• J'ai acheté ce livre car j'avais beaucoup aimé "Le liseur du 6h27" du même auteur.

    Informations pratiques : Paru en 2016 aux éditions Au diable vauvert et en août 2017 dans la collection Folio. 251 pages

     

    La 4ème de couverture :

    «Ghislaine de Montfaucon était la reine des tricheuses. Devenue maîtresse dans l’art de créer des mots, elle inventait elle-même les définitions qui finissaient par devenir réelles à ses propres yeux, et à ses propres yeux seulement. Un grijak? Mais si voyons, un grijak est un ours primaire à la fourrure très drue qui fréquentait le nord du continent américain à l’ère glaciaire.» 

    Mon premier maquille les gens de jour comme de nuit jusqu’au paradis et s’appelle Ambroise. Mon deuxième est la malicieuse Beth, grand-mère du premier. Mon troisième est une jolie auxiliaire de vie prénommée Manelle, dont mon quatrième, le vieux Samuel, est le patient favori (mais ne le dites surtout pas à Ghislaine, elle risquerait de se fâcher). Mon tout est une histoire d’amour, un hymne à la vie.

     

    Mon ressenti :

    Nous découvrons d'abord le quotidien de Manelle, auxiliaire de vie, puis celle d'Ambroise, thanatopracteur qui prépare les morts pour leur dernier voyage, les lavant, habillant, embaumant selon les volontés de leurs héritiers, toujours avec respect.

    Ambroise est le fils d'Henri, prix nobel de médecine. Il vit seul avec Beth sa grand-mère, toujours en train de lui préparer gâteaux et petits plats.

    Il y a aussi Samuel, adorable octogénaire, gravement malade, qui va tous les réunir.

    J'ai bien aimé l'humour et l'humanité de l'auteur, même si j'ai préféré "Le liseur du 6h27".

    La mort et la vieillesse, le choix d'abréger sa vie, les erreurs médicales sont abordées sans tabou par l'auteur.

    Un des clients de Manelle, Marcel Mauvinier vieillard tordu qui essaie de prendre son auxiliaire de vie en train de le voler, m'a rappelé Gérard de "Scènes de ménages".

    Bref j'ai beaucoup ri, malgré les sujets traités.

    C'est un livre qui fait du bien.

     

    Quelques extraits :

    - "L'homme avait une tête de bon vivant. Il allait falloir être sur ses gardes. Pour l'avoir constaté à maintes reprises, les bons vivants faisaient souvent de mauvais morts"

    -  "Une bibliothèque sans livres, c'est moche comme une bouche sans dents".


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  • Vendredi 6 octobre, j'ai passé la journée avec mon amie Cathycat du blog "La new cathzette".

    Nous avions programmé : une balade au parc de Bourran (Mérignac) pour voir les 8 cyprès chauves, le cèdre de l'Atlas et le calocèdre qui vont être labellisés "arbres remarquables", puis de nous diriger vers Gradignan, autre ville de la banlieue Bordelaise pour admirer ses arbres remarquables et visiter le Salon "Lire en poche", salon des livres de poche.

    Après la balade au parc de Bourran,le matin, nous avons déjeuné, au centre ville de Gradignan, le salon n'ouvrant qu'à 14h. 

    Puis nous nous sommes garées au parking de la mairie et nous avons marché jusqu'au parc de Mandevit où a lieu ce salon littéraire depuis 13 ans.

    C'était une première pour toutes les deux.

    Nous avons déambulé entre les différents stands : Folio, Points, J'ai lu, Livre de poche... J'avais décidé de n'acheter aucun livre, ma bibliothèque étant déjà trop pleine...

    Sur le stand des éditions Magellan, que nous ne connaissions pas, j'ai commencé à feuilleter des livres pour enfants, et j'ai craqué pour trois livres, pour mes petits-enfants :

    - "Le voyage des éléphants" d'Emmanuelle Halgand : la petite Sylla n'est pas ravie d'être une éléphante et envie les autres animaux de la forêt...

     

    - "Le tour du monde d'une belette" de Marie Randier : un conte sur la tolérance et la découverte de l'autre, avec pour héros une belette et un petit poulpe, illustré par de délicates aquarelles

     

    - "A poils à plumes et en costumes" de Sarah Lembo - Fleur de piment et Caroline de Charon-Guet : un singulier voyage initiatique en histoires, pour Alice et Alban, quand ils seront plus grands.  

     

    Mais j'ai aussi acheté 5 livres de poche pour moi :

    • "Les vitamines du bonheur" de Raymond CARVER
    • "L'enfant qui mesurait le monde" de Metin ARDITI
    • "Noir dehors" de Valérie TONG CUONG
    • "Repose toi sur moi" de Serge JONCOUR
    • "L'exception" de Audur Ava OLAFSDOTTIR

    Et j'ai eu droit à un livre gratuit dans la collection "J'ai lu" :

    "La vie commence à 20h10" de Thomas RAPHAEL


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  • J'ai gagné ce roman à un tirage au sort organisé par Corinne du blog : "The flying Bookmark" il y a quelques semaines.

     

    Informations pratiques : paru en 2014 aux Editions Jean-Claude Lattès. 311 pages

    La 4ème de couverture :

    Pardonnable, impardonnable Milo, 12 ans, est dans le coma après une chute à vélo sur une route de campagne. Tandis que l'enfant se bat pour sa vie, c'est toute sa famille qui vole en éclats. Dans ce ballet des aveux où défilent ses parents, son indéchiffrable grand-mère et sa jeune tante Marguerite, se dessinent peu à peu les mensonges, les rapports de force et les petits arrangements qui cimentent cette famille. L'amour suffit-il pour tout reconstruire ?

    Un roman vibrant qui explore avec justesse nos cheminements vers le pardon.

    « Un livre sur la rédemption, véritable page-turner. Une déclinaison subtile des secrets de famille. » Elle

    « Un roman extraordinairement écrit. À lire. » Gérard Collard - Librairie La Griffe Noire

     

    Mon ressenti :

    Milo est un enfant de 12 ans adoré par ses parents, Céleste et Lino, sa grand-mère Jeanne et surtout sa tante Marguerite (28 ans), avec qui il a noué une relation particulière. Un accident stupide de vélo en faisant la course avec sa tante le plonge dans le coma. La famille qui semblait unie va se fissurer au fur et à mesure de l'émergence de secrets.

    Le roman est divisé en 5 parties : le temps de la colère, de la haine, de la vengeance, de l'amertume et du pardon. A l'intérieur de chaque partie, les 4 personnages principaux : Céleste, Lino, Jeanne et Marguerite nous livrent leurs pensées et leurs secrets.

    J'ai tout de suite aimé les personnages de Milo, l'enfant, et de Marguerite, enfant mal aimée engluée dans ses mensonges, le docteur Gustavo Socratès qui suit Milo... 

    C'est bien écrit et émouvant. Chaque mot est soigneusement choisi. Chaque personnage est finement ciselé. Les sentiments humains sont délicatement peints : amour, haine, colère, révolte, culpabilité...

    J'ai pleuré à plusieurs passages, et parsemé le livre de petits papillons de papier pour retrouver les phrases qui m'ont touchée.

     

    Quelques extraits :

    - "Quand perd-on la capacité à être joyeux ? A quel âge enterre-t-on l'enfant que nous fûmes ? Pourquoi commet-on cette erreur stupide ?"

    - "Ils étaient si proches. Sais-tu qu'ils se donnaient rendez-vous dans leurs rêves ? Ils mettaient au point un décor, une clairière, la place d'un village, un wagon de métro, ils décidaient d'une heure à laquelle s'endormir et s'y rejoindre. Combien de fois ai-je trouvé Milo, le matin, heureux comme un pape, racontant qu'ils avaient réussi !"

    - "Ton suicide a décuplé mon obsession de m'en sortir. J'ai décidé que je ne serais l'esclave de personne, que je ne connaîtrais jamais l'humiliation : à dix ans, comment aurais-je pu savoir qu'il y a toujours quelqu'un assis plus haut que vous pour vous regarder avec dédain ?

    Comment aurais-je pu savoir que la seule façon d'y échapper n'est pas de continuer à grimper, mais de se moquer de ce regard-là ?"

    - "Lorsqu'il me disait que j'étais un soleil, alors que c'était lui qui éclairait ma vie.

    Lorsque son doigt traçait le contour de la croix sur ma joue et qu'il murmurait, ils se trompent tous, ce n'est pas une croix, c'est le signe plus, parce que tu es plus que tout.

    La vérité c'est que je suis moins que rien, mais je veux qu'il sache qu'avec lui, je n'ai jamais triché."

     


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  • J'ai décidé en fin d'année dernière de ne plus acheter de roman, ma bibliothèque débordant, mais je craque de temps en temps quand je ne trouve pas à la médiathèque un roman que j'ai très envie de lire.

    C'est le cas avec les romans de Jojo Moyes, publiés aux éditions Milady.

     

    Informations pratiques : paru en France en janvier 2017. 559 pages

     

    L'auteur : Jojo Moyes est romancière et journaliste. Elle vit en Angleterre dans l'Essex. Elle a déjà publié : "Avant toi", "Après toi", "Jamais deux sans toi", "La dernière lettre de son amant"...

     

    La 4ème de couverture :

    Toutes les maisons de famille ont une histoire…Isabel n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort quand elle perd son mari : Laurent lui laisse une montagne de dettes, et les créanciers sont à ses trousses. Cette violoniste talentueuse doit radicalement changer de vie pour assurer l’avenir de ses deux enfants. Elle quitte Londres pour s’installer à la campagne, dans une maison délabrée. Tandis que les murs s’effritent et que ses économies fondent comme neige au soleil, Isabel espère pouvoir compter sur le soutien de ses voisins. Elle est loin de se douter que sa présence réveille de vieilles querelles, et que la bicoque dont elle a hérité est un objet de discorde au village. Faire de cette maison le « home sweet home » dont elle rêve s’annonce dès lors comme un combat de chaque instant…

     

    Mon ressenti :

    Pour une fois avec les romans de Jojo Moyes, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je n'ai pas vraiment apprécié au départ le personnage d'Isabel, l'héroïne principale, violoniste hors du monde. Heureusement elle s'est humanisée au fil des épreuves.

    Ce roman retrace l'histoire d'une maison étrange, de style espagnol, complètement délabrée, mais au bord d'un superbe lac. Habitée au départ par un vieux grincheux, elle est convoitée par un couple de voisins, Matt et Laura Mac Carthy.

    A la mort du vieux râleur, c'est Isabel, une lointaine nièce, veuve depuis peu qui en hérite. Elle s'installe dans la bicoque délabrée avec ses deux enfants, Kitty et Thierry. Matt lui propose son aide pour remettre en état la maison...

    Comme toujours, chez Jojo Moyes, les personnages sont bien campés et crédibles. La plupart sont attachants avec leurs forces et leurs faiblesses : Byron, l'homme à tout faire, qui a fait de la prison ; les "cousins" (Henry et Asad) ; Laura, femme trompée ; Thierry, enfant traumatisé par l'accident mortel de son père, et même Isabel qui va finir par se secouer et prendre sa vie en main.

    Il y a de nombreuses surprises et retournements de situations.

     

    Un extrait :

    - "Tant que l'un de vos enfants n'est pas heureux, vous ne pourrez pas l'être"


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  • Informations pratiques : paru en 2013 aux éditions Albin Michel. 564 pages. Disponible en Livre de Poche. Prix Goncourt 2013.

    La 4ème de couverture :

    « Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. »

    Sur les ruines du plus grand carnage du XX° siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec Ses morts...
    Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.
    Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

     

    Mon ressenti :

    L'histoire commence à la fin de la guerre 14-18, quelques jours avant l'armistice. Albert Maillard, comptable dans la vie civile est témoin de la duplicité du lieutenant d'Aulnay- Pradelle qui les pousse à attaquer dans la côte 113. Devenu témoin gênant, il est poussé dans un trou par l'officier, recouvert bientôt de terre et gravats. Il échappe à la mort grâce à une tête de cheval, et surtout grâce à un autre poilu, Edouard Péricourt qui le sauve et reçoit alors un éclat d'obus en pleine face, devenant "une gueule cassée".

    Ces deux-là seront désormais liés à la vie à la mort. Albert va aider Edouard à changer d'identité pour ne pas rentrer chez lui, retrouver son père industriel très aisé et sa soeur, puis il s'occupera de lui à la fin de la guerre, le logeant, l nourrissant et lui fournissant la morphine indispensable pour soulager ses souffrances.

    Les poilus ont du mal à se reinsérer et certains profitent du malheur des autres, sans vergogne, comme Pradelle.

    Edouard, dessinateur talentueux, va convaincre son ami Albert de réaliser une arnaque incroyable en profitant de la volonté des municipalités d'honorer la mémoire des soldats morts.

    Le récit est captivant. Les personnages sont bien campés et la société d'après guerre est finement décrite, avec tous ses travers : importance des réseaux, abus des riches et des puissants, arnaques et débrouilles en tous genres...

    Pauvres poilus, morts ou vivants !

     

    Merci Pierre Lemaitre pour ce très beau roman !

    Albert Dupontel  sort en octobre un film tiré de ce roman, avec lui-même, Laurent Laffitte, Niels Ariestrup. 

     

    Quelques extraits :

    - "Son gendre pouvait sombrer, lui, Marcel Péricourt, resterait sur la berge, l'oeil vif, avec autant de bouées que nécessaire pour sauver sa fille et ses petits-enfants.

    Mais lui,il le regarderait se dabattre, sans lever le petit doigt.

    Et s'il fallait lui appuyer sur la tête, rien d'impossible."

     

    - "Le cœur affolé dans la poitrine, le voici dans le hall haut comme une cathédrale, des miroirs partout, tout est beau même la bonne, une brune aux cheveux courts, rayonnante, mon Dieu, ces lèvres, ces yeux, tout est beau chez les riches, se dit Albert, même les pauvres."


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