J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse Critique spéciale" organisée par Babelio.

Merci à Babelio et aux Editions "Pocket" pour cet envoi.

Informations pratiques : 

Paru en 2021 aux Presses de la Cité et en février 2023 aux éditions "Pocket". 299 pages. Prix : 8,30 €.

La 4ème de couverture :

Cherbourg, 1946. Plus qu'un paquebot géant, c'est une véritable cité des plaisirs qui bientôt lève l'ancre direction l'Amérique, et New York. Sur les ponts supérieurs, champagne et caviar coulent à flots. Les soirs de boxe, Marcel Cerdan assure le show ; les soirs de jazz, c'est Charlie Parker qui s'envole au saxo. Or dans les tréfonds du transatlantique, une passagère clandestine est parvenue à se faufiler.
Une ou plutôt deux, car dès le premier soir, Milena accouche de Sarah – cette enfant qu'elle arrache aux horreurs de la guerre. Bientôt, la jeune Lettonne et sa fille deviennent les mascottes de l'équipage. Elles ont sept jours de traversée pour tourner la page. Sept jours pour s'écrire un nouveau destin...

Mon ressenti :

Patrick Renou est parti d'une histoire vraie, celle de Milena Leneth, juive de Lettonie, ayant survécu aux camps d'extermination, et ayant embarqué clandestinement, enceinte, à Cherbourg sur le paquebot, l'Ile de France, en direction de New-York, en 1946.

Son roman retrace la traversée Cherbourg-New-York d'une jeune clandestine, pendant 7 jours sur un grand paquebot. Milena ne parle que le letton. Dès le 1er soir elle accouche d'une fille, Sarah, alors  que son mari, Boyan, chirurgien russe n'a pas pu embarquer. Milena et Sarah vont très vite devenir les mascottes du bateau. Milena va raconter son histoire au Commandant grâce un mécanicien letton qui lui servira d'interprète. Emu, il  installe Milena et le bébé dans une cabine et organise des collectes pour elles. Milena ne pense qu'à Boyan et à leur future vie en Amérique.

Les tempêtes qui secouent le paquebot et les rêves de Milena sont longuement décrits, de manière poétique.

C'est une belle histoire, avec des personnages généreux, qui n'hésiteront pas à aider Milena et Sarah.

J'ai mis 4 / 5 : l'histoire est belle, mais les descriptions et tournures de phrases, très poétiques, m'ont parfois déconcertée.

Quelques extraits :

- Le miroir du bar renvoyait des petits soleils rouges, un prisme s'accrochait à la cerise au fond de leur verre.

- Un déconstructeur de tristesse. Un restaurateur de gaieté descendu d'une famille nombreuse. Un homme constitué d'atomes rieurs, aussi réputé pour ses dons de blagueur que pour son talent de réparateur en électroménager.

- C'était le meilleur moyen, elle en était certaine, une radio, un dictionnaire et une Buick rouge pour s'intégrer et apprécier pleinement la vie américaine.