• Pour ce 55ème Café Thé, je vous ai proposé de contempler ce tableau de 1887 d'Eugène Buland, baptisé "Les héritiers" et de nous raconter ce que ce tableau (ou ce thème) vous inspire...

    Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...

     

     

     

     

    Les résultats du Café Thé n° 55 - Les héritiers...

    Vous êtes 10 à avoir participé et 58 à avoir voté.

    Vos votes ont désigné comme gagnante M'Annette du blog "Traces de vie" avec 22 voix, suivie par Martine et Jean-Marie (15 voix chacun), puis Livia (13 voix), Josette(12 voix), Jill Bill et Mamazerty 1 (11 voix chacune), Pascal (9 voix), Mistigris (8 voix) et Mamazerty 2 (6 voix).

    Bravo à M'Annette et à tous les participants et merci à ceux qui ont voté !

     

    1ère) M'Annette du blog "Traces de vie" :

     

    Les héritiers sont fatigués,

    harassés par ces années

    passées à se demander

    de quoi ils allaient hériter...

    Ils sont arrivés à pied,

    par l'espoir galvanisés.
    Le notaire leur a parlé...

    Le grand coffre déverrouillé,

    les héritiers ont regardé...
    Dans le coffre un pied de nez

    que tonton a griffonné

    en 3 mots: "Persévérez!"

     

    2ème ex-aequo) Martine du blog "La belle pironnière" :

    LES HERITIERS

    Je suis monté la haut au ciel il y a tout juste une semaine et je peux voir de la haut tout ce qui se passe en bas chez vous les vivants.

    Aujourd’hui en tenue noire, tels des vautours guettant leur proie, ils sont là tous réunis autour du notaire pour l’ouverture de mon coffre : Mon fils qui depuis plus de dix ans ne me donnait plus de nouvelles, ma sœur la vieille grenouille de bénitier qui me traitait de mécréant et mon frère un petit rond de cuir qui me haïssait par jalousie. Il y a même Rodolphe un ex ami qui est parti avec Alice ma femme. Il doit croire que je lui ai légué quelques uns de mes biens pour le remercier de m’avoir débarrassé de cette hystérique d’Alice. Je m’amuse de voir leur déception. Ils ont toujours cru que j’étais très riche, en fin de compte j’étais totalement fauché et j’ai déposé tous mes objets de valeur au mont de piété, ma maison est en viager. Couvert de dettes, je ne voulais pas finir dans la rue et je me suis suicidé pour ne pas leur donner à tous ce plaisir de voir ma décadence.

    Revenons sur terre. La partie basse du coffre n’a pas encore été ouverte, je savais bien qu’ils ouvriraient en premier le haut. Je vois qu’ils espèrent encore y trouver quelques subsides, une pluie de louis d’or, un testament caché ou quelques objets de valeur…. Le notaire a déposé sur la table le papier sur lequel j’ai écrit de ma plus belle plume « Ne faites pas cette tête, mon testament est dans la partie basse du coffre et j’ai une surprise pour chacun de vous ici présent. Mon humour ne les fait pas rire du tout, bien au contraire, l’atmosphère est grave, le silence règne, chacun me maudit en son for intérieur et le notaire tarde à ouvrir la partie basse du coffre. Il se baisse soudain dans un religieux silence, manipule la serrure codée et tire sur la lourde porte. Un vacarme assourdissant retentit dans une gerbe de fumée et une pluie métallique. Le coffre a explosé, j’y avais placé une bombe de ma composition pour me venger de leur méchanceté qui m’a pourri la vie…..

    Je regrette mon geste néanmoins mais trop tard. Etant athée, je n’avais pas du tout pensé que j’allais les retrouver ici au ciel et que nous irons tous en enfer. On n’échappe pas à son destin.

     

    2ème ex-aequo) Jean-Marie du blog "La traversée de la passion" :

    A table on ne rit pas

    dans un petit poème, très court
    Jacques Prévert nous conte une histoire
    un jour
    une histoire à sa façon
    certes blasphématoire
    mais que croyez-vous donc ?
    c'était un poète un peu polisson
    aimant la fête, la foire...
    enfin, de cette histoire voici la vision :

    Ils sont à table
    Ils ne mangent pas
    Ils ne sont pas dans leur assiette
    Et leur assiette se tient toute droite
    Verticalement derrière leur tête.
    c'est malin !
    ah le coquin !

    et pour tout vous dire
    savez-vous comment
    ce poète, c'est le pire,
    baptisa, ce mécréant,
    cette amusette
    bébête ?
    "la Cène" c'est son nom...
    ça nous embête ?
    oh, le cochon !!!
    pas grand-chose à voir avec le tableau
    que nous montre Brigitte ?
    c'est que je ne voulais pas que tombe à l'eau
    son beau sujet qui nous invite
    à gratter un peu notre cerveau

     

    4ème) Livia du blog "Livia augustae" :

    Les héritiers

     

    Après la mort du père,

    Les héritiers sont là

    Tout de noir vêtus.

    Visages impassibles,

    L’air grave,

    Ils attendent,

    Dans le clair obscur.

    Mais à quoi donc pensent-ils ?

    Aux biens laissés,

    Dont ils vont bientôt jouir ?

    A la mort qui vient de frapper ?

    Ont-ils du chagrin ?

    Nul ne le sait !

    Ils attendent !

     

    5ème) Josette du blog "La cachette à Josette" :

    Les héritiers

     

    Ils étaient tous réunis

    Avec des espérances de nantis

    Ils restent cois totalement hébétés

    Finalement ce n’était pas gagné

    A voir la tête des héritiers

    Quand le notaire a annoncé

    Que le coffre était vidé

    Juste quelques papiers

    Des cadres vides

    Un tapis roulé

    C’est certain que le chaudron servira

    Pour la soupe à la grimace

    Donc le père était ruiné

    Ils auraient du s’en douter

    En voyant les scellés

    La femme venue avec son panier

    Près de son mari s’attendait au magot

    Ça devait être une belle journée

    Ils ont leurs yeux pour pleurer

    Le notaire avec son dossier

    A un petit air amusé

    Et les oncles dubitatifs

    Iront se rhabiller

    Qui sait lequel des deux

    sera le prochain héritier !

     

    6ème ex-aequo) Jill Bill du blog "Melting-pot" :

    La déception...



    Silence de mort

    Autour d'un coffre-fort...

    On entendrait mouche voler

    Dans la pièce aux volets

    Ouverts

    Sur des visages austères...

    Décès du frère aîné Malcolm

    Vieux jeune homme

    Chaste, cru t-on, tel un moine

    Qui laisse, croit-on, son patrimoine

    A la fratrie réunie

    Raide comme bougie...

    Pas même un bâtard

    Pour réclamer sa part.

    La porte ouverte

    Les cinq font la découverte

    En restent muets sur leurs fesses

    Comme un dimanche de messe...

    La soeur, bonne soeur

    Les frères, docteur, ingénieur, imprimeur, chercheur,

    N'en reviennent pas... !

    Sa collection de soldats

    En plomb, ses Pieds Nickelés,

    Beau pied de nez

    Aux héritiers déçus...

    Car il laisse ses ronds écus

    A Claude, une prostituée

    Lui à qui on aurait donné

    Le bon Dieu sans confession

    Bedeau de profession

    Pas en eur, de la famille la tare

    Le noir canard...

     

    6ème ex-aequo) Mamazerty 1 du blog "Expression créative" :

    -Asseyez vous mesdames et messieurs.Madame Moulinsart a prévu que je donne,lors d e l'ouverture du testament, un présent personnalisé à chacun....Hmmm....Néanmoins....vous connaissez le sens d e l'humour dont elle faisait preuve...est il nécessaire que je vous mette en garde?Cet humour était souvent grinçant...

    -je vous en prie, Maitre Plinlêposch,minauda la soeur cadette en se tamponnant les yeux de son mouchoir brodé, tentant de camoufler derrière la fine baptiste l'éclat un rien cupide de son regard...Ma défunte soeur avait un sens de la famille à toute épreuve!

    -Voilà ce que je voulais dire,à toute épreuve...

    -je n'ai guère le temps d e jouer aux devinettes, tonna le cousin..Nous sommes là tous les deux, les deux légataires, finissons en et remettez nous ce qui nous est dû...

    -Madame Auxdettes,je vous remets donc ceci (il présenta un petit coffret en bois simple auquel était accrochée une petite clé)...Ceci est accompagné d'un billet sur lequel votre soeur défunte a écrit....Hmmm...à ma soeur chérie qui fit toujours la sourde oreille quand j'ai eu besoin d'elle....

    Il sembla que la légataire n'entendît point le contenu du message,occupée qu'elle était à faire jouer la serrure,qui, d e mauvaise qualité, était quelque peu grippée.

    -Quant à vous, Monsieur Jean Veuzencorplusse,cousin d e la défunte, voici(il tendit une boite à priser d e qualité médiocre à l'homme ventripotent qui s'en saisit avidement).Madame Moulinsart y a joint ceci:" à vous mon cousin dont les dents longues et acérées rayèrent mon plancher depuis des années"

    Dans la première boite,la soeur découvrit...un sonotone

    Dans la seconde,le cousin fit l'acquisition du...dentier d e la défunte...

    -mêmêmêêêê...bêla la première

    -çà ne s e passera pas comme çà!vociféra le second....mais les actifs?les terres?l'immobilier?

    -Les bijoux?les oeuvres d'art?l'assurance vie?

    -hmm....unique héritier d e tout ceci l'orphelinat de la ville...."pour les sans famille, comme moi" a dit la défunte en ajoutant que vous comprendriez sûrement.....

     

    8ème) Pascal :

     

    Quand mon tour sera venu,

    de tout là-haut dans les nues

    qu'il me serait bon de voir

    non pas d'hypocrites désespoirs

    ni de vils et tristes grippe-sous

    compter et partager mes sous,

    mais que ceux qui pour moi

    ont eu de l'amitié ou de l'amour

    aient un vrai et sincère émoi

    et dans leurs coeurs pour toujours

    me gardent une toute petite place,

    je ne demande pas d'autre grâce.

     

    9ème) Mistigris du blog "La casa fleurie" :

    Les héritiers: cinq, trois filles et 2 garçons ;

    l'héritage.... une maison de campagne avec jardin, cour, garage, hangar, puit

    et dans cette maison un tableau qu'ils ont toujours vu là, accroché au mur du salon,

    d'où venait-il ? mystère les parents n'en parlaient pas, fallait pas le dire qu'il était là,

    pourquoi donc ?

    un grand cadre doré que la mère nettoyait avec du blanc d'oeuf,

    une jolie scène champêtre, la grand-mère et la mère, l'enfant, une poule,

    ils le trouvaient joli, il a bercé toute leur enfance,

    il a surtout une valeur sentimentale pour deux d'entre-eux,

    et voilà le décès de la mère, et découverte de l'héritage.........

    une donation a été faite il y a des années à deux filles sans que les autres en soient informés,

    et devant notaire proposition de partage.... !

    un ne se manifeste pas, bizarre car il est assez intéressé tous le savent bien,

    les deux fanfaronnent, elles ont tout et espèrent ne rien donner aux autres,

    un fils et une fille demandent et le tableau ?

    pourquoi n'est-il pas porté à l'inventaire ?

    Tiens les deux filles savent d'où il vient et "cherchent à le rendre à d'éventuels héritiers..."

    Pas de contestation si il est vraiment remis à ses propriétaires,

    d'autant qu'il semble que ce soit une copie d'un peintre Hans Thoma, peint en 1868,

    alors question : pourquoi une copie est entourée de tant de mystères ...?

    il y a bien d'autres interrogations au sujet de cette donation,

    ce n'est pas tellement la valeur en argent qui est en cause,

    mais la façon dont cela s'est fait au détriment des autres qui pourtant s'attendaient à

    des problèmes au moment de la succession.

    Alors succession vous dites ? toujours difficile de s'y retrouver les notaires le savent bien eux !

     

    10ème) Mamazerty 2 du blog "Expression créative" :

    Indubitablement

    ah le dessous des sous

    sens dessus deux sous

    la belle aubaine

    tout pouvoir sans rien faire

    pouvoir s e faire la belle

    belle belle en voulez vous

    pour un sou

    pour cent sous

    en veux tu en voilà

    en voile là

    mariage d'argent

    mariage d'amour

    finissent toujours sous les draps blancs

    indubitablement

    merci papa

    merci maman


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