Il y a 6 ans nous travaillions toutes les quatre dans la même ensemble et nous déjeunions ensemble tous les midi. Chacune apportait son repas et le faisait réchauffer au micro-ondes. C'était l'occasion de parler des livres lus, des films vus, de nos voyages, ou de la famille... Yolande est partie la première à la retraite. Je l'ai suivie l'année d'après. Janine nous a suivies l'année dernière. Elisabeth continue à travailler...

Cela faisait 6 ans que nous nous étions pas retrouvées toutes les 4 ensemble.

Elisabeth, lectrice de mon blog depuis le tout début, voulait visiter la réserve des prés salés dont je parle souvent. Elles sont venues toutes les trois hier, en covoiturage, de Bordeaux et sa banlieue, pour passer la journée sur le Bassin.

Le matin nous avons fait une balade dans la réserve naturelle des Près Salés d'Arès-Lège Cap-Ferret. Il y avait peu d'oiseaux : une ou deux aigrettes, un cygne au loin mais il faisait beau. Un gros lézard vert nous a coupé la route, trop rapidement pour que l'on puisse le photographier.

Puis c'est une tortue cistude se dorant au soleil qui s'est laissée photographier avant de redescendre dans le ruisseau. 

Ensuite nous avons été pique-niquer au bord du Bassin d'Arcachon, sur la plage de l'Aérium (3ème photo). J'avais préparé 2 cakes salés : courgettes-mozzarella et jambon-olives-gruyère, et une salade composée. Yolande avait cuisiné un délicieux clafoutis aux fraises.

Après le déjeuner, nous avons continué vers les étangs de Saint-Brice, puis nous avons repris la voiture pour une balade vers Andernos.

Nous avons beaucoup papoté comme si nous ne nous étions jamais quittées.

Il n'y a que sur le nombre de pas et de km parcourus que nous n'avons pas été d'accord : 10,9 km pour l Iphone d'Elisabeth, 9,7 km pour le smartphone de Janine et 11,3 km pour le mien.

Hier, la factrice a sonné pour me remettre une lettre en recommandé. Elle m'a alors parlé du colis déposé il y a quelques jours dans ma boite aux lettres.  En ouvrant un CIDEX(*)  à l'autre bout de ma rue pour déposer un paquet, elle avait vu ce colis à mon nom, alors elle l'a pris et mis dans ma boite. En novembre elle avait été en congés mais ne comprenait pas pourquoi son remplaçant l'avait déposé dans ce CIDEX où il n'y avait ni mon nom ni mon n° dans la rue...

Alors je lui ai raconté que je l'attendais depuis 6 mois, que la Poste avait assuré qu'il avait été déposé dans ma boite aux lettres le 10 novembre et que j'avais été agréablement surprise de le recevoir enfin. Et je l'ai remerciée. 

J'ai maintenant la réponse à la question que je me posais : "Où ce colis a t'il passé ces 6 mois ?" : dans un CIDEX, à 500 m de chez moi.

(*) Les boîtes aux lettres CIDEX (Courrier Individuel à Distribution EXceptionnelle) sont des boîtes aux lettres individuelles et normalisées regroupées en batterie sur un axe routier. Il y en a encore 2 ou 3 dans ma rue, pour les gens qui n'ont pas de boite aux lettres individuelles regroupant chacun une douzaine de boites. Chaque titulaire ne peut ouvrir que sa propre boite mais la factrice a une clé pour ouvrir l'ensemble du panneau.

Il y a 15 jours, mon fils et ma belle-fille ont envoyé une vingtaine de faire-part pour annoncer le baptême de Valentine, née en juillet 2020. Aucun n'est arrivé à son destinataire... Si nous les recevons tous dans 6 mois, le baptême, prévu le 20 juin, sera passé...

Vendredi 30 avril j'ai fait une grosse grosse bêtise.

Je suis partie en vélo vers 8h30 direction le Bassin d'Arcachon, en espérant voir des oiseaux, et peut-être mon ami, Martin le pêcheur. Ayant crevé avec mon vélo préféré, un VTC, avec un panier à l'avant et un autre à l'arrière, j'ai dû prendre mon VTT qui n'a pas de panier.

J'ai pris mon sac photo et mon sac à main en bandoulière et une poche en plastique où j'ai mis mon téléphone portable, mes clés, et les cartes d'anniversaire que je voulais poster pour Aurélien, mon fils et Manon, sa fille. Je les ai postées et j'ai continué vers la jetée.

La marée était haute avec un gros coefficient. La jetée était recouverte, et des courlis cendrés étaient posés là, attendant que je leur tire le portrait. J'ai couché mon vélo qui n'a pas de béquille, posé les sacs et la poche, et passé une demi-heure à photographier ces oiseaux au grand bec recourbé. J'ai repris ensuite le vélo, les sacs, la poche et j'ai continué vers le port ostréicole, où j'ai tout posé pour prendre des photos de grands gravelots qui semblaient tenir une conférence. Une grosse voiture noire s'est garée juste à côté avec un monsieur qui est resté au volant. J'ai repris le vélo et j'ai continué vers l'ancien réservoir à poissons, où je n'ai pas vu, martin le pêcheur. Je suis repartie vers la jetée. Il y avait cette fois 2 tadornes de belon à coté des courlis cendrés mais l'eau avait baissé et des promeneurs se sont avancés sur la jetée. Les oiseaux se sont envolés. J'ai repris mon vélo pour rentrer chez moi. La poche que j'avais accrochée au guidon s'est prise dans les rayons : mon téléphone et les clés sont tombés. J'ai tout ramassé et je suis repartie.

Presqu'arrivée chez moi, je me suis aperçue que je n'avais plus mon sac à main. J'avais dû l'oublier à la jetée, ou pire au port ostréicole.

Mon sac à main ! Avec ma carte bleue, mon chéquier, ma carte d'identité, ma carte-grise, des espèces, mon répertoire, etc... J'ai pédalé à toute vitesse et suis revenue sur mes pas.

A la jetée il n 'y avait rien.

Au port ostréicole il n'y avait pas mon sac mais le monsieur dans sa grosse voiture était toujours là. Je lui ai demandé s'il n'avait pas vu mon sac à main. "Oui, j'ai vu un sac à main. Une voiture marron s'est arrêtée et un monsieur a emporté le sac à main" m'a t'il dit.

J'ai repris ce maudit vélo qui n'a pas de panier, remis mon sac photo en bandoulière, accroché la poche au guidon et je suis partie vers le centre-ville pour aller faire opposition pour ma carte bleue et mon chéquier. Mais avant je suis passée à la Police Municipale, je leur ai raconté ma bêtise et je leur ai laissé mes coordonnées. Je suis ensuite allée vers ma banque pour faire opposition et là, avant que je n'entre, le miracle s'est produit.

Mon téléphone a sonné, numéro inconnu. C'était la policière qui me rappelait : mon sac avait été rapporté par un monsieur à la gendarmerie qui venait de les contacter. La gendarmerie était tout près. Je suis allée chercher mon sac : tout y était, même les 60 € en espèces. Je voulais remercier le gentil monsieur qui avait pris le temps de réparer ma bêtise, mais le gendarme a dit qu'il allait le faire.

Je ne reviens pas encore de ma double chance. Si le gentil monsieur honnête n'avait pas vu le sac oublié et ne l'avait pas porté à la gendarmerie, n'importe quel passant aurait pu le prendre ! Et si je n'étais pas allée à la Police municipale avant d'aller à la banque, j'aurais fait opposition et bloqué carte bleue et chéquier,  sans avoir d'espèces...

Il y a 11 ans, c'est mon sac photo que j'avais perdu et retrouvé à Sarlat...