• EB - Un roman à méditer : "Un monde presque parfait" de Laurent Gounelle..

    En 2010, j'avais beaucoup apprécié "L'homme qui voulait être heureux" de Laurent Gounelle alors j'ai emprunté celui-ci dans le rayon Nouveautés à la médiathèque.

    Informations pratiques : roman de Laurent Gounelle, paru aux Editions "Mazarine", en avril 2024. 344 pages. 22,90 €. 

    La 4ème de couverture :

    Et si le pouvoir de décision était essentiel à notre humanité ?
    David Lisner, jeune chercheur ambitieux et cartésien, vit chez « les Réguliers », une société hyper-développée, hyper-connectée qui veille au bien-être des individus.
    Non loin de là, une région rebelle s’est coupée du reste du monde : « les Exilés ». Fidèles à une certaine philosophie de vie, ils rejettent radicalement cette société.
    David Lisner se voit confier malgré lui une mission de haute sécurité : se rendre dans ce territoire hostile et entrer en contact avec Ève Montoya, la nièce et l’unique héritière de l’éminent sociologue Robert Solo qui vient de décéder. Son objectif : récupérer un rapport explosif pouvant mettre en péril tout l’équilibre de la société des Réguliers.
    Mais Ève, une jeune femme à la personnalité libre, n’entend pas se laisser dicter sa conduite. D’ailleurs, pourquoi David fait-il ce qu’on attend de lui ?
    Un roman initiatique et original qui donne furieusement envie de retrouver son pouvoir de décision, de jouir de sa liberté, de se réapproprier sa vie.

    Mon ressenti :

    Ce roman se déroule dans un futur proche, où deux modèles de société s'opposent.

    David Lisner, chercheur vit chez "Les Réguliers" et travaille pour la Sécurité, dans un monde hyper connecté et une société ultra développée, réglée par des algorithmes qui régentent tout pour veiller au bien-être des individus. Il doit rencontrer Eve Montoya qui vit sur une île, chez "Les Exilés" pour lui annoncer le décès de son oncle, Robert Solo, sociologue à l'Université, dont elle est la seule héritière. Lex Exilés privilégient la nature et l'écologie, rejettent les technologies. David va aussi être chargé par les Renseignements Extérieurs de récupérer les rapports de recherches de Solo et de convaincre Eve de s'installer chez Les Réguliers.

    La cousine de David, Emilie était la collaboratrice de Solo et a été plongée dans un coma artificiel. Eve et David vont enquêter sur la mort de Solo suivie de celle du Directeur de l'Université, aidés par Miotesoro, étudiant en médecine.

    Les échanges entre David et Eve vont nous permettre de découvrir leurs deux mondes. Le faux bien-être du premier, un monde presque parfait, conduit à l'indolence : plus besoin de travailler avec un revenu universel, plus d'émotions avec les implants diffusant de la sérotonine, plus rien à décider : juste se laisser guider dans un monde aseptisé. 

    Chez Les Exilés, le confort est moindre, mais l'on a le pouvoir de décision et la liberté.

    Laurent Gounelle s'est appuyé sur de nombreux ouvrages de sociologues et philosophes pour écrire cette dystopie qui amène à réfléchir sur le juste équilibre à trouver pour bénéficier des apports de l'Intelligence Artificelle sans subir l'endormissement et la manipulation engendrés par la connexion à outrance

    J'ai mis 4,5 sur 5, sur Babelio  (note moyenne sur 351 notes : 4;1/5).

    Quelques extraits :

     - L'erreur est humaine et l'humain se révèle dans l'erreur ; l'être humain a besoin de faire des erreurs pour apprendre car c'est ainsi qu'il évolue : en essayant, en se trompant, en réessayant, en trouvant un autre chemin. Or, apprendre pour évoluer est au cœur de notre humanité. C'est ainsi que l'on acquiert sa liberté. Si l'on se contente d'appliquer des process ou de suivre les préconisations des applis pour ne pas faire d'erreur, on n'apprend rien, et au bout d'un moment, on n'est plus un homme, on devient une machine.

    - Bref, lespoir d'un bonheur futur t'empêche d'être pleinement heureux maintenant. Et on passe ainsi à côté de sa vie sans même s'en apercevoir.

    - Il y a plusieurs dimensions dans l'être humain. Parmi elles, il y  le Faire et l'Etre. En Occident, on a tendance à vivre beaucoup dans le Faire : on cogite et on s'agite. On peut facilement oublier cette autre dimension pourtant précieuse : être.

    - Au lieu de rester à l'écoute de votre intériorité, au lieu d'être fidèle à vos ressentis, à vos états d'âme, à vos émotions, à vos pensées et opinions, vous êtes conditionné à n'exprimer que ce qui va être valorisé par les autres. A la longue, ça vous coupe d'une partie de vous-même, ça vous habitue à aller dans le sens de ce qu'on attend de vous.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 17 Septembre à 09:24

    Intéressant... dans la mesure où un système parfait ne peut pas exister !

    Trop aseptisé, c'est l'endormissement, l'ennui et finalement, la rébellion. Trop libertaire, c'est chacun pour soi et que les meilleurs gagnent...

    On ne peut pas avoir en même temps une société parfaite et une liberté totale pour chaque individu...

    Bisous et bonne journée

      • Il y a 5 heures

        Oui, il faut un juste équilibre. Bonne soirée et bisous

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    2
    Mardi 17 Septembre à 10:14

    Tes extraits me donnent envie de le lire...à tête reposée...

    Bises du jour

    Mireille du sablon

    3
    Mardi 17 Septembre à 15:43

    Bonjour Brigitte 

    Monde parfait ? femme parfaite ? homme parfait ? ça n'existe pas , il faut faire et vivre avec

    Bonne journée, bisous

      • Il y a 5 heures

        Bonsoir Jo. Ca n'existe pas et c'est tant mieux. Bonne soirée et bisous

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