• J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse Critique privilégiée", organisée par Babelio.

    Merci à Babelio et aux Editions "La joie de lire" pour cet envoi.

    Informations pratiques : 1er tome de la trilogie de Fabrice Hadjadj (Entre la meule et les couteaux, Des forêts aux foreuses et Un berceau dans les batailles.), paru en octobre 2020, aux éditions "La joie de lire". 278 pages. 13 €. Ces romans pour adolescents sont illustrés par Tom Tirabosco.

     

    La 4ème de couverture :

    Jakob Traum est un garçon comme les autres, et pourtant... il est doté d’un étrange pouvoir qui peut le rendre invincible comme extrêmement vulnérable. Forcé de quitter son village natal, il part sur les routes avec un groupe de forains. Alors qu'une guerre éclate entre l'empereur Altemore et Ragar, le rebelle, le don du jeune homme éveille l'intérêt des deux clans et, avec eux, celui d'un inquiétant individu au visage dissimulé par une sombre capuche.
     

     

    Mon ressenti :

    En général, je n'aime pas le genre fantastique/fantasy et je ne lis pas de roman jeunesse, mais dès les premières pages je suis entrée dans ce roman et me suis attachée à Jakob.

    Le livre commence comme un conte : "Il y avait une fois...". Jakob vit avec son père, Anders, meunier, Nora, sa mère, Candy, son chien et Clara, son amie. Jakob a un pouvoir il est invincible face aux blessures qui lui sont infligées, il prend sur lui celles dont souffrent ceux qui l'aiment.  Lorsque ses parents s'en aperçoivent, ils prennent peur et craignent de le perdre. Norma et Candy vont mourir et Jakob va partir sur les routes avec Barnoves, directeur d'une troupe de forains composée de contorsionniste, magicien, monstres, frères siamois. Barnoves est lanceur de couteaux. Il va utiliser le don de Jakob, le transpercer et le regarder se régénérer pour attirer le public. Jakob est convoité par Altemore et Ragar, son fils, qui se disputent le royaume.

    Ce premier tome m'a rappelé "Sans famille" d'Hector Malot, où Rémi, enfant abandonné, est vendu par ses parents adoptifs à un saltimbanque nommé Vitalis. 

     

    Quelques extraits :

    - A chaque coup, les yeux se perdent dans le verre, puis se perdent dans le vide, puis se perdent dans le verre vide. Il voudrait que l'angoisse puisse se noyer dans l'alcool de cerise.

    - Le fils veut voler de ses propres ailes, quitte à mépriser les richesses que le père s'est fatigué à amasser pour lui. Le père veut protéger le fils, quitte à l'empêcher de déployer ses propres ailes...

    - Barnoves n'est plus inquiet, il parait carrément avoir peur. Son nez ressemble à un petit mulot tremblant qui voudrait fuir dans le terrier de sa bouche.

    J'ai reçu également le tome 2 : "Des forêts aux foreuses", mais pas le tome 3...


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  • J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse Critique privilégiée", organisée par Babelio.

    Merci à Babelio et aux Editions Plon pour cet envoi.

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    Informations pratiques : roman de Patrice Quélard, paru en mars 2021, aux éditions Plon. 379 pages. 13 €. Ce roman a obtenu le "Prix du roman de la gendarmerie nationale 2021" qui récompense un roman inédit, littéraire, historique ou policier, dans lequel la gendarmerie ou le métier de gendarme occupe une place prépondérante.

     

    La 4ème de couverture :

    Au printemps 1915, Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie bourlingueur et anticonformiste, quitte sa brigade bretonne pour rejoindre le front de Picardie et prendre le commandement d’une prévôté de division d’infanterie. Sa nouvelle position est des plus délicates entre une bureaucratie tatillonne et l’hostilité légendaire des fantassins à l’égard des gendarmes, ces empêcheurs de tourner en rond considérés comme des planqués.
    Lorsqu’il est confronté à un suicide suspect au sein de l’unité dont il doit assurer la police, Léon traite l’affaire avec son opiniâtreté habituelle. Mais celle-ci l’entraîne dans un engrenage qui risque bien de faire trembler la Grande Muette sur ses fondements…
    Certains crimes ne doivent-ils pas demeurer impunis ?
    À la guerre, y a-t-il encore de la place pour l’idéalisme ?
    Et surtout, quelle valeur reste-t-il à la vérité quand seule compte la victoire ?

    Mon ressenti :

    Ce roman se déroule en 1915, à Albert dans la Somme puis Suippes, dans la Marne, sur le front d'une guerre meurtrière. Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie, emmerdeur au grand coeur et anticonformiste, est muté de sa brigade Bretonne d'Etel, vers le front de Picardie, où il va prendre le commandement d'une prévôté de division d'infanterie. Les gendarmes sont détestés par les fantassins en première ligne qui les considèrent comme des planqués. Les relations sont difficiles entre militaires et gendarmes, tout comme entre Cognard et le maréchal des logis, Jouannic, son second, intraitable mais plein de bon sens. Le courant passe mieux avec Bellec, le second maréchal des logis plus jeune et plus cultivé. Cognard circule sur son cheval qu'il a appelé Rossinante et à qui il parle comme à un ami, de la prévôté jusqu'au front assurant la police. Par son empathie et son humour; son courage aussi, il va réussir à se faire apprécier de ses hommes, même de Jouannic.

    Confronté au suicide suspect de Guyader, un des fantassins, il va vouloir aller jusqu'au bout pour faire éclater la vérité mais va se heurter à la colère et l'omerta de l'état-major militaire. Jouannic et Bellec lui conseillent d'abandonner et il va finir par les écouter.

    Les gendarmes font le sale boulot : arrêter les déserteurs, surveiller le nettoyage des latrines. transférer les prisonniers, faire respecter l'ordre et les priorités, mais sont aussi infirmiers pour accompagner les soldats blessés. Ce roman met en valeur le rôle qu'ils ont joué pendant cette horrible guerre

    C'est bien écrit et je me suis attachée à Léon Cognard, personnage très fort, qui essaie toujours d'apaiser les tensions, de résoudre les problèmes, d'empêcher les mauvais d'agir : un Don Quichotte à sa façon. J'ai partagé ses questionnements ses doutes. Ses collègues aussi sont attachants, notamment Bellec et Jouannic, mais aussi Bertho qui vient aussi d'Ethel.

    Quelques extraits :

    - L'ennemi ne perd jamais de copains, alors que l'être humain, oui - quel que soit son bord.

    - Demandez à une taupe d'arrêter de creuser des trous et de grimper aux arbres, vous allez au devant de grosses difficultés, et le contraire est valable pour un écureuil.

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  • (*) Un "accrolivre", c'est un livre que l'on n'a plus envie de quitter, une fois qu'on l'a commencé (page turner, en anglais).

     

    J'ai adoré les cinq premiers romans parus en France de Liane Moriarty : "Le secret du mari", "Petits secrets et grands mensonges", "Un peu, beaucoup, à la folie", "A la recherche d'Alice Love" et "Neuf parfaits étrangers".

    Alors, lorsque j'ai vu son nouveau roman "Trois voeux" au rayon "nouveautés" de la médiathèque, je l'ai emprunté, et je l'ai lu en trois jours.

     

     

     

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    Informations pratiques : roman de Liane Moriarty, paru en janvier 2021, aux éditions Albin Michel. 396 pages. 22,90 €

     

    La 4ème de couverture :

    Jamais deux sans trois ! C’est le credo des triplées Lynn, Cat et Gemma. Mais leur trente-quatrième anniversaire pourrait tout changer...

    Il y a Lyn, la sœur raisonnable, qui bataille pour trouver un équilibre entre sa vie de mère, de couple et sa vie professionnelle. Cat, dont tout le monde envie le prétendu mariage parfait. Et Gemma, qui change de job et de fiancé comme de chemise.
    Elles sont sœurs, triplées, soudées. Ensemble, elles ont toujours réussi à surmonter les épreuves de la vie. Jusqu’à cette fête d’anniversaire qui lève le voile sur de dérangeantes vérités. Et menace de les plonger dans le chaos.
    Spécialiste en arsenic acidulé, la romancière australienne Liane Moriarty excelle à nous dévoiler les insoupçonnables secrets qui se cachent derrière les apparences. Après le succès du Secret du mari, traduit dans 55 pays et de Petits et grands mensonges, adapté en série par HBO sous le titre Big little lies, ce roman, mené comme un thriller, est un soap doux amer dont personne ne ressort indemne.

    Mon ressenti :

    Ce roman se passe à Sydney, en Australie, de nos jours.

    Le roman commence par une fête d'anniversaire dans un restaurant bondé de Sydney. 3 jeunes femmes fêtent leur anniversaire, boivent, éclatent de rire, jusqu'à ce que l'une d'elle plante une fourchette dans le ventre d'une qui est enceinte. Ce sont des triplées qui fêtaient leurs 34 ans : Cat, Lyn et Gemma. Nous allons découvrir comment elles en sont arrivées là et leurs personnalités, à la fois complémentaires et opposées.

    Lyn est la plus raisonnable, équilibrée, maman d'une petite Maddie de 2 ans, mariée à Mickaël, père de Kara, une adolescente. Elle a créé et dirige une société "Gourmet brunch bus" en plein essor. Cat est mariée à Dan et ils n'arrivent pas à avoir un enfant. Elle est directrice marketing dans une entreprise de chocolat et un peu colérique. Gemma est la plus fantasque, débordante d'empathie, gaffeuse. Elle a été institutrice et est "home-sitter", gardienne de maisons "aux petits soins pour votre intérieur, vos animaux et vos plantes".

    Lyn a toujours été la plus proche de leur mère, Maxine, Cat de leur père, Franck, et Gemma a toujours essayé de réconcilier les uns et les autres. 

    Dès les premières pages, je suis entrée dans ce livre et me suis attachée à Gemma, puis à Charlie, le serrurier. Liane Moriarty alterne les chapitres où nous découvrons la vie des triplées Kettle et leurs mésaventures, et de courts chapitres où le narrateur est une personne qui les a croisées et observées.

    A 14 ans les triplées avaient émis des voeux pour leur vie future. Elles sont restées soudées, complices, s'adorent et se détestent par moments.

    ​​​​​​​C'est un beau roman sur l'amour, la famille, la maternité, les rivalités, rancunes et jalousies, le décalage entre ce que l'on rêvait de devenir et d'accomplir, et la réalité, la vie quotidienne...

    Comme toujours ses personnages sont diablement humains avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs émotions à fleur de peau.

    Un extrait :

    * C'était toujours comme ça. Elles ne s'excusaient jamais. Elles se contentaient de jeter leurs armes encore chargées, prêtes pour la fois suivante.


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  • J'avais lu de bonnes critiques sur ce roman et je l'ai emprunté à la médiathèque.

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    Informations pratiques : roman d'Emilie de Turckheim, paru en décembre 2020, aux éditions Gallimard. 249 pages. 19,50 €

     

    La 4ème de couverture :

    « La lunch-box est une bête pleine d’appétit. Elle grogne, elle n’en a jamais assez. Elle provoque chez la mère une pulsion de remplissage. Tout le vertige vient de la forme de la lunch-box : n’oublions pas que c’est une valise. C’est chaque matin la répétition du grand départ. La mère regarde son enfant s’éloigner de la maison et elle espère qu’il ne lui manquera rien. Ni pain ni amour. »
    Dans la ville rêvée de Zion Heights, sur la baie du détroit de Long Island, un petit monde gravite autour de l’école bilingue : les mères délurées organisent des garden-parties, les pères, souvent absents, suivent de loin les affaires de la vie courante, les couples se font et se défont tandis que les enfants préparent le spectacle de fin d’année. Tous ont pour coqueluche Sarah, la professeur de chant, célèbre pour ses comédies musicales extravagantes. Jusqu’au jour où, par accident, elle bouleversera leurs vies et la sienne, à jamais.
    Ce roman lumineux, où l’émotion affleure à chaque page, explore la manière dont chacun, témoin, victime ou coupable, surmonte l’irrémédiable.

    Mon ressenti :

    Dès les premières pages, je suis entrée dans ce livre, dans cette histoire, aux côtés de Sarah Hopkins, surnommée "Jézu", professeur de chant dans une école bilingue, aux Etats-Unis. Adorée par ses élèves, elle monte chaque année des comédies musicales peu ordinaires. Deux fois par semaine elle accompagne 6 enfants dans son van, de chez eux à l'école. Elle donne aussi des cours de piano, à des enfants et à des adultes. Sarah est lumineuse et bienveillante, jusqu'au jour où il se passe un drame à cause d'une lunch-box. Sarah est amoureuse de David à qui elle donne des cours. David lit beaucoup de livres, se coupant des autres, ayant du mal à communiquer, s'éloignant de plus en plus de Solène sa femme.

    L'accident va bouleverser la vie de nombreuses personnes, qui vont se sentir coupables et réagiront différemment : douleur, haine, rejet, exclusion de la "coupable".

    Emilie de Turckheim a écrit un roman lumineux, bouleversant, qui ne se lâche plus une fois commencé. Elle aborde de nombreux sujets : la fatalité, le deuil, la culpabilité et dépeint une communauté d'expatriés français vivant aux Etats-Unis, qui m'a rappelée l'univers des romans de Liane Moriarty qui se déroulent en Australie.

    Quelques extraits :

    * Une minute plus tard, M. Patok sort de pâtisserie et croise une femme avec deux sacs à main pendus à l'épaule : un rouge, minuscule et étincelant, et l'autre, énorme, une sorte d'oreiller mou, où elle a dû fourrer tout ce qui ne tenait pas dans le petit.

    * Monsieur, dans la vie, il arrive qu'une chose foireuse entraîne une autre chose encore plus foireuse, et ainsi de suite, jusqu'au moment où, vous allez voir, quelque chose de bon vous arrive.

    * - Tu vas me laisser seule à la maison ? Une enfant de huit ans, huit mois et trois jours ? Avec les cambrioleurs, les éventreurs et les vendeurs de climatiseurs qui sonnent à la porte ?

    - N'ouvre pas aux vendeurs de climatiseurs. Jure-le moi, Roussette.

    * L'enfance est comme les fleurs de cerisiers, déchirante de brièveté.

    * Elle a commandé un appareil qui électrocute la graisse.

    * David a pris un livre sur la table de chevet et l'a jeté contre le mur. Il s'est écrasé par terre, comme un oiseau tué d'un coup de carabine, les pages déployées.


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  • J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique non fiction", de février 2021, organisée par Babelio.

    Merci à Babelio et aux Editions Cairn pour cet envoi.

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    Informations pratiques : roman de Robert G. Escarpit, paru en mai 2009, réédité en juillet 2020, aux éditions Cairn. 235 pages. 20 €

     

    La 4ème de couverture :

    En 1944, la pointe du Médoc, transformée en véritable forteresse a été le théâtre de la plus importante bataille de la Seconde Guerre Mondiale en Aquitaine. Alors que, dans le reste de la France, on retrouve peu à peu la liberté, des Allemands s’acharnent encore. Il faut les déloger. Non que leur présence ait pu changer le cours des choses : Keitel, dans quelques jours, signera la capitulation du IIIe Reich. Non que le Médoc ait été plus que d’autres un lieu représentatif de l’occupation : que sont quelques kilomètres carrés auprès de centaines de milliers qui furent écrasés sous la botte ? Mais la liberté que l’on doit conquérir est autant un symbole qu’une réalité : surtout quand cette conquête est menée par une poignée de gens (professeurs, commerçants, ouvriers, marins…) qui n’ont pas fait de la guerre leur métier, et dont la lutte est une affirmation autant par rapport à eux-mêmes, qu’à ceux qui sont les compagnons de leur combat. Dans ce roman où tout est vrai – seul le nom des acteurs a été modifié mais on les reconnaîtra sans peine – le lieutenant Robert G. Escarpit, raconte sans fioriture aucune, son combat et celui de ses camarades, le quotidien ces va-nu-pieds superbes. Ce texte a été écrit en 1945, dans l’immédiat après-guerre ; c’est à notre connaissance l’un des rares témoignages à chaud, de la résistance. C’est pourquoi il a fallu attendre plus de 60 ans pour qu’enfin nous puissions publier ce témoignage dans son intégrité, récit encore brûlant de cette « guerre du Médoc ».

    Mon ressenti :

    J'avais coché ce livre comme 9 autres parmi la centaine proposée, attirée par le titre évoquant le Médoc, au nord de la Gironde, et pour l'auteur, universitaire et journaliste Girondin. C'est une chronique, comme l'indique le sous-titre de la guerre du Médoc, une sorte de journal écrit par le lieutenant Escarpit, en 1945. Le personnage principal est le lieutenant Cardière, du bataillon d'Arcachon (sans doute Escarpit). Il est envoyé avec son bataillon et d'autres pour délivrer le Médoc, à la  pointe de l'estuaire de la Gironde, et déloger les soldats allemands. C'est l'automne puis l'hiver 1944, il fait froid et ces combattants (soldats mais aussi résistants et volontaires) manquent de tout : vêtements, chaussures, couvertures, nourriture et armes, face à des ennemis beaucoup mieux équipés. Ils se débrouillent comme ils peuvent. Ces groupes FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) étaient tellement pauvres en équipement militaire et habillés de bric et de broc qu'ils étaient surnommés Les va nus pieds Superbes. 

    Je ne connaissais pas cette page de l'histoire de France, ces derniers combats larvés, à moins de 100 km de Bordeaux.

    J'ai apprécié ce témoignage sur leurs conditions de vie, leur courage mais je me suis perdue entre les différents bataillons, les lieux-dits cités, les grades des différents soldats, les armes citées inconnues pour moi.

    A la page 145 j'ai arrêté, pas assez passionnée par ces combats d'arrière-garde.


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