J'ai déjà évoqué le déménagement de Julien et Célia en vous parlant de leurs frigos.   Depuis qu'ils ont réservé leur nouvel appartement j'avais incité Julien à réserver une camionnette dans un hypermarché pour le week-end du déménagement.

"Il y en a plein, me disait Julien, pas la peine de se presser...

Et moi, toujours prévoyante : "Oui, mais vous n'êtes pas les seuls à déménager en fin de mois... "

Ils ont fini par se décider mi-janvier. "On a réservé une camionnette pour le samedi, m'a dit Julien.

- Le samedi ? ai-je demandé, surprise car j'avais parlé du week-end.

- Oui, de 8h30 à 17h30.

- Nous partons de Bordeaux le matin et nous ne serons pas là avant 12h00, ça va faire court ! Le magasin est à côté de chez toi ?

- Non, pas tout à fait, mais je n'ai pas grand chose à déménager.

Du coup nous avons décidé de tous partir la veille pour être prêts à démarrer à 8h30.

Si tout avait été prêt : le frigo dégivré, les cartons faits, la machine à laver vidangée, il n'y aurait pas eu de problème car nous étions 9. Mais ce n'était pas tout à fait le cas. Et en bonus, les deux jeunes qui déménagaient voulaient aller acheter des étagères dans un magasin spécialisé avec la camionnette.

Nous avons fini de tout transporter, en deux voyages à 14h00. Un petit break pour pique-niquer, à Canet, puis le déchargement de la camionnette et vers 16h00, ils sont partis à 3 chercher les étagères. Ce n'était pas une bonne idée car le centre commercial et les routes étaient bien chargées. Ils sont sortis avec leurs planches vers 17h15. Impossible d'être à l'heure pour repasser poser les planches à Canet et rendre le camion de l'autre côté de Perpignan. Le loueur appelé menaçait de leur faire payer un jour de plus et des pénalités.

Solution de repli : vite ramener le camion et puis rapporter les planches de 2m et 2,50m dans une ou deux voitures. Le loueur a accepté un retard d'1/2 h et les planches ont fini par entrer dans deux voitures de taille moyenne, après beaucoup d'énervement. Le vent était glacial et plusieurs déménageurs ont attrapé froid.

Morale de l'histoire : mieux vaut prévoir large et louer la camionnette sur le week-end...

Vous avez échappé belle à une nouvelle histoire de frigos, enfin pas tout à fait...

Vous savez si vous me lisez que les histoires de frigos m'inspirent : 

("Le frigo voyageur", "Fêter les 50 ans de son frigo", "Le nouveau voyage du frigo", "Délivre vite le monsieur enfermé dans ton frigo...", "La course folle du frigo... ")

Le week-end dernier nous avons été en famille aider mon fils aîné à déménager de Perpignan à Canet. Nous sommes partis à trois : mon frère, mon ex-mari et moi de Bordeaux, chargés de cartons, cordes, diables, couvertures, escabeau, outils. Aurélien, mon fils cadet, et Céline partaient de Pau avec un four et des sangles, et les parents de Célia, la compagne de Julien, de Nantes.

Le nouvel appartement de Julien et Célia est un T2 près du port de Canet de 40 m² avec une cuisine équipée de deux plaques électriques, d'un four à micro-ondes et d'un... frigo ! Il n'y a pas de placards dans l'appartement sauf un, entièrement occupé par le cumulus électrique, et ils n'ont ni cellier ni garage.

"Maman, nous ne pouvons pas garder le frigo puisque nous avons le nôtre et le propriétaire ne veut pas le reprendre, m'avait dit Julien, quand ils ont réservé l'appartement. Je vais demander à un copain de le garder  chez lui dans son garage et nous le déménagerons en même temps que le reste.

Moi : Ouh là là ! Un frigo ça rouille vite, dans un garage. Et puis si ton copain s'en sert ou le prête il ne vous restera plus qu'à en acheter un autre quand vous quitterez l'appartement...

Julien : T'inquiète pas... Je le laisserai chez quelqu'un de sûr...

Je n'ai parlé à personne de ce second frigo à transporter, pour n'effrayer aucun futur déménageur.

A personne, sauf à mes collègues. Certaines conseillaient la revente du frigo de Julien, d'autres celles du frigo de l'appartement. Mais le frigo de Julien et Célia a aussi une histoire puisque choisi et commandé sur internet, lorsqu'ils sont partis de Bordeaux pour aller à Perpignan, ils ne l'ont reçu qu'un mois plus tard et abîmé (vous avez échappé à cette histoire !).  

Et puis deux jours avant le déménagement, Julien m'a rappelée en me disant : "Je n'ai trouvé personne qui puisse prendre le frigo chez lui, alors le mieux c'est que tu le ramènes dans ta modus à Arès où tu pourras le stocker."

Moi, ravie de repousser le problème : "Pourquoi pas s'il rentre dans la modus, mais pas cette fois car je viens avec ton père et nous serons chargés. En attendant vous n'aurez qu'à le garder dans un coin et le recouvrir d'un joli tissu."

Samedi nous avons donc déménagé le grand frigo de Julien de Perpignan à Canet. Par chance il est trop imposant pour entrer à l'emplacement de l'autre, de taille plus moyenne. Le frigo-en-trop a reçu très vite sur son dessus le four apporté par Céline et Aurélien et servira -du moins je l'espère- à ranger des bricoles.

Si je l'emmenais chez moi, outre le transport qui risque d'être problématique il faudrait que je le stocke quelque part et surtout que je le ramène lorsqu'ils redéménagerons...

Ouf !

De gauche à droite: le grand frigo et le moyen...

Je devais avoir 11 ou 12 ans. J'étais en vacances pour l'été, à Arès. Nous logions dans une caravane, avec mes parents, mon frère et ma soeur, sur le terrain de mes grands parents. Ma grand-mère nous avait donné à chacun un petit billet, de quoi aller nous acheter une bande dessinée. Mon frère et moi étions partis en vélo au bureau de tabac, rue du XIV juillet. Au retour, mon frère qui circulait derrière moi a été intercepté par deux gamins en vélo. Il a cru qu'ils voulaient lui piquer son Astérix et n'en menait pas large. Et moi, guillerette, ne me suis aperçue de rien. Arrivée au carrefour je me suis retournée pour lui parler. Il était loin derrière et revenait vers moi à toute allure, essoufflé. "Qu'est-ce que tu faisais ?

- Deux garçons m'ont arrêté à cause de toi !

- Hein ?

- Le plus grand m'a dit : "Mon cousin voudrait parler à ta soeur...". Ils sont fous ces garçons !

- Et qu'est-ce-que tu lui as répondu ?

- Je leur ai demandé de me laisser tranquille...

Les jours d'après les deux garçons de 12 et 15 ans,en vacances  eux aussi, nous suivirent souvent. Nous avons fini par faire connaissance. L'ainé était grand et blond, vivait à Nice et se prénommait Guy. Le second s'appelait Philippe et était de Villeneuve-sur-Lot. Son père tenait une quincaillerie, comme mon grand-père... Cet été là nous avons passé pas mal de moments ensemble à circuler en vélo, nager ou discuter. J'appréciais leur compagnie mais ne voulais pas choisir entre eux comme ils me le demandaient souvent : "Lequel de nous préfères tu ?"...

Guy est reparti vers Nice au milieu de l'été...

J'ai continué à me balader avec Philippe mais ce n'était plus pareil... Il voulait des baisers que je refusais de lui donner ...

(Portrait réalisé à l'époque par mon père)

Quand j'essaie de m'adonner à l'aquarelle j'ai des visiteurs indélicats qui viennent se promener sur mes boites de peinture puis sur mes feuilles blanches, laissant parfois des traces. Je profite généralement de leurs escapades dans le jardin pour travailler.

Mais ce qu'ils préfèrent encore c'est se promener sur la table, goûter les pinceaux ou les couleurs. Squirel s'appête à démarrer sa séance. Il humecte son pelage...  puis mouille sa patte qu'il compte peut-être utiliser en guise de pinceau : 

Puis il choisit soigneusement les couleurs qu'il va utiliser et pose sa patte-pinceau sur le demi-godet qui lui plait :  

Ca colle à la patte et finalement pourquoi ne pas utiliser un pinceau ?  

Pas si facile de se servir de cet engin !  

Une bonne sieste sur ces feuilles blanches va me fair le plus grand bien. La peinture c'est pas mon truc !

Céline et Aurélien sont partis en week-end prolongé et m'ont laissé vendredi matin leur nouvelle protégée, une chatte de deux mois qu'ils viennent d'adopter, et qu'ils ont baptisée "Gnocchi"...Cette boule de poils au minois adorable doit peser moins d'un kilo alors que les deux miens sont deux beaux chats : Squirel (5,6 kgs) et Ecureuille (4 kgs).

Pour éviter toute bagarre, nous avons préparé un coin dans la salle de bains pour l'invitée, avec sa litière, sa cage de transports et ses bols à croquette et à eau. J'ai rajouté un arbre à chat et un tabouret pour qu'elle puisse remonter de la baignoire,les deux maîtres des lieux restant dans la véranda pour la nuit et en mon absence. Avec moi, le contact est tout de suite passé : la petite chatte s'est laissée caresser et m'a léché les doigts. Ca a été moins facile avec Squirel et Ecureuille...

Lors des premières approches les trois chats montraient leurs dents et crachaient. La petite terrorrisée ne quittait pas son antre, et les deux gros avaient peur eux aussi et fuyaient à son approche... J'ai voulu les rapprocher en posant Gnocchi près de moi sur le canapé. Apeurée elle a cherché à m'échapper et m'a griffée sur le nez, une belle estafilade qui s'est mise à saigner...

Gnocchi en colère : 

Le vendredi soir, malgrè la porte ouverte,Gnocchi est restée au chaud sous le radiateur de la salle de bains, sur la serviette qu'elle avait fait tomber...

Elle serrait contre elle sa petite souris à grelot.

Le samedi elle s'est enhardie et a cherché à lier connaissance avec les matous, tentant des sorties en territoire ennemi, sortant à toute vitesse et rentrant aussi vite. Squirel lui donnait des coups de patte (griffes rentrées) lorsqu'elle s'approchait, et elle, le suivait partout et essayait de lui attraper la queue...

Dimanche, l'entente a été plus cordiale. Les crachats ont disparu. Gnocchi a tenté des miaulements d'approche, assise sur la balance, dans le couloir, avec Ecureuille, plus téméraire que son frère.

La tactique de Gnocchi (longer discrètement les murs) lui a permis de franchir le couloir.

Elle a passé toute la journée près des deux autres, buvant leur eau et mangeant leurs croquettes, les deux autres la regardant courir et sauter partout...