Mardi midi, je suis entrée à la clinique.

Après les formalités d'admission assez rapides je me suis installée dans ma chambre, claire et fonctionnelle. Sur les conseils de l'infirmière j'ai décidé de ranger dans le coffre-fort mis à disposition mon portable, ma tablette, ma chaîne et mes médailles et ma carte bleue.

J'ai lu rapidement les instructions, ai entré mon code "963" appuyé sur "A" pour l'enregistrer, fermé le coffre, tourné la molette.

Puis j'ai essayé de le re-ouvrir pour ranger mes objets de valeur.

J'ai tapé "963" et tourné la molette. Rien. 3 fois. J'ai bloqué le coffre. En relisant mieux les instructions j'ai vu qu'il fallait pour ouvrir taper le code "et appuyer sur B"... Je suis allée au bureau des infirmières demander qu'on me débloque le coffre...

Il était 12h30. J'ai lu dans la chambre et fait des mots-ccroisés.

Une autre infirmière est venue me demander de me préparer pour un départ au bloc à 14h30 et m'a remis chemise bleue en papier tissé, chausson et bonnet en papier. Je me suis vêtue de cette chemise impossible à fermer. J'ai mis une robe de chambre pardessus et suis revenue demander le déblocage du coffre.

A 14h25 un monsieur est venu ouvrir le coffre et m'a expliqué comment procéder. J'ai pu ranger mes petites affaires avant que le brancardier n'arrive. 

Il m'a emmenée au bloc, en rigolant avec moi, après m'avoir donné d'autres chaussons un tout petit peu plus solides. "Vous croyez que je vais pouvoir marcher avec cà ? lui ai-je demandé.

- Je n'ai jamais essayé mais ce n'est pas loin, m'a-t'il répondu en riant. Et son rire m'a fait le plus grand bien.

Je l'ai suivi en marchant jusqu'au bloc tout proche. Il m'a fait asseoir dans un fauteuil dans une sorte de salle d'attente. Une autre dame est arrivée, en marchant elle-aussi à côté de son brancardier et s'étonnant de ne pas être arrivée sur un brancard.

J'ai attendu en regardant un film animalier sur un grand écran : des oies bernaches en vol, des cigognes... Il y avait du passage : la dame est partie au bloc. Un brancard est arrivé. Un anesthésiste est venu me soir, m'a parlé un moment, m'a dit qu'il s'occuperait de moi au bloc...

Le personnel était détendu, souriant. Je regardais les oiseaux qui volaient.

Le temps défilait...

J'ai découvert le concept des "cafés poussette" en regardant le journal télévisé. J'ai ensuite effectué des recherches sur le net pour en apprendre plus.

Les cafés-poussette viennent du Québec au Canada.

Ces cafés boutiques sont à mi-chemin entre une entreprise commercial et une association. Il en existe un peu partout en France, depuis 2010.

Ils permettent aux mamans, papas et aux nounous de se désaltérer, déjeuner , papoter ou se distraire tranquillement, pendant que les enfants s'amusent dans un espace dédié. Les futurs parents sont aussi les bienvenus pour se préparer à l'arrivée de bébé.

Les poussettes sont bien sûr les bienvenues et peuvent être garées sans problème. Un coin "change", préparation du biberon est prévu ainsi que des jeux et livres pour enfants.

Au Bô'b art à Vannes (Morbihan, Bretagne) on peut apprendre à tricoter ou crocheter, faire de la couture ou du yoga, discuter sur des thèmes comme la préparation de la grossesse, l'allaitement, rencontrer d'autres parents...

Je m'imagine bien gérant ce type de salon de thé convivial et proposant des cours de loisirs créatifs...

Et maman, j'aurais été intéressée de pouvoir échanger avec d'autres parents, pas forcément quand mes fils étaient bébés, mais plutôt quand ils étaient ados et que je ne savais plus comment les motiver...

Ces cafés poussette ne sont pas forcément très rentables, et leurs créateurs font souvent appel à des sites de financement collectif pour pouvoir démarrer... Et au bouche-à-oreille pour se faire connaître.

Sur Bordeaux j'ai découvert plusieurs projets qui ne semblent pas encore concrétisés...