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Par écureuil bleu le 11 Octobre 2019 à 18:10
Certains d'entre vous ont pensé à une fable de Jean de La Fontaine en voyant le titre d'un de mes articles : "Balade aux Réservoirs de Piraillan : le crabe et le faisan"... Et vous m'avez donné une idée :
Un faisan, en habit d'apparat,
Vit un crabe et se moqua :
Tu es gros et pataud,
Tu vis dans l'eau.
Regarde comme je suis élégant,
Tout aussi beau qu'un paon,
Mon plumage resplendit,
Eclats de soleil et organdi.
Vêtu de rouge et de roux,
Collerette blanche, bleu et vert dans le cou,
L'oeil vif, je défile et je plais.
Je suis beau et je le sais.
Le crabe, pâle et contrit,
Sur le sol s'aplatit,
Se faisant tout petit.
Rien ne répondit...
Un Homme arriva avec épuisette et fusil.
Le crabe dans le sable s'enfouit.
L'Homme laissa tomber sa pêchette
Et arma son escopette,
Visa le lumineux faisan :
PAN !
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Par écureuil bleu le 10 Mars 2017 à 18:16
Une cigogne en peluche occupe un coin de mon canapé, comme autrefois elle occupait un coin de mon bureau.
Cette adorable cigogne m'a été léguée par Sophie, une collègue qui quittait l'entreprise il y a quelques années.
Ecureuille, ma chatte, aime se coucher contre elle, pour une petite sieste. Elle pose ses pattes sur celles de la peluche qui semble veiller sur elle...
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Par écureuil bleu le 29 Septembre 2016 à 18:10
Pour les Jeudis en poésie des Croqueurs de Mots, la consigne donnée par Martine85 du blog "Quai des Rimes" est : "Ecrire un inventaire à la Prévert".
Je reprends un article publié en décembre 2011 sur ce blog.
Vous connaissez sans doute l'expression "l'inventaire à la Prévert" pour désigner une liste de choses hétéroclites. Voici le début de cette chanson écrite par Jacques Prévert et chantée par les Frères Jacques...
Une triperie
deux pierres trois fleurs un oiseau
vingt deux fossoyeurs un amour
le raton laveur
une madame untel
un citron un pain
un grand rayon de soleil
une lame de fond
un pantalon
une porte avec son paillasson
un Monsieur décoré de la légion d'honneur
le raton laveur
Lire la suite http://www.greatsong.net/PAROLES-JACQUES-PREVERT,LINVENTAIRE,101993895.htmlSamedi 10 décembre 2011, sur la plage du Grand Crohot (Gironde), nous avons trouvé, échoués sur la plage de sable fin :
Une tête de poupée éborgnée
un petit frigo
un bébé méduse
une chaussure droite de sport taille 46 et ses lacets
une pomme pourrie
d'anciennes balles de tennis
un oiseau mort
des bois flottés
un derrière de télévision
une chaussure de femme, gauche, en plastique
une jambe de poupée
un morceau de corde
un bout de filet
un bébé méduse
un tronc d'arbre
des branches
une porte
des flotteurs de filet
du fil emmêlé
du sable fin
un rayon de soleil
un porteur pour enfant
des branches d'arbres
des casiers en plastique
des cagettes en bois
un déodorant en sticker
une bouteille de ketchup commencée
des produits d'entretien
des bouteilles en plastique
des pots de fleurs
un sticker pour les lèvres
des écorces d'arbres
un bambou
du soleil et des vagues
un bébé méduse
et nous, médusés...
Vous apercevez le petit frigo au loin :
et de plus près :
Ames sensibles s'abstenir de regarder la dernière photo...
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Par écureuil bleu le 28 Septembre 2016 à 18:39
Le défi 170 des Croqueurs de mots : Ecrire un texte en s'inspirant du poème de Jacques Prévert : "Pour faire le portrait d'un oiseau", m'a donné envie d'écrire ce poème, en hommage à Jacques Prévert, mais aussi à Boris Vian qui m'a fait découvrir "l'écureuil bleu" quand j'étais adolescente, écureuil bleu dont je me suis toujours sentie très proche depuis.
"Il sourit à son tour d'un sourire timide comme un écureuil bleu" (L'arrache-coeur - Boris Vian).
Pour faire le portrait d'un écureuil bleu
Pour faire le portrait d'un écureuil bleu
Choisissez une grande forêt avec des arbres très vieux
Allez au pied du plus gros, du plus tortueux
S'il est plein de trous, c'est mieux
Arrêtez de respirer,
Ne bougez plus,
Ecoutez
Les bruits de la forêt...
Si vous entendez grignoter
Vous pouvez rester.
Sinon, souriez
Et avancez tant que vous avez envie de sourire.
Choisissez un autre arbre
Et écoutez...
Si vous entendez grignoter
Vous pouvez rester.
Sinon, et bien continuez
Jusqu'à ce que vous entendiez grignoter.
Dites les mots doux,
Les mots magiques
Ce que vous voulez
Pour l'apprivoiser...
S'il descend, c'est gagné :
Vous pourrez le photographier.
Sinon, continuez les mots doux,
Les caresses de l'âme,
Et surtout souriez...
Si à la fin de la journée
Vous ne l'avez pas trouvé
Au moins vous vous serez
Bien aérés...
Si vous avez réussi le portrait
Et que votre écureuil
Est roux mais pas bleu
Regardez mieux
En clignant des yeux,
Vous devriez voir un peu de bleu...
Et votre sourire est merveilleux !
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Par écureuil bleu le 30 Octobre 2014 à 09:45
Les Anthologies Éphémères, sont des livres qui rassemblent des auteurs et des illustrateurs dans le but d’offrir la réalisation de son rêve à un enfant ou un adolescent gravement malade. Mon aminaute, Quichottine du blog "La bibliothèque de Quichottine" est à l'origine de ces Anthologies.
Pour en savoir plus allez lire son article en cliquant ICI.
Pour la 4ème anthologie sur le thème du mariage, voici ma participation, titée d'un histoire vraie racontée par ma mère.
La pie voleuse…
Il était une fois une pie, très élégante dans son habit à queue, blanc et noir. Cette pie vivait dans son nid, tout en haut du grand platane sur la place du village. Elle fréquentait l’église. Elle entrait par le vitrail cassé au-dessus de la chaire et se glissait tout en haut de la statue en bois de la Vierge.
Ce samedi après-midi elle avait vu arriver de nombreuses voitures, et des humains bien habillés et scintillants sous le soleil. C’était le mariage de Marie et Clément.
La pie descendit du platane et commença à sautiller sur la place en observant au loin la mariée tout de blanc vêtue. Des enfants se précipitèrent vers elle en criant. La pie battit retraite et regagna son poste d’observation.
Quand la noce commença à entrer dans l’église, la pie curieuse se glissa par le vitrail, à l’affût de ce qui brillait et qu’elle pourrait voler.
Un homme vêtu de blanc, le curé, parlait.
Face à Marie et Clément agenouillés.
Entre eux un petit coussin brodé avec leurs deux prénoms enlacés, posé sur un tabouret. La pie repéra deux objets qui brillaient. Elle plongea sur le coussin, prit dans son bec une des alliances, celle qui luisait le plus, la plus petite et s’envola.
Marie, Clément et le curé essayèrent -en vain- de l’attraper… La voleuse regagna son nid avec son butin.
Le curé ne savait que faire. Continuer ou s’arrêter ?
La maman de Marie sortit son alliance et la posa sur le coussinet pour que la cérémonie puisse se poursuivre.
Marie et Clément purent ainsi se passer la bague au doigt…
La noce continua.
Après l’église il y eut le mariage à la mairie, puis le vin d’honneur sur la place du village. Un des employés municipaux alla chercher la grande échelle qui leur servait pour élaguer les arbres. Un enfant avait repéré la pie, tout en haut du plus haut des platanes. L'employé trouva le nid de la pie voleuse.
Il y a avait là l’alliance de Marie, au milieu d’un butin varié : boutons dorés, petits ciseaux que la brodeuse avait cherchés en vain, une pièce de 10 centimes d’euros, une vis en laiton, un dé de couturière et trois louis d’or…
Personne ne sut jamais où elle les avait volés car personne ne les réclama. Ils servirent à réparer le vitrail de l’église…
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