• J'ai emprunté ce livre à la médiathèque, parmi les nouveautés.

     

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    Informations pratiques : roman de Sophie de Villenoisy, paru en mars 2020 aux éditions "JC Lattès". 249 pages. 19 € 

     

    La 4ème de couverture :

    Jean, cinquante-six ans et dessinateur de BD has been, est déprimé.
    Pour lui remonter le moral, sa femme lui off­re un stage de rigologie.
    Mais que croit Françoise ?
    Que le rire se trouve dans une pochette-surprise ou sur commande, dans un stage ?
    Et pourquoi pas à l’hôpital pendant qu’on y est ?
    Pourquoi pas, en eff­et ?
    Un roman empreint d’humour et de tendresse qui raconte ces rencontres improbables qui vous changent à jamais, et révèlent le meilleur de vous-même.

     

    Mon ressenti :

    Jean, dessinateur de bandes dessinées, ne croit plus en lui. Françoise, sa femme, infirmière, lui offre pour son anniversaire un stage de rigologie qui ne le tente pas du tout. La prof, Marie-Christine fait réaliser aux 5 stagiaires des exercices de méditation, les rassemble dans un cercle de joie, déclenche des rires sur commande, jusqu'au moment où elle se coince le dos. En allant la voir à l'hôpital, Jean rencontre Arsène, un jeune garçon leucémique, plein d'humour. Cette rencontre va le rebooster, lui redonner envie de dessiner, et il  reviendra voir Arsène, lui offrir de beaux portraits, discuter, imaginer une BD à 4 mains.

    Le stage de rigologie m'a rappelé des stages de développement personnel suivis au travail, mais j'ai surtout apprécié les échanges entre Jean et Arsène, le courage de l'enfant, sa sensibilité et sa malice, et le soutien infaillible de Françoise à son mari. 

    J'ai lu ce roman en 2 jours, et j'ai passé un très bon moment avec ses personnages.


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  • Michelle du blog "Chez Laramicelle" a décidé de faire voyager ce roman, envoyé par sa jeune amie Imali. Il a été écrit par des amis d'Imali. Elle l'a d'abord envoyé à Manou du blog  du blog "La bulle à Manou" qui lit beaucoup et rédige de belles chroniques sur les livres lus, et Manou me l'a envoyé.

     

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    Informations pratiques : roman de Jérémy Lopez, illustré par Emmanuelle Vacher, autoédité, paru en septembre 2020 aux éditions "Gallimard". 112 pages. 

     

     

    La 4ème de couverture :

    Hugo est un collégien rêveur et maladroit, victime de moqueries. Un jour, alors qu’il est en cours d’histoire, son regard est attiré par une fresque représentant un combat épique entre deux gladiateurs. C’est alors que sa vie va prendre un tournant inattendu. Il se lancera bien malgré lui dans une quête pleine d’aventures extraordinaires, mais aussi de dangers. Parviendra-t-il à user de ruses et de courage pour relever les défis ?

     

    Mon ressenti :

    Ce roman pour la jeunesse a pour héros Hugo, un collégien de 6ème, timide et maladroit. Il se fait happer par un livre en cours d'histoire et se retrouve au centre d'une arène, face à un gladiateur. Echappant à ses coups il va ensuite rencontrer Jupiter qui lui confie une épreuve trouver une clef d'or volée, et lui prête les chaussures de Mercure qui lui permettront de voyager.

    Il va alors rencontrer Gepetto et Pinocchio, le capitaine Crochet, Barbe bleue, la Fée Carabosse, un ogre, un loup, Alice et le lapin du pays des Merveilles, une jeune fille aux yeux bleus, prénommée Céleste, dans un village où plus personne ne dort. Il va devoir l'aider à fabriquer un nouveau attrape-rêves, et pour cela il va devoir accomplir différentes épreuves, accompagné de Céleste.

    Ce livre, entre roman et conte, s'adresse pour moi à des collégiens, entre 10 et 14 ans. Il y a de l'action, et beaucoup de références à des personnages de contes, de dessins animés, mais aussi de la mythologie gréco-romaine. C'est bien écrit et vivant grâce aux dialogues, mais il y a des références à des personnages de Marcel Aymé ou des mythes que le jeune lecteur ne connaîtra pas forcément.

    J'ai préféré la seconde partie, à partir du moment où il rencontre Céleste, que la première où il croise trop de personnages.

    La fin laisse présager une suite.

     

    Si vous êtes intéressé(e) par la lecture de ce livre, et prêt(e) à continuer à le faire voyager, dites le moi en commentaire.


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  • En janvier 2019, j'avais beaucoup apprécié "La salle de bal"  d'Anna Hope, alors quand j'ai vu ce roman dans les nouveautés de la médiathèque, je l'ai emprunté.

     

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    Informations pratiques : roman d'Anna Hope, paru en février 2020 aux éditions "Gallimard". 353 pages. 22 €

     

    La 4ème de couverture :

    Hannah, Cate et Lissa sont jeunes, impétueuses, inséparables. Dans le Londres des années 1990 en pleine mutation, elles vivent ensemble et partagent leurs points de vue sur l’art, l’activisme, l’amour et leur avenir, qu’elles envisagent avec gourmandise. Le vent de rébellion qui souffle sur le monde les inspire. Leur vie est électrique et pleine de promesses, leur amitié franche et généreuse.
    Les années passent, et à trente-cinq ans, entre des carrières plus ou moins épanouissantes et des mariages chancelants, toutes trois sont insatisfaites et chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu’est-il arrivé aux femmes qu’elles étaient supposées devenir ?
    Dans ce roman tout en nuances sur les différentes facettes de l’amitié au fil du temps, Anna Hope tisse avec élégance et délicatesse la vie de ces trois héroïnes contemporaines. Elle sonde les différentes façons de trouver son identité de femme, mais aussi de mère, de fille, d’épouse ou d’éternelle rebelle, et explore cet interstice entre les espérances et la réalité, cet espace si singulier fait de rêves, de désirs et de douleurs où se joue toute vie.

     

    Mon ressenti :

    Ce roman se déroule essentiellement en 2010, à Londres et ses environs, avec des aller-retours de 1987 à 2018 (en italique), autour de 3 jeunes femmes, trentenaires : Hannah, Cate et Lisa, amies très proches. Les deux premières se sont connues sur les bancs du collège, Lissa est venue complétée le duo quelques années plus tard. En 2004 elles ont vécu en colocation dans une grande et vieille maison de ville victorienne à trois étages, en bordure du plus beau parc de Londres, le London Fields Park et se sont inquiétées pour les sujets d'actualité, pour leur vie en devenir.

    En 2010, Hannah est mariée avec Nathan et voudrait à tout prix un enfant qui n'arrive pas malgré plusieurs FIV. Elle est sous-directrice d'une grande ONG, et son mari, maître de conférence. Ils mènent une vie bien confortable.

    Lissa voudrait être actrice mais est obligée d'enchaîner plusieurs boulots pour pouvoir payer son loyer, et sa carrière ne décolle pas.

    Cate est mariée avec Sam et ils ont un bébé Tom qui dort avec elle. Elle a du mal à assumer cette maternité.

    Dans de courts chapitres précisant le nom de celle dont on parle, Anna Hope nous fait découvrir leur jeunesse, leur vie familiale et professionnelle,  leur parcours. Aucune n'a réalisé ses rêves. Leurs couples vacillent. Leur amitié est très forte mais parfois elles se détestent, se jalousent, se trahissent. Elles boivent beaucoup, trop.

    Anne Hope aborde avec beaucoup de sensibilité et d'humanité la situation des femmes de nos jours : la maternité, le travail, la famille, la réussite, leur place dans la société, les relations avec leur mère.

    Il y a un passage très émouvant où Lissa accompagne sa mère, Sarah, dans ses derniers jours.

    Après quelques années de brouille les trois amies, apaisées vont se retrouver. Même si elles n'ont pas réalisé tous leurs rêves, elles ont gardé leurs valeurs, gardé leur amitié.

    J'ai pleuré en lisant les dernières pages...

    Anna Hope a beaucoup de talent pour brosser des personnages attachants, terriblement humains. 

     

    Quelques extraits :

    - Une montre de la taille d'un petit mammifère lui enserre le poignet.

    - Et enfin aux femmes magnifiques qui ont façonné ma vie, les guetteuses d'horizon, les danseuses acharnées, les convertisseuses de camionnettes, les nageuses d'eau douce, les soignantes, celles qui connaissent les méthodes ancestrales. Merci pout tout ce que vous m'avez appris et tout ce que nous avons partagé. Encore, s'il vous plait, encore.


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  • J'ai emprunté ce roman à la médiathèque, au hasard, parmi les nouveautés.

     

     

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    Informations pratiques : roman de Lola Lafon, paru en août 2020 aux éditions "Actes Sud". 345 pages. 20,50 €

     

    La 4ème de couverture :

    1984. Cléo, treize ans, qui vit entre ses parents une existence modeste en banlieue parisienne, se voit un jour proposer d'obtenir une bourse, délivrée par une mystérieuse Fondation, pour réaliser son rêve : devenir danseuse de modern jazz. Mais c'est un piège, sexuel, monnayable, qui se referme sur elle et dans lequel elle va entraîner d'autres collégiennes.

    2019. Un fichier de photos est retrouvé sur le net, la police lance un appel à témoins à celles qui ont été victimes de la Fondation.

    Devenue danseuse, notamment sur les plateaux de Drucker dans les années 1990, Cléo comprend qu'un passé qui ne passe pas est revenu la chercher, et qu'il est temps d'affronter son double fardeau de victime et de coupable.

    Chavirer suit les diverses étapes du destin de Cléo à travers le regard de ceux qui l'ont connue tandis que son personnage se diffracte et se recompose à l'envi, à l'image de nos identités mutantes et des mystères qui les gouvernent.

    Revisitant les systèmes de prédation à l'aune de la fracture sociale et raciale, Lola Lafon propose ici une ardente méditation sur les impasses du pardon, tout en rendant hommage au monde de la variété populaire où le sourire est contractuel et les faux cils obligatoires, entre corps érotisé et corps souffrant, magie de la scène et coulisses des douleurs.

    Mon ressenti :

    En 1984, Cléo a 13 ans rêve d'être danseuse, dans la banlieue parisienne où elle vit avec son père au chômage et sa mère, "vendeuse dans une boutique de vêtements pour femmes fortes". Elle suit des cours de modern-jazz à la MJC de Fontenay avec Stan, un prof exigeant. Jusqu'au jour où elle rencontre Cathy, venue assister à un cours. Cathy représente la Fondation Galatée qui offre des bourses aux adolescentes présentant "des capacités, des projets exceptionnels". Cathy l'emmène au cinéma, au théâtre, au musée, lui offre des vêtements, des sacs, des parfums, l'invite au restaurant, avant de lui faire rencontrer les jurés devant qui "elle devra faire preuve de maturité", lui donne des billets de 100 francs. Cléo est emballée et épate ses copines au collège. Jusqu'à la rencontre avec les jurés, Jean-Christophe qu'elle ne laissera pas aller jusqu'au bout. Du coup sa bourse est refusée et Cléo devient rabatteur pour la Fondation Galatée "à vocation sociale", et alimente Cathy de "candidates", jusqu'à ce que Betty, 12 ans, insiste pour se présenter.

    Nous retrouvons Cléo en 1987, amoureuse de Yonasz, copain de lycée, puis Betty, danseuse toujours blessée, 19 ans en 1990, Cléo danseuse des ballets de Malko à Champs-Elysées avec Michel Druckerà."Natacha" en 1995, Cléo en 1998, colocataire de Laura, étudiante en sociologie, puis en 1999 devenue danseuse au Diamantelles avec Claude, habilleuse, Betty devenue "Coppélia" sauveteuse d'animaux,

    En 2000 Cléo rencontre Adrien puis devient la mère de Lucie, mais Cléo s'en veut depuis toujours, d'avoir été rabatteuse pour Galatée, surtout pour Betty.

    En 2019, un appel à témoins est lancé par la police pour retrouver celles qui ont été victimes des pédophiles de la Fondation Galatée.

    Ce roman traite de la pédophilie, du monde de la danse qui martyrise le corps, mais aussi des spectacles et de la télévision,  des remords et du pardon,

    La construction du récit est un peu déconcertante, non linéaire. Nous découvrons les différentes facettes de Cléo, à différentes époques de sa vie et racontées par d'autres personnes qui l'ont côtoyée. Cléo est attachante. Elle se sent plus bourreau que victime.

    Ce roman est très émouvant car tout en finesse. La fin est très belle.

    Quelques extraits :

    - Cathy avait entrebaillé l'avenir et Cléo s'était précipitée, un pied dans la porte, le nez au vent, prête à sauter toutes les cases du jeu.

    - Cléo ressemblait à ces petits canards dodus avides de bien faire, les "Castors Juniors" des Picsou de son fils.

    - Sa tante, lorsqu'elle lui ouvrit la porte, semblait amusée, ses dents de devant un peu de traviole lui donnaient l'air d'une jolie marmotte aux yeux clairs.


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  • J'avais lu une bonne critique de ce roman chez Pat du blog : "L'île aux 30 polars", ce qui m'a donné envie de le lire, et je n'ai pas été déçue.

     

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    Informations pratiques : roman de John Boyne, paru 2016 aux éditions "Gallimard jeunesse". 272 pages.

     

    La 4ème de couverture :

    Il y a près de dix ans, John Boyne écrivait son premier et inoubliable récit pour la jeunesse : l'histoire d'un enfant vivant à l'ombre du régime nazi, Le garçon en pyjama rayé.
    Cette année, rencontrez un autre garçon au destin bien différent, mais tout aussi troublant : Le garçon au sommet de la montagne.

    À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Pierrot vit à Paris avec ses parents, ignorant tout des nazis. Devenu orphelin, il est envoyé chez sa tante, en Allemagne , dans une maison au sommet d'une montagne. Ce n'est pas une maison ordinaire. Le Berghof est la résidence d'Adolf Hitler.
    Pierrot va découvrir là un autre monde, fascinant et monstrueux.

    Mon ressenti :

    Ce roman se passe à Paris, puis en Allemagne, à Bergesbaden.

    Pierrot Fischer vit à Paris, en 1936, avec sa mère, Française. Il a 7 ans, un chien baptisé D'Artagnan et un voisin et ami, muet et juif : Anshel. Son père, Allemand, a été soldat pendant la 1ère guerre mondiale, est revenu traumatisé et a fini par se suicider. Lorsque sa mère meurt, de tuberculose, il est envoyé dans un orphelinat tenu par deux soeurs, Simone et Adèle. Elles sont très gentilles mais Hugo, leur neveu, persécute Pierrot. La soeur de son père, Béatrix, prévenue par la mère d'Anshel, réclame Pierrot.

    Il la rejoint en train en Allemagne dans les Alpes Bavaroises. Beatrix est intendante dans une grande maison au sommet d'une montagne : le Berghof, résidence secondaire d'Hitler, qui le tolère à condition qu'il ne fasse pas de bruit. Il est bien accueilli par Ernst, le chauffeur, sa tante et Emma, la cuisinière, mais doit changer de prénom : il devient Pieter. Sa tante lui demande de ne plus parler d'Anshel et d'arrêter de correspondre avec lui.

    Au fil des années, Pieter va se laisser endoctriner par le fuhrer, devenir jeunesse hitlérienne, se montrer suffisant, abuser de son pouvoir, dénoncer ses proches.  Il devient un véritable monstre, bien loin du gentil Pierrot qu'il était en arrivant.

    Nous découvrons dans ce roman l'influence d'Adolph Hitler sur ses proches : endoctrinant les faibles et terrorisant les autres. Le désir d'avoir du pouvoir, d'être important, transforme un enfant innocent,  bousculé par les autres, en un jeune homme sans pitié.

    Ce roman à destination de la jeunesse m'a bien plu, et je lirai avec plaisir le roman précédent de John Boyne : "Le garçon en pyjama rayé", qui se déroule dans un camp de concentration.


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