• Accroché aux barreaux avec tes mains qui pourraient être les miennes...
    Toi derrière le double grillage et moi, devant...
    Tu es vieux, las, le menton appuyé sur la barre en fer, le regard vague, mélancolique, malheureux dans ta cage, pas maltraité, mais enfermé... As tu déjà connu la liberté  ?
    Moi, dehors, j'ai un peu honte. Honte d'être humaine, de ceux qui t'ont attrapé, puis enfermé, de ceux qui paient pour venir vous regarder...
    J'ai volé ton regard, sans te regarder en face...
    Tu m'as émue, cousin. Si je reviens ce sera pour te voir et avec un cadeau d'amitié...


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  • Depuis 2005, le frelon asiatique gagne du terrain dans le Sud Ouest. Il s'attaque aux abeilles, contribuant à leur disparition, et ses piqûres sont plus nombreuses et dangereuses que celle de notre frelon européen jaune. Plus petit que le frelon traditionnel, le frelon asiatique (Vespa Veltina) est de couleur sombre : noir avec un peu de couleur orange au bout de l'abdomen.
     
    Pour lutter contre ce phénomène, chacun peut installer des pièges de début mars jusqu'au 1er mai, pour supprimer les reines qui pondent les colonies durant toute cette période. Chaque reine piégée = un nid en moins. Passé le 1er mai d'autres espèces pourraient être capturées dans les pièges.

    La recette du piège sélectif (qui a permis à un habitant de Pessac de piéger 450 frelons asiatiques en 2008) :
    Coupez le haut d'une bouteille en plastique de 2 litres, retournez la partie haute et agrafez la pour faire entonnoir. Faites des petits trous de 5 mm maxi (avec un morceau de fil de fer chauffé) vers le haut du piège pour permettre aux petits insectes non ciblés de s'échapper.

    Versez :
    - un verre de bière brune
    -un verre de vin blanc (qui repousse les abeilles)
    - un trait de sirop de cassis

    Puis suspendez le piège à un arbre ou à un balcon au soleil, à une hauteur de 2 m environ.

    Renouvelez la recette dès que cela commence à sentir...
    Source : Gironde n° 83, le magazine du département

     
    J'adore cette recette, à mi-chemin entre le kir royal et un inventaire à la Prévert.
    Je l'ai testée avec du sirop de mûre... J'ai posé le piège sous mon arbre crapaud, sur le banc solaire...

    Quand il a plu, la bouteille s'est remplie d'eau. Je l'ai donc mise à l'abri sous l'avant-toit. Et ce qui devait arrivé est arrivé : je ne m'en suis plus rappelé et j'ai shooté dedans un matin... Pas grave mais une belle odeur d'alcool à la mûre...
    J'aurais bien aimé vous dire que j'avais capturé des centaines de frelons asiatiques : ce serait vous mentir...
    Pas le moindre frelon pris à mon piège. Mérignac étant à côté de Pessac, ils se sont peut-être donné le mot...


    Image prise sur un site très bien documenté sur le frelon asiatique

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  • Généralement on dit "Quel blaireau !", mais l'histoire que je vais vous raconter concerne une femelle de blaireau, donc une blairelle.


    En Allemagne, des automobilistes ont signalé aux forces de l'ordre un blaireau mort sur la route en leur demandant de venir l'enlever. Je me suis renseignée : un blaireau pèse environ 20 kgs et mesure 70 cm.
    La gendarmerie est donc venue ramasser le blaireau et -oh, stupeur !- l'animal n'était pas mort, simplement ivre mort, "bourré" d'après le rapport de police. C'était une blairelle qui avait mangé trop de cerises très mûres, et s'est donc endormie sur la route. Tout cela était écrit sur le rapport de gendarmerie (d'après mes sources radiophoniques : France Bleu). Il y avait même écrit sur le rapport "impossible de savoir si cet alcoolisme est dû à des problèmes de couple"...
    J'ai éclaté de rire à cette histoire rocambolesque (vraiment entendue ce matin).
    Une blairelle trop gourmande, ivre morte sur la route !
    Quel exemple pour les blaireautins !
    Un bon sujet de fable pour mon nouvel aminaute Kerfon-le celte, l'homme à fables...

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  • Lady Marianne du blog " Chienne de Vie" m'a mise au défi d'écrire un article sur les enfants soldats.

    Qu'est ce qu'un enfant soldat ? «Un enfant-soldat est toute personne âgée de moins de dix-huit ans qui fait partie d'une force armée régulière ou irrégulière à quelque titre que ce soit. Cela comprend notamment mais pas exclusivement les cuisiniers, les porteurs, les messagers et toute personne accompagnant ces groupes à l'exception des parents des combattants. Cette définition inclut les jeunes filles recrutées à des fins sexuelles et de mariages forcés. Cette notion ne se réfère donc pas uniquement à l'enfant qui porte ou a porté des armes. »

    Au cours de leur formation, ils subissent généralement des traitements violents et dans certains camps, des enfants sont morts dans des conditions déplorables. On peut les forcer à essayer de repérer les troupes ennemies ou à servir de gardes du corps pour leur chef ou encore les contraindre à devenir des esclaves sexuels. Garçons et filles sont également contraints de transporter de l'équipement, de l'eau, de la nourriture et des munitions ou bien encore de servir de cuisinier. Ils sont souvent envoyés sur le front pour combattre. Sur la ligne de front, les enfants sont régulièrement forcés de commettre des exactions en particulier des meurtres ou des viols contre des civils ou des soldats ennemis.

    Source et photo : internet - Amnesty International


    En Corée, En Irak, au Congo, ils sont environ 300 000 enfants soldats enrôlés de force dans des conflits, capables de commettre exactions et vandalisme sous l'emprise de la drogue et de l'alcool. Tueurs ou victimes ils sont les marionnettes d'adultes sans scrupule. 
    Je me sens complètement démunie face à ce drame humain. Avec beaucoup de difficultés je pourrais adopter un enfant pour le sauver de ce milieu, l'éduquer, mais pas les 299 999 autres.
    Voter : j'y suis allée.
    Soutenir financièrement les organismes humanitaires, signer des pétitions. OK mais ça ne va pas permettre de démobiliser ces enfants.
    Le seul moyen serait de stopper ces conflits en prenant le pouvoir dans ces pays en guerre, renvoyer les enfants dans les écoles, là où ils devraient être, à apprendre et jouer...
    Mais comment ? Comment arrêter ça ?

    Désolée, Lady Marianne, je suis bouleversée, mais je n'ai pas la réponse.


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  • Hugues, du blog Photos de tout, nous a proposé une belle histoire vraie et nous a invités à la mettre aussi sur notre blog.

    "Le 1er Mai 1984, en nous promenant dans la forêt, nous avons trouvé au pied d'un arbre une affreuse petite boule rose recou­verte d'un léger duvet, on aurait dit une orange moisie ! Mais ça bougeait... Nous l'avons recueillie et il s'est avéré que c'était un jeune rapace tombé du nid.


    Nous avons commencé par l'élever dans une cage, que nous étions obligés de chan­ger souvent de taille car l'oiseau en question grandissait très vite. Cette vilaine petite boule est devenue une chouette hulotte, très belle et très apprivoisée. Nous l'avons sortie de la cage et l'avons d'abord gardée à la maison. Nous la nourrissions exclusivement de viande et lorsque nos chats tuaient des souris ou des oiseaux, nous les lui donnions. Elle est restée pendant deux mois dans la maison (les chouettes ne font pas beaucoup de saletés, heureusement !) et elle nous suivait partout, faisait des câlins à nos deux chats et dormait à plat ventre (eh oui !) sur un coussin à côté d'eux. Le soir, si nous regar­dions la télévision, elle s'installait sur les genoux de l'un d'entre nous et regardait aussi. Elle aimait également beaucoup jouer avec des chiffons qu'elle cachait un peu partout.


    Ensuite, nous l'avons laissé sortir dans le jardin et elle restait là à nous regarder, elle ne nous quittait jamais des yeux (les chouettes ne dorment pas dans la journée, elles somnolent un peu de temps à autre c'est tout). Nous avons un jardin de 1.200 M2 qui est planté de grands arbres, sapins, épicéas, seules, tilleuls, etc... et elle se tenait presque toujours sur le même sapin. Elle s'appelait Charlie et dès que nous l'appelions, elle arrivait à tire‑d'aile (1 mètre d'envergure). Lorsque nous déjeu­nions, elle venait s'installer sur une épaule et nous regardait manger. Le soir elle partait, nous ne savions pas où elle allait mais elle quittait le jardin. Tous les matins elle était de retour et attendait que je lui donne à manger. Elle m'aimait beaucoup, pour elle j'étais sa mère car j'étais la seule à lui donner à manger matin et soir. Quel­quefois, elle mettait trop de temps le matin pour descendre de son arbre et comme je travaille et que j'étais pressée, je montais jusqu'en haut du sapin, le boeuf bourguignon sous le bras pour lui donner à manger ; à ce moment là elle me faisait la fête encore plus qu'en bas, elle frottait sa tête dans mon cou et lorsqu'elle avait mangé et que je redescendais de l'arbre, elle était installée sur ma tête !


    Elle aimait beaucoup détacher les épin­gles du linge qui séchait et cacher le linge sous les buissons. Lorsqu'il pleuvait ou simplement lorsqu'elle avait envie de rentrer dans la maison, elle frappait à une porte avec son bec.


    Le samedi elle s'installait sur l'épaule de Nicolas pour aller à l'école avec lui. Elle faisait le tour des classes et Laurent les accompagnait et expliquait aux enfants tout ce qu'il savait sur les chouettes. Les insti­tuteurs étaient ravis et les enfants donc !!! Tout le village la connaissait, les gens venaient la voir et souvent lui apportaient des souris...



    Malheureusement, au mois de Novembre, nous sommes partis une semaine dans les Hautes Alpes, dans le Queyras. Comme nous ne pouvions pas emmener Charlie (nous n'étions pas partis en vacances cet été pour ne pas l'abandonner), nous l'avons laissée et maman venait lui donner à manger matin et soir. Mais elle ne voulait pas manger dans sa main comme elle le faisait avec moi et laissait presque toute sa viande. Elle s'est beaucoup ennuyée de nous, et lorsque nous sommes revenus, nous avons bien vu qu'elle nous en voulait. Elle nous a fait très peu d'amitiés, et le lendemain de notre retour, elle est partie.


    Vous ne pouvez pas savoir combien nous avons eu de la peine ; finalement, je crois que c'est moi qui en ai eu le plus et même maintenant j'ai encore envie de pleurer quand je pense à tout cela.


    Mais une nuit, entre Noël et le jour de l'An, nous l'avons entendue crier dans le jardin, puis cogner très fort contre les volets. Il était deux heures du matin, nous sommes vite allés lui ouvrir, elle était folle de joie, allait de l'un à l'autre, même vers les chats. Vous ne pouvez imaginer à quel point nous étions heureux ! Elle n'avait pas faim et n'a pas voulu manger. Elle était juste venue nous voir, puis elle est repartie et nous ne l'avons plus jamais revue.
    "

                                                                                                              Mme J. ROUX


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