vous devriez voir un peu de bleu...

     

    Et votre sourire est merveilleux !

     

     


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  • anthologies.jpgLes Anthologies Éphémères, sont des livres qui rassemblent des auteurs et des illustrateurs dans le but d’offrir la réalisation de son rêve à un enfant ou un adolescent gravement malade. Mon aminaute, Quichottine du blog "La bibliothèque de Quichottine" est à l'origine de ces Anthologies.

    Pour en savoir plus  allez lire son article en cliquant ICI.

    Pour la 4ème anthologie sur le thème du mariage, voici ma participation, titée d'un histoire vraie racontée par ma mère.

     

    La pie voleuse…

    Il était une fois une pie, très élégante dans son habit à queue, blanc et noir. Cette pie vivait dans son nid, tout en haut du grand platane sur la place du village. Elle  fréquentait l’église. Elle entrait par le vitrail cassé au-dessus de la chaire et se glissait tout en haut de la statue en bois de la Vierge.

    Ce samedi après-midi elle avait vu arriver de nombreuses voitures, et des humains bien habillés et scintillants sous le soleil. C’était le mariage de Marie et Clément.

    La pie descendit du platane et commença à sautiller sur la place en observant  au loin la mariée tout de blanc vêtue.  Des enfants se précipitèrent vers elle en criant. La pie battit retraite et regagna son poste d’observation.

    Quand la noce commença à entrer dans l’église, la pie curieuse se glissa par le vitrail, à l’affût de ce qui brillait et qu’elle pourrait voler.

    Un homme vêtu de blanc, le curé, parlait.

    Face à Marie et Clément agenouillés.

    Entre eux un petit coussin brodé avec leurs deux prénoms enlacés, posé sur un tabouret. La pie repéra deux objets qui brillaient. Elle plongea sur le coussin, prit dans son bec une des alliances, celle qui luisait le plus, la plus petite et s’envola.

    Marie, Clément et le curé essayèrent -en vain- de l’attraper… La voleuse regagna son nid avec son butin.

    Le curé ne savait que faire. Continuer ou s’arrêter ?

    La maman de Marie sortit son alliance et la posa sur le coussinet pour que la cérémonie puisse se poursuivre.

    Marie et Clément purent ainsi se passer la bague au doigt…

     

    La noce continua.

    Après l’église il y eut  le mariage à la mairie, puis le vin d’honneur sur la place du village. Un des employés municipaux alla chercher la grande échelle qui leur servait pour élaguer les arbres.  Un enfant avait repéré la pie, tout en haut du plus haut des platanes. L'employé trouva le nid de la pie voleuse.

    Il y a avait là l’alliance de Marie, au milieu d’un butin varié : boutons dorés, petits ciseaux que la brodeuse avait cherchés en vain, une pièce de 10 centimes d’euros, une vis en laiton, un dé de couturière et trois louis d’or…

    Personne ne sut jamais où elle les avait volés car personne ne les réclama. Ils servirent à réparer le vitrail de l’église…

    vitrailbayonne.jpg


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