• Ce livre m'a été prêté par mon amie Cathycat du blog : "La new cathzette".

     

     

    Informations pratiques :

    Roman de Nicolas Robin, paru en Livre de Poche en mai 2017. 214 pages. Prix : 7,10 €.

     

     

    La 4ème de couverture :

    Roland est mort. Quand les sapeurs-pompiers l'ont retrouvé, il avait la tête dans la gamelle du chien. Son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul, ne le connaissait pas vraiment. Il aurait dû s'en douter : il n'entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur. C’est lui qui hérite du chien, puis de l'urne contenant les cendres du défunt. Qu’en faire ? Le voisin va tout tenter pour s'en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ?

     

    Mon ressenti :

    Il y a d'abord la couverture avec ce magnifique caniche qui regarde la photo d'un homme souriant, sagement assis sur un canapé bleu.

    Et puis le titre qui ne m'inspirait pas particulièrement : "Roland est mort";

    Mais il y avait un bandeau rouge : "Plein d'une malice naturelle et d'une délicieuse imagination" qui m'a interpellée.

    Les 27 chapîtres de ce roman commencent tous par "Roland est mort" et pourtant ce livre est très drôle et j'ai beaucoup ri. C'est un hymne à la vie.

    Le narrateur est un (bientôt) quadragénaire, qui a perdu son emploi et sa femme, vit seul, boit du campari et regarde des films porno, vautré sur son canapé. Il s'enfonce de plus en plus, un vrai looser, que ses copains de lycée avaient surnommé "Cookie".

     

    Mais un événement va bouleverser sa vie et son train-train insipide : Roland -son voisin qu'il ne connaissait pas- est mort. Cookie va hériter de Mireille, le caniche de Roland, puis de l'urne funéraire,dont il va chercher à se débarrasser et rencontrer Chantal, la masseuse coréenne de Roland.

    Il y a des scènes très drôles comme son rendez-vous à Pôle Emploi et sa rencontre avec un coach personnel, ou ses retrouvailles avec d'anciens copains de lycée.

    Ce roman aborde le problème de la solitude, de l'indifférence dans notre société moderne et pourtant ultra-connectée.

    L'écriture est simple et percutante.

    Vivre, aimer, bouger, parler, agir, sortir pour ne pas finir comme Roland...

     

    Quelques extraits :

    - " La voisine du dessous vient toujours m'annoncer des mauvaises nouvelles. Elle me parle des gens dans le monde qui n'ont pas de bras ni de jambes, qui font la manche à la sortie du métro, des gens qui ont des maladies congénitales et qui démarrent dans la vie du mauvais pied. Elle me parle des trous dans la couche d'ozone et des vaches qui pètent au Paraguay. Elle me donne sa théorie sur le désordre climatique, et même qu'il ne faut pas s'étonner si un jour il neige en juillet".

    - "Un seul être vous envahit et tout est surpeuplé."

    - "Sur une autre chaîne, la présentatrice annonce la météo des prochains jours... Elle me voir. Elle me juge. Elle sait que je m'étale sur le canapé comme un vieux morse sur la banquise mais que je ne joue aucun rôle clé dans l'écosystème. Elle sait que je ne suis rien nulle part".

    - "Je bois pour oublier que demain, Roland c'est moi".


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  • J'ai emprunté ce roman à la médiathèque, parmi les nouveautés 2018.

     

    Informations pratiques :

    Roman de l'Espagnol Lavier Moro, paru en France en 2018 aux Editions Robert Laffont. 433 pages. Prix : 21,50 €.

     

     

    La 4ème de couverture :

     

    Le 30 novembre 1803, un bateau quitte le port de La Corogne sous mille acclamations et applaudissements. À bord, une vingtaine d'orphelins, des enfants de tous âges, qui partent avec la plus noble des missions : porter le vaccin contre la variole, à peine découvert, de l'autre côté de l'océan, en Amérique. Les accompagne la douce et maternelle Isabel Zendal, chargée de prendre soin d'eux. Les héros de cette folle expédition, dirigée par l'intransigeant médecin Francisco Javier Balmis et son généreux assistant Josep Salvany, devront affronter tempêtes et naufrages, et se heurteront à l'opposition du clergé, à la corruption des élus et à la cupidité de ceux qui cherchent à s'enrichir aux dépens des plus démunis.
    Aujourd'hui reconnue comme l'une des plus grandes prouesses humaines de l'Histoire, cette aventure a été portée par le courage de ces enfants, sur qui reposait la vie de tant de gens, mais aussi par l'audace de deux hommes que tout opposait, si ce n'est leur amour pour la seule femme à bord.

     

     

    Mon ressenti :

    Ce roman retrace la prodigieuse expédition initiée par Carlos IV, roi d'Espagne, au début du 19ème siècle et dirigée par un médecin espagnol, Javier Balmis pour porter le vaccin de la variole en Nouvelle Espagne.

    Balmis est dur, intransigeant, hautain mais animé d'une force et d'une intelligence exceptionnelle. Il va reprendre la méthode de Jenner, médecin anglais, qui a découvert comment immuniser les gens contre la variole en leur injectant le virus de la variole bovine, et mettre en place un système pour transporter le vaccin jusqu'en Amérique, en utilisant de jeunes enfants.

    Il va s'entourer de médecins et assistants aussi compétents que lui : Josep Salvany, généreux et altruiste, doué d'empathie et d'une jeune femme, douce et maternelle, Isabel Zendal pour s'occuper des enfants.

     

    J'ai aimé les personnages impliqués dans cette expédition humanitaire, tous décidés à éradiquer la variole, très meurtrière à l'époque, au péril de leur vie.

     

    L'auteur trace un beau portrait de femme. Sans le courage et la ténacité d'Isabel, l'expédition n'aurait sans doute pas abouti.

     

    J'ai apprécié le récit de la traversée en bateau, puis de l'Amérique centrale et du sud, la plongée dans cette époque avec la cupidité de certains Vices-roi en charge de territoires, la prépondérance du clergé, les conditions sanitaires déplorables...

     

    Isabel a été nommée à titre posthume : "première infirmière de l'histoire en mission internationale" par l'Organisation mondiale de la santé en 1950.


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  • J'ai emprunté ce roman à la médiathèque.

    Informations pratiques :

    Roman de la Finlandaise, Rikka Pulkkinen, paru en décembre 2017 aux Editions Flammarion. 271 pages. Prix : 19,90 €.

     

     

    La 4ème de couverture : 

     

    Comment s'aimer soi-même quand la vie fait tout pour l'empêcher ?

    La loi de Murphy n'est rien comparée à la loi d'Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu'on aurait humainement pu le prévoir. Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l'évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s'emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu'elle a depuis l'enfance qu'il lui a toujours manqué quelqu'un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l'ETA servent d'école buissonnière. Et que l'accident d'un instant devient la fracture de toute une vie? On peut se laisser choir ou faire le saut de l'ange. Être boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l'esprit, un humour décapant et le courage de rester soi.

     

     

    Mon ressenti :

    Dans ce roman qui semble au premier abord être un "feel good" (pour se sentir bien), Diane Ducret nous raconte avec humour sa propre vie .

    J'ai ri et j'ai pleuré, surtout vers la fin.

    Enaid (anagramme de Diane) reçoit à Gdansk en Pologne, un appel pour lui annoncer qu'elle est larguée. Elle commence alors à nous raconter sa vie et toutes les fêlures, le manque d'amour ressenti.

    Abandonnée par ses parents, Jean, et Lena, danseuse de cabaret, elle est élevée par ses grands-parents paternels, Yvette et André, attentionnés et aimants mais craignant sans cesse de lui voir imiter sa mère.

    Pour éviter le contact avec les garçons les grands-parents lui trouvent des activités : danse classique, piano puis équitation. Elle va se blesser à la cheville lors d'un concours, et en gardera les traces toute sa vie.

    Yvette et André déménagent alors à Biarritz, pour la soustraire aux tentations parisiennes mais ce sera pire... 

    Enaid est une jeune femme courageuse qui va se sortir de toutes les situations périlleuses où elle se trouve, avec humour.

    La fin est particulièrement émouvante avec les retrouvailles avec Lena mourante.

     

     

     

    Quelques extraits :

    - "Les chaînes de télévision qu'il ne veut pas regarder, il en a ôté au cutter les touches sur la télécommande..."

     

    - "Un tout petit, mais aux plumes d'un rose intense, dont le bout semble trempé dans un encrier noir, ondula face à une femelle. Il tournoie, froisse ses ailes, les lisse, les gonfle, c'est un flamant latin, cela se voit tout de suite."


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  • Ce roman m'a été prêté par mon amie Cathycat du blog "La new cathzette".

    Informations pratiques :

    Roman de la Finlandaise, Rikka Pulkkinen, paru en 2012 aus Editions Albin Michel et en 2013 en Livre de Poche. Sélectionné pour le Prix des Lecteurs 2013. 423 pages. Prix : 17 €.

     

     

    La 4ème de couverture : 

     

    Elsa, la grand-mère d’Anna, est atteinte d’un cancer foudroyant. Entourée de ses proches, elle compte bien profiter de chaque instant, de chaque plaisir, jusqu’au bout : les rayons du soleil, les bains de mer, ou le corps de Martti, son mari depuis plus de cinquante ans, contre le sien. Mais Anna découvre que derrière ce mariage heureux se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. C’est une vieille robe oubliée dans une armoire, trouvée par hasard, qui va réveiller le passé...

     

    Encensé par la critique finlandaise, ce roman émouvant allie avec grâce fraîcheur et puissance, légèreté et profondeur. Corinne Renou-Nativel, La Croix.

    Dans un style simple, mais sans facilités, Riika Pulkkinen sait décrire très exactement les différents âges du bonheur et de la souffrance. Nils C. Ahl. Le monde des livres.

     

     

    Mon ressenti :

    J'ai eu un peu de mal au début avec les prénoms des protagonistes : Eleonoora, Eeva, Kerttu, et les lieux que je n'arrivais pas à prononcer : Töölö, Tammilehto, Kuhmo.

    Elsa, la grand-mère est en train de mourir du cancer, courageuse et entourée de ses proches. Sa petite-fille, Anna, va découvrir chez elle une robe oubliée par Eeva qui a été la maîtresse du grand-père. Elle va alors reconstituer (ou imaginer ?) la vie de la rivale.

    Les chapitres alternent récits au présent (en 2010) et au passé (dans les années 60). Tantôt c'est Anna qui raconte, tantôt Eeva...

     

    Ce roman parle de la vie d'une famille, de ses bonheurs, de l'amour entre des filles et leur mère, une fillette et sa nourrice, un homme et deux femmes. Il nous fait aussi découvrir un peu la Finlande.

     

     

     

    Un extrait :

    "L'enfant naît, sa mère apprend à le connaître, petit à petit, année après année. Et puis viennent d'autres gens, sous l'influence desquels il devient un étranger".


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  • J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.

    Merci à Babelio et aux éditions "Flammarion".

     

    Informations pratiques :

    Premier roman d'Amélie Cordonnier, journaliste, paru en août 2018. 161 pages. Prix : 17 €.

     

     

    La 4ème de couverture :

    « Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de
    ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu’ils aillent s’incruster ailleurs qu’en toi. »

    Cela faisait des années qu’elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n’avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté: il l’a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d’avoir décidé pour son anniversaire.

    D’une plume alerte et imagée, Amélie Cordonnier met en scène une femme dans la tourmente et nous livre le roman d’un amour ravagé par les mots.

     

    Mon ressenti :

    Dans ce court roman, le narrateur, extérieur à l'histoire, s'adresse à l'héroïne, dont nous ne connaîtrons pas le prénom, en la tutoyant.

    Cela surprend au départ, mais montre le dédoublement de la jeune femme, partagée entre l'amour pour son mari qui la couvre d'insultes et la rabaisse sans cesse et son envie d'arrêter tout et de ne plus subir cette violence verbale qui la détruit.

    C'est sa conscience qui lui parle, comme une amie, et la met face à son choix.

    Elle doit partir avec ses enfants, Vadim et Romane, arrêter de croire qu'Aurélien, son mari, est guéri.

    Elle a juste eu 7 ans de répit, et une petite fille.

    Les chapitres sont courts et racontent des scènes de vie, des dérapages verbaux. Il y a très peu de dialogues, juste des insultes.

     

    L'écriture est imagée, parfois un peu trop à mon goût et le style plus "parlé" que poétique...

    J'ai observé cette femme maltraitée, émouvante, que j'aurais eu envie de secouer mais ne suis pas entrée dans le personnage, le "tu" mettant de la distance...

     

     

    Un extrait :

    Les bleus, tu les avais à l'âme. Et l'avantage qu'ils ont sur ceux du corps, c'est qu'on n'a pas besoin de les planquer. Sauf que si personne ne les voit, toi tu les sens.


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