Lors de mon circuit en Afrique du Sud, nous avons passé une nuit dans un lodge, situé dans une réserve, près du parc d'Hluhluwe. C'est l'hôtel que j'ai préféré et de loin, car face à nos chambres nous avions un superbe flamboyant et un arbre à tisserins, superbes oiseaux jaunes infatigables. A 50 mètres il y avait un petit ruisseau et un crocodile, encore un peu plus loin des huttes zoulous, des zèbres et des impalas...

Le soir nous avons eu un repas presque à la belle étoile. Les serveurs dansaient en nous portant les plats, heureux que nous les filmions et photographions.

L'endroit était très calme. Il faisait simplement très chaud dans la chambre et j'ai eu du mal à m'endormir.

Vers 5h du matin, j'ai entendu du bruit. On a frappé à ma porte. J'étais en slip et tee-shirt. J'ai enfilé une chemise longue et j'ai ouvert la porte. Un serveur en livrée marron se tenait sur le seuil. Il baragouinait en anglais, que je parle très mal et j'ai fini par comprendre qu'il me demandait si l'appareil photo compact, de marque Lumix qu'il tenait était à moi... J'ai bien un compact Lumix en plus de mon bridge Sony mais ce n'était pas le mien. Je lui ai dit "non" et il est parti frapper à la porte à côté. Ce qui m'a rappelé "Le petit rapporteur" avec Jacques Martin et Daniel Prévot :

"Je frappe au n° 1, je demande Mamzelle Angèle.

Mais quel métier fait-elle ?

Elle fait des pantalons, des jupes et des jupons et des gilets de flanelle...

Je frappe au n°2, je demande Mamzelle Angèle..."

Il faisait jour. Je me suis douchée et habillée et je suis sortie prendre des photos, du crocodile et surtout des tisserins. J'ai passé près de deux heures à observer ces infatigables travailleurs, un vrai bonheur...

Puis je suis allée petit déjeuner avec mes compagnons de voyage. Je les ai fait rire en leur racontant que j'avais été réveillée en pleine nuit par un serveur qui avait trouvé un appareil photo. Mes proches voisins avaient aussi été réveillés...

Au moment de prendre le bus pour quitter l'hôtel, un autre serveur est revenu avec le même appareil photo dont ils n'avaient toujours pas trouvé le propriétaire. Je suis montée dans le bus, me suis installée. Quelques minutes plus tard, mon collègue Daniel est monté à son tour et m'a dit en riant "L'appareil photo, c'est le mien". Il ne s'était pas rendu compte qu'il l'avait laissé la veille, là où nous avions dîné. Une personne du groupe avait eu la bonne idée d'allumer l'appareil photo, regardé les photos et reconnu la femme du propriétaire...

Le lendemain soir, nous devions dormir dans un autre hôtel, dans des huttes Swazi en forme de ruche. Le restaurant était un peu éloigné et le chemin n'était pas éclairé. Nous avons assisté à un petit spectacle de danses après le repas et au moment de rentrer vers les huttes je me suis aperçue que je n'avais plus mon compact, Lumix lui aussi... J'ai cherché où nous étions assis, demandé (baragouiné) aux serveurs pour savoir s'ils ne l'avaient pas trouvé, demandé au guide, aux collègues. C'était très sombre et je ne voyais rien. Daniel m'a ramené le compact qu'il avait retrouvé au sol, deux chaises plus loin de celles où je m'étais assise pendant le spectacle...

Un à un...

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