• J'ai emprunté ce roman à la médiathèque, parmi les nouveautés.

    Informations pratiques : Paru en août 2021 aux éditions "Philippe Rey". 542 pages. 24 €. 

     

    La 4ème de couverture :

    Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l'optimiste Ursula et le doux Toby.
    Comblée, Eleanor vit l'accomplissement d'un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Cette vie au cœur de la nature, tissée de fantaisie et d'imagination, lui offre des joies inespérées. Et si entre Cam et Eleanor la passion n'est plus aussi vibrante, ils possèdent quelque chose de plus important : leur famille. Jusqu'au jour où survient un terrible accident...
    Dans ce roman bouleversant qui emporte le lecteur des années 1970 à nos jours, Joyce Maynard relie les évolutions de ses personnages à celles de la société américaine – libération sexuelle, avortement, émancipation des femmes jusqu'à l'émergence du mouvement MeToo... Chaque saison apporte ses moments de doute ou de colère, de pardon et de découverte de soi.
    Joyce Maynard explore avec acuité ce lieu d'apprentissage sans pareil qu'est une famille, et interroge : jusqu'où une femme peut-elle aller par amour des siens ? Eleanor y répond par son élan de vie. Son inlassable recherche du bonheur en fait une héroïne inoubliable, avec ses maladresses, sa vérité et sa générosité.

     

    Mon ressenti :

    Ce roman se déroule de 1970 à nos jours, aux Etats-Unis, dans le New Hampshire. Eleanor a eu une enfance triste auprès de parents indifférents, et alcooliques, morts jeunes, puis une adolescence traumatisante.

    Elle a un rêve : construire une famille heureuse. Auteur de livres pour enfants, elle va d'abord trouver et acheter la maison, puis rencontrer Cam, sculpteur sur bois, avec qui elle aura 3 enfants : Alison jamais contente, Ursula, optimiste et bienveillante et le merveilleux Toby, collectionneur de cailloux. Un terrible accident va détruire ce bonheur familial. Eleanor a tout donné à sa famille, travaillant pour rapporter l'argent du ménage, à côté de Cam, artiste désinvolte, éternel enfant. Elle laissera sa maison à Cam et aux enfants, lorsque Cam va tomber amoureux d'une autre.  Ses filles ne le lui pardonneront pas. Dès les premières pages, je me suis sentie très proche d'Eleanor, généreuse et maladroite, inventive et énergique. J'ai adoré sa maison avec le vieux frêne et la cascade, sur laquelle ils font naviguer leurs bonhommes-bouchons, chaque printemps.

    Très amoureuse de Cam, et en adoration devant ses enfants, elle est toujours indulgente avec eux quatre. Eleanor va se retrouver seule après avoir tout donné à sa famille, rejetée par ses filles, oubliée par son mari qui ne lui parle plus.

    Ce roman est bien écrit et très émouvant. Eleanor réussit à rebondir, à trouver des ressources en elle, à épauler ses enfants et à pardonner. C'est une héroïne attachante et humaine.

    C'est un très beau livre sur la famille, la maternité, l'amour, avec en arrière plan les évolutions de la société : le développement de l'informatique, les violences conjugales, le sida et le cancer, l'homosexualité, etc...

    Quelques extraits :

    - Comment se peut-il que la personne avec qui l'on a partagé les moments les plus intimes, un très grand amour, une immense douleur, des joies et des chagrins, devienne un étranger ?

    - Il avait mis le doigt sur le problème. Elle n'avait plus le temps pour elle et depuis si longtemps qu'elle ne savait plus ce qu'elle en ferait si ça lui arrivait.

    - Elle voulait raconter des histoires, mais des histoires qui parlaient des réalités et des difficultés de la vraie vie : une mère qui passait une heure à faire d'incessants allers-retours sur la même route pour retrouver le sabre d'un pirate Playmobil, ou un très jeune fils plantant sa tête dans un bol de gelée, juste pour voir ce que ça faisait.

    - A un moment -là naquit le problème-, elle cessa de tenir compte de ses propres chagrins, tant elle était occupée à tenter de protéger les enfants des leurs.

    - Ses enfants lui étaient devenus mystérieux, comme un ancien camarade de classe qu'on retrouve à une réunion vingt ans plus tard et qu'on reconnait à peine.


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  • J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique jeunesse et jeune adulte" de novembre 2021, organisée par Babelio.

    Merci à Babelio et aux Editions La Partie pour cet envoi.

    Informations pratiques : Paru en septembre 2021 aux éditions "La Partie". 96 pages. 19,50 €. 

     

    La 4ème de couverture :


    Il faudra se glisser de page en page pour se retrouver dans ce temps de l'enfance où on imagine, on espère on fait le tour des choses précieuses où on découvre que tout change et que bientôt on sera grande et aussi soeur.

     

    Mon ressenti :

    Dans ce roman pour jeune lecteur, une fillette apprend qu'elle va devenir "grande soeur" et écrit la liste de tout ce qu'il faudra faire...

    Les textes courts alternent avec les dessins réalisés aux feutres, pastels et crayons de couleur, présentant la fillette parfois accompagnée d'un chat.

    La fillette se prépare au fil des pages à devenir une grande soeur, prête à partager ses savoirs avec le futur bébé. Elle se sent investie d'une mission pour lui faire découvrir tout ce qu'elle connait, comme l'école, les fêtes d'anniversaire, ce qu'elle aime, ses trésors, mais pense aussi à poser des limites, à ce qu'elle ne pourra pas partager.

    C'est tendre et amusant, et cela m'a rappelé des souvenirs de grande soeur.

    ****************************************************************************

    Lorsque ma petite-fille, Valentine, est née en juillet 2020, sa grande soeur, Alice (6 ans alors) donnait des "cours de grande soeur" à Manon (2 ans), lui expliquant ce qu'elle pourrait faire ou pas avec le bébé. Valentine a maintenant 18 mois et n'a qu'une hâte : jouer avec ses grandes soeurs.

    J'offrirai ce livre à Alice qui pourra le lire aux deux petites.

    Un extrait :

    On sortira les matelas dans les herbes folles

    on se glissera sous la grande couverture verte

    et on laissera la nuit allumer les étoiles

    avant d'apercevoir peut-être

    les anneaux de Saturne

    la casserole de la Grande Ourse

    et de crier de joie

    à chaque étoile

    qui file sous nos yeux.

    tous les livres sur Babelio.com

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  • J'ai retrouvé ce livre dans ma bibliothèque, sans me rappeler comment il y avait atterri : acheté ou trouvé dans une boite à livres ?

     

    Informations pratiques : Paru en 2014 aux éditions "Stock". 193 pages. 18 €. Grand Prix du roman de l'Académie Française en 2014

     

    La 4ème de couverture :

    Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers.
    Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend "nécessaire" ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ?
    Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. "Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit."

     

    Mon ressenti :

    Le 27 octobre 1949, le Constellation, avion quadrimoteur immatriculé F-BAZN décolle de l'aéroport d'Orly, en direction de New-York avec 48 personnes à son bord, dont Marcel Cerdan, champion de boxe et amant d'Edith Piaf et Ginette Neveu, violoniste Prodige.  L'avion disparait dans l'archipel des Açores et il n'y aura aucun survivant.

    Adrien Bosc nous présente les différents passagers, moins célèbres, et nous raconte l'enquête qui a eu lieu ensuite pour connaître les circonstances de l'accident. C'est plus un documentaire, une enquête journalistique qu'un roman. Les autres passagers sont brièvement évoqués, et du coup l'on ne s'attache à personne.

    Au bout d'un moment, j'ai commencé à m'ennuyer et je ne l'ai terminé que parce qu'il était court et que cette période de l'après-guerre, porteuse d'espoir m'intéressait.

    Trop souvent, l'auteur fait référence à des évènements ou personnes qui n'ont rien à voir dans cette histoire.

    Ma note : ***/5


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  • Jeudi dernier, je suis allée à la médiathèque ramener "Cent vingt francs", le roman emprunté quelques jours avant.

    C'était jour de déstockage : tous les livres un peu anciens étaient vendus à 1 euro pour laisser la place aux nouveaux, comme cela se pratique une fois par an dans de nombreuses bibliothèques. Sur une grande table, il y avait des livres bien classés : des livres pour enfants, d'autres pour adolescents, et des romans pour adultes.

    J'ai regardé un peu les romans mais suis vite allée dans le coin des livres pour enfants, en pensant à mes cinq petitous (7,6, 3 et 3, 1 an et demi). 

    Je me suis limitée à 5 livres, 3 livres pour enfants :

    - "A table !" illustrations de Kazuo Iwamura, texte de Patrick Jacquemont

    - "Au revoir blaireau" de Susan Varley

    - "Un caprice de Célestine" de Gabrielle Vincent,

    -  un roman : "Le défaut" de Magdalena Tulli

    - un livre d'art : "Aquarelles" de Lélie Dabadie. 


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  • J'ai emprunté ce roman à la médiathèque, parmi les nouveautés.

    Informations pratiques : Paru en février 2021 aux éditions "Gallimard". 145 pages. 15 €. 

     

    La 4ème de couverture :

    « Saïd, qui s’était engagé pour nourrir les siens, s’interrogeait. Le jeune soldat blond avait-il reçu une prime de deux cents francs à son arrivée ? Recevait-il lui aussi une solde journalière de cinquante centimes ? Était-ce assez en Allemagne pour s’acheter tous les mois un demi-kilo de pain, trois oeufs et un peu de lait ? Sa famille postulerait-elle pour une prime de veuvage de cent vingt francs ?
    Cent vingt francs. C’était le prix d’un homme, du malheur de sa famille. Et Saïd, qui n’avait jamais appris à calculer, se demandait combien de kilos de pain, d’œufs et de lait pourrait bien valoir son propre corps déchiqueté, tant il avait pris l’habitude de s’imaginer les viscères à l’air, dévorées par les rats, avec le fatalisme d’un paysan qui avait connu et qui donc connaîtrait de nouveau, un jour lointain peut-être, mais un jour sûrement, la mauvaise récolte de trop. »

     

    Mon ressenti :

    Dans ce court roman, l'auteur, Xavier Le Clerc, né en Algérie retrace la vie de son arrière-grand-père kabyle, mort à Verdun en 1917.

    Saïd est né en 1893 dans une Algérie ravagée par la famine. Orphelin de père très jeune il est élevé par sa mère, Tassahdith, femme courageuse, A 18 ans, pour nourrir sa femme et ses deux fils, il s'engage dans l'armée Française et participe à la campagne de pacification du Maroc, puis est envoyé dans les tranchées de Verdun. Là il croisera Babacar, un tirailleur Sénégalais , Gaston et René, deux soldats métropolitains. 

    120 francs c'est le prix de sa vie, ce que touchera sa veuve.

    Ce roman est bien écrit, très émouvant. La vie de Saïd est balayée dans son ensemble, dans le premier et le troisième tiers du livre. Au milieu, une partie est consacré à Dora, fabricante d'automates, que Saïd, enfant, croisera un jour à Constantinople. La vie de cette femme courageuse, créative, inventive m'a beaucoup intéressée mais le lien avec Saïd est ténu et elle mériterait d'être l'héroïne d'un roman à elle seule.


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