• Les résultats du Café Thé - jeu n° 2 - "Timide comme un écureuil bleu"

    Pour ce second jeu, il s'agissait d'illustrer une phrase extraite de "l'arrache-coeur "de Boris Vian par une photo, un dessin, un poème, un collage, ce que vous vouliez, ou de continuer le texte à votre façon...  Pas besoin d'avoir lu le bouquin pour participer...

    Voici la phrase à illustrer : "Il sourit à son tour d'un sourire timide comme un écureuil bleu..."

    7 personnes ont participé du 1er au 15 avril et vous êtes 38 à avoir voté pour les départager, de manière anonyme.

    Les auteurs peuvent désormais publier leur publication sur leur propre blog, avec si possible un lien vers le jeu.

     

    Le gagnant est Pipolin, avec 10 voix, suivi de Jean-Marie avec 9 voix, puis de Harmonie avec 6 voix, Mirélie et Mary avec 4 voix chacune, Catcent avec 3 voix et Lady Marianne avec 2 voix.

     

    Bravo à tous et merci pour votre participation et vos votes ! 

     

    Le gagnant : Pipolin  

    L’écureuil fou (et bleu)

      squirrel.jpg

     

                                               PRESENTE

     

       ARC-EN-CIEL

     

    Comme dans son rêve, il sourit à son tour d’un sourire timide comme un écureuil bleu, se leva et sortit de la chambre turquoise.

    Simplement vêtu de son short moutarde, il but un café noir, écoutant les premiers chants matinaux des pics-verts.

    Il souriait encore devant sa glace en se rasant, il se coupa et quelques gouttelettes rouges perlèrent sur sa peau ambrée. Il coiffa ses cheveux gris, puis pris d’un besoin naturel, il se dirigea vers la cuvette saumon des wc et avec ses yeux noisettes, il regarda s’écouler l’interminable flot jaune.

    Revenu dans le salon, dans la lueur indigo, il alluma doucement la radio.

    Bison Futé annonçait un week-end orange. Il éteignit le poste et s’en retourna dans la chambre.

    Il s’allongea et caressa délicatement la chevelure rousse et flamboyante de Violettesa femme, souriant encore en contemplant ses formes qui se dessinaient au travers de son pyjama en satin argenté.

    Elle dormait toujours, il déposa pudiquement un doux baiser sur ses lèvres roses et se rendormit contre elle.

    Il souriait encore d’un sourire timide comme un écureuil bleu.

     

    squirrel2.jpg

     

    2) Jean-Marie, du blog "La traversée de la passion" (qui portait le N° 4) : 

    Fantasmagorie bleue

    fantas1.jpg  

                    « la terre est bleue comme une orange » (Paul Eluard)

     

    dans ce monde bizarre où l'on voit tout en bleu

    de ce bleu si profond qu’il nourrit les échanges

    couleur de la fraîcheur couleur des gens heureux

    de la terre elle même autant que des oranges

    un écureuil timide et soudain rougissant

    de son filet de voix agréable en passant

    les yeux demi-fermés se joint au choeur des anges...

      

    tout va bien se dit-il ces gens sont accueillants

    c'est mon air favori ô douce musiquette

    je reconnais bien là mon cher casse-noisette

    il se met à danser d'abord à pas prudents

    ses ailes de géant dans les airs l'entraînant

    il pivote et tournoie jusqu'à perdre la tête

    plus rien ne le restreint dans cette belle fête

     

    dans l'écume du jour il perd de son ardeur

    qui lui permit souvent d'être le grand vainqueur

    il retombe bientôt... dans sa terrible chute

    il sème ici et là quelques unes des dents

    qui lui faisaient gagner toujours de haute lutte

    les concours de beauté narguant ses concurrents

    las ! il ne sera plus le meilleur des galants

      ecu.jpg

    3) Harmonie (qui portait le N° 2) :

    Il sourit à son tour d'un sourire timide
    Comme un écureuil bleu...
    Car cette belle qui illumine ces yeux
    Prépare et attise un tendre jeu.

    Malgré les jours qui se font vieux

    Il le sent en sa voix humide.

    Dans ces gestes qui se font caresses

    Il y sent toute la tendresse

    Qui le fit naître en ces vingt ans

    Un moment qui lui semble troublant

    D’un amour qui renaît imprudent

    Des cendres du passé  envoûtant.

    Un sourire timide sur son visage

    Car l’amour qui n’a pas d’âge

    Rayonne en ce jour de triste lueur

    Ils partiront amoureux en ce voyage

    Qui les mène en un divin sillage

    Tel dans l’hiver la dernière fleur.

    Ensemble et paisible, s’endormiront

    Enlacés tous les deux et comme héritage

    Laisseront un simple mot tel un don

    « Mes enfants, mes amis recevez ici

    L’amour de l’écureuil bleu, belle image

    Qui fit notre amour naître tendre et joli »

     

    4ème ex-aequo) Mirélie qui portait le N° 3 :

    LE RETOUR DE BENJAMIN

    « Il sourit à son tour, d’un sourire timide comme un écureuil bleu. »

    Il se sentait si petit, si faible et si ému devant elle.

    Les images des dernières heures précédant son arrivée ici, lui revenaient soudain, de manière désordonnée et anarchique. Il ressentait à nouveau l’étau sur son estomac affamé et serré, les spasmes de son ventre vide contracté à l’extrême, les fourmillements dans le bout des doigts, le martèlement assourdissant au bord des tempes et les troubles de la vision, accentués par le clignotement incessant de ses paupières. Il revoyait les dominos blancs et ocres empilés sur leur lit de sable, le scintillement argenté et azuré de la méditerranée qui éblouissait ses fragiles yeux tandis que l’avion prenait de l’altitude. Par la suite, le naturel désordre de la garrigue provençale, la géométrie précise des champs de vignes, les rubans routiers, et les minuscules cubes d’habitations vinrent grossir peu à peu sous ses yeux étonnés et émerveillés. Enfin, il revenait !

    La ceinture le collant à son siège, il tenait fortement sa photo dans les mains. Une vieille photo, au vernis écaillé, aux teintes atténuées et ternies, aux bords écornés et un peu déchirés, qu’il avait toujours gardé sur lui pendant toutes ces années. Il l’avait si bien cachée au fond de son sac, que personne n’avait pu la lui dérober.

    Il se souvenait aussi, de l’inquiétude de Rémi, assis à côté de lui. Ce dernier, lui jetant, sans arrêt, des coups d’œil furtifs. Il s’inquiétait vraiment pour Benjamin, mais ne voulait pas le montrer. Toutes les dix minutes, il lui demandait s’il ne voulait pas aller aux toilettes, ou bien s’il ne voulait toujours pas manger, ou encore s’il ne désirait pas faire un quelconque jeu ou lire un passage de son livre préféré. Mais, Benjamin ne voulait rien de tout cela, il avait juste hâte d’être déjà arrivé.

    Le voyage lui avait paru d’une longueur interminable. Il n’avait même pas apprécié l’aisance  du vol, par un temps calme et clair, le spectacle fascinant des petits nuages qui les frôlaient à très grande vitesse, la gentillesse de l’hôtesse qui était au moins aussi prévenante que Rémi,  et l’habilité du pilote à les conduire si facilement d’un continent à un autre.

    Il se rappelait son impatience à vouloir descendre immédiatement dès l’atterrissage, et le regard désapprobateur de Rémi ainsi que sa main fortement serrée sur son bras. Cela faisait déjà si longtemps qu’il attendait cela !

    Une fois debout, ses jambes semblèrent ne plus vouloir le porter, et Rémi dut le soutenir pendant tout le temps de la traversée de la carlingue et de la descente de la passerelle. Sur le sol du tarmac, cela n’alla guère mieux. En fait, il n’avait rien avalé depuis la veille au soir, mis à part un léger chocolat au lait ce matin.

    Maintenant, il se tenait debout sur ses jambes, fermement plantées dans le sol de l’aérogare. Il n’osait pas bouger d’un pouce sachant très bien que cet équilibre n’était qu’illusoire et qu’au moindre mouvement, il risquait de s’effondrer sur le sol.

    Dans l’enclos de sa poitrine, son cœur semblait chercher une issue pour s’évader en cognant fortement. Il tambourinait contre ses côtes à une vitesse prodigieuse, et poussait Benjamin à reprendre sa respiration sans arrêt. Ce dernier redressait son torse par à coup, renversait la tête en arrière, se cambrait légèrement et inspirait profondément pour éviter de s’étouffer. La salive avait quasiment déserté l’intérieur de sa bouche, et un petit bout de langue venait incessamment se promener sur la frange de ses lèvres desséchées. Ses narines évoquaient presque les naseaux d’un cheval après une folle course, tant elles étaient dilatées. On n’apercevait que difficilement la couleur de l’iris de ses yeux tant leurs paupières battaient au devant d’eux dans un mouvement réflexe saccadé et rapide. Sa main droite, serrait toujours fortement la photo, et la gauche, aux doigts écartés, passant nerveusement dans ses crins blonds paille comme un râteau sur un sol engazonné.

    Soudain, il l’aperçut. Elle arrivait vivement. Elle semblait très pressée de le retrouver. Sa démarche n’avait pas changé, toujours aussi rapide et sautillante sur ses talons. Il se rappelait, qu’avant, elle faisait déjà beaucoup de gymnastique. Sans doute, avait-elle continué ? Pas comme lui. Depuis qu’il était parti, il n’avait plus eu aucun goût pour le sport. Il avait passé son temps libre, assis bêtement devant la télévision, à avaler de stupides films et d’insipides émissions ludiques, tout en se gavant de cacahuètes et de chips. Ses camarades avaient essayé de l’entraîner dans leur club de tennis ou de rugby, mais, rien à faire, il refusait toute activité autre que celles obligatoires.

    Elle s’approchait maintenant, elle était presque devant lui. Son cœur ne voulait vraiment pas le laisser tranquille. Il arrêta de se frotter les cheveux et saisit fortement la main de Rémi dans un mouvement réflexe et agrippant. Le fonctionnaire de police sentit les ongles de Benjamin pénétrer la peau de sa paume. Il referma sa main en signe de soutient et de réconfort.

    Voilà, elle se tenait maintenant devant lui. Tous deux, face à face, dans une immobilité quasi totale. Tous deux aussi surpris, impressionnés, et émus, l’un que l’autre.

    Benjamin ne pouvait pas bouger ne serait-ce qu’un doigt de sa main. Il fixait sa mère, la bouche ouverte, les yeux agrandis par l’émotion et le choc. Depuis quatre années que son père était venu le chercher ici pour l’emmener dans son pays, il ne l’avait plus jamais revue.

    Elle ébaucha un timide sourire, et lui dit : « Bonjour, Benjamin. Comme je suis heureuse de te retrouver. Viens, mon petit. » Et elle lui ouvrit grand les bras.

    Il sourit à son tour d’un sourire timide comme un écureuil bleu, et se précipita dans les bras de sa maman.

     

    4ème ex-aequo, Mary, du blog "Le bonheur quand même" (qui portait le N° 7) :

    Je trouve ce livre trés beau une histoire de notre monde ; mais triste cette femme qui se barricade...s'isole , surtout de son mari...avec toutes les conséquences qui en résultent...alors j'ai voulu traiter ce sujet avec humour ...et j'aime beaucoup cette photo des triplés ...cette maman vache est tellement sereine...que ça réconforte !

    galerie-membre,vache,aout-2007-186 

    6ème) Catcent (qui portait le N° 6) :
    Il s'agit de l'imaginer bleu comme la mangeoire. Un ecureuil noir qui se prenait pour un oiseau, et c'est très rare par chez-nous, il a la grosseur d'un chat, très surprenant à voir...                                                                   

      catcent-copie-1.jpg 

     

    7ème) Lady Marianne, du blog "Chienne de vie" (qui portait le N° 5) :

    Il sourit à son tour d'un sourire
    timide comme un écureuil bleu

    je vais faire un petite suite à cette phrase


    Un écureuil bleu qui sourit ?
    Timidement en plus
    On va rire jaune dans le resto

    Tu es toujours aussi coincé lui murmure sa femme
    Tu devrais faire l'autruche la tête dans le sable
    ou te sauver comme un kangourou mon loulou
    Ou ta cacher sous la table du restaurant en rampant
    tu trouveras bien la sortie

    Voyons soit gai rit donc- je sais elle est facile !
    sourire n'est pas mourir
    tu ne crains rien mon lapin
    Moi je m'esclaffe sans complexe
    ha c'est ça tu es complexé comme un écureuilbleu

    Sourit à la vie - aux inconnus- aux voisins de table
    bon si un écureuilbleu sourit aussi timidement
    change !!  imite un chinpanzé !!
    on croirait une grimace quand tu te forces à sourire
    enfin tu essaies de faire bouger ta face impassible
    peur des rides ?


    Oui les rides d'expression c'est pas bidon
    ton sourire est une mimique tant tu fait d'effort
    tu faits semblant - c'est pas marrant
    c'est même énervant dit sa femme en gloussant

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Mai 2010 à 11:34
    Geny

    http://www.liliebrode.com/boutique/images/triples%20muguet.jpg

    Bon 1er mai...bises,Geny

    2
    Samedi 1er Mai 2010 à 14:02
    jean-marie

    bonjour, ma chère Brigitte,
    excellents tous ces textes !
    Boris serait content de toi, Brigitte...
    bravo Pipolin, t'es le meilleur !
    amitiés
    jean-marie

     

     

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    3
    Samedi 1er Mai 2010 à 15:25
    LADY MARIANNE

    bravo au gagnant !!
    bonne continuation à ce jeu intelligent et interressant -  LOL

    gros bisous   Lady Marianne

    4
    Samedi 1er Mai 2010 à 21:38
    mamylilou

    Félicitations au gagnant mais aux autres également, chaque participation est remarquable ..bisous

    5
    Jeudi 6 Mai 2010 à 01:33
    harmonie37

    Un grand bravo à Pipolin, toute très belles ces partcipations, je prendrai le temps d'aller tes participant.

    Gros bisous

    6
    Samedi 15 Mai 2010 à 20:07
    mirelie

    Très en retard, je découvre le résultat de ce jeu maintenant seulement.

    Un grand bravo au gagnant et je m'empresse de faire le lien chez moi

    Bisous Brigitte

    7
    Jeudi 20 Mai 2010 à 20:06
    mirelie

    Euheuheuh.......... j'ai déjà participé à ce jeu, Brigitte, et tu as mis mon texte parmi les autres (je suis 4ème), alors plus besoin pour moi d'y participer. De plus je t'ai envoyé deux textes !!! mdr

    Maintenant je vais voir pour les autres défis

    Bisous

    8
    gavroche
    Dimanche 24 Juin 2012 à 14:03
    gavroche

    felicitation a Pipolin et aux participants

    c'est toujours un plaisir de les lire

    bon 1 Mai

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