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EB - Les participations au Café Thé n° 107 - Café de nuit...
Pour ce 107ème Café Thé, je vous ai proposé de broder autour d'un tableau de Vincent Van Gogh, mon préféré : "Le café de nuit" :
Brodez autour de ce tableau, imaginez les propos des clients, de la serveuse ou des passants ou imaginez ce qu'il va se passer...
Et si tableau ne vous inspire pas, parlez nous de votre café préféré...
Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 avril 2019)
Vous êtes 7 à avoir participé ( Jill Bill, Rose, Josette, Laura, Renée, Françoise et Claudie)
et je vous en remercie.
Voici les 7 participations :
"La café de nuit" de Jill Bill du blog : "Melting-pot" :
Dans l'or de la nuit
Ses vieux réverbères
Il est un café où l'on s'affaire
Juste à bavarder...
Table et chaises
Sur le pavé
Les soirs d'été
Mais pas question de filer à l'anglaise
Sans payer son dû...
La serveuse y veille,
Chaque bouteille
Aura son sou, c'est tout vu !!
Bonjour, bonsoir monsieur Vincent...
Bonsoir mam'zelle Lili, Liliane...
Un p'tit blanc comme d'habitude ?
Un p'tit blanc comme oui !
Bonsoir m'sieur dame,
Une table, en terrasse... ?
Merci, oui, jeune dame,
Et deux coupes de mousseux
Le meilleur hein,
On fête notre anniversaire, ce soir...
Je vois, de mariage sans doute... !
Je vous apporte cela, et quelques biscuits...
Bonsoir le père François !
S'oir Lili...
Un demi s'il te plaît, avec le journal !
Vous allez encor râler
En lisant les nouvelles, j'le sens,
Et refaire le monde aux verres...
Bah !
Au revoir monsieur Vincent, bonne nuit... !
Au revoir Lili, Liliane ! A d'main...
Comme d'habitude monsieur Vincent !
Et bonne peinture, pensez aussi à faire soigner votre oreille...
Ah au fait, vos tournesols... pas vendus encore ?
Non, mais j'ai vendu ma « chambre à coucher »...
"Le café de nuit" de Rose du blog : "Golondrina 63" :
C'est le rendez-vous incontournable
Les fêtards de la nuit
Dans le fond de la salleOù en terrasse pour une dernière cigarette
Sans plus avoir grand chose à se dire
Si non que de bavasser
Sous la fatigue aidant , se torturer les méningesCe sont les brèves de comptoir en zinc
Autour du dernier verre ou du p'tit café long noir
Qui prolongent la nuitParfois un adieu
C'est difficile
On vient noyer un chagrin
Avec ce que l'on croit être un bon copain
Le petit remontant qui va bien
Mais c'est aussi la chaleur humaine
Ces p'tits cafés du nuit
Ouverts jusqu'au matin
En sortant de la boîte de nuit
Un croissant chaud nous y attend
Entre copains
Avec le même sourire de la patron(ne)
Alors
Oui
Ils sont le médoc dont certains ont besoin !
"Chez Mimile"
de Josette du blog "La cachette à Josette" :
Tables banquettes et chaisesont entendu bien des fadaisesdes rendez-vous des jeunes des vieuxil n'y a pas d'âge pour les amoureuxdes mots doux des mots amersdes retards des adultèresc'est la rengaineattente vainequand étourdi de solitude
il reste les amis et l'habitude
les cartes pour passer le temps
pour évoquer le rire de la vie d'avantles cœurs malheureux y sont au chauddans la salle du bistrotTerrasse de café le soir [1]
Sur les quinze lieux d’habitation que j’ai connus, j’ai trouvé un point commun : le paysage. C’est pourquoi, j’ai choisi ce sujet pour mon mémoire de maîtrise de lettres. Il s’agissait d’étudier la représentation de ce paysage dans les œuvres poétiques de Baudelaire et Nerval. Je l’ai fait aussi pour Lamartine et René-Guy Cadou. Parallèlement, j’ai découvert les correspondances et à la littérature s’est ajouté les arts et notamment la peinture. J’ai travaillé sur Kandinsky, la représentation de l’Orient et des bohémiens dans les arts et les lettres aux XIXe et XX e siècles. Ma curiosité s’est élargie à la représentation du paysage en général et l’art a envahi ma vie. Pour mon mémoire, j’ai suivi les traces de Baudelaire et Nerval à Paris et en Ile de France confrontant la réalité d’aujourd’hui à leurs textes du XIXe siècle.
Pour Nerval, les cafés et cabarets sont aussi des lieux privilégiés dans ses errances. Baudelaire affectionnait les cafés du Quartier latin. Je me suis appuyé sur l’expérience des bars de mon amie Cannelle et sur la mienne : un paysage tout à la fois solitaire et sociable. J’ai marché notamment les pas de Cézanne à Aix, des impressionnistes en Ile de France et de Van Gogh à Saint Rémy à Arles. J’ai confronté leurs tableaux à des séjours dans les paysages qu’ils ont peints. Avec mon mari, je me suis assise à la « Terrasse de café le soir : » j’étais dans le tableau avant de le voir à Otterlo un jour. J’ai imaginé les personnages des lettres de Van Gogh à son frère et de ses toiles, assis autour de nous. Puis nous avons marché sous « La nuit étoilée » vers le Rhône. Le paysage….
[1] Van Gogh, 1888 au Musée Musée Kröller-Müller, Otterlo.
"Chez Marcel" de Renée du blog : "Envie de"
La nuit est tombée les clients se font rare. Ne reste que quelques habitués du quartier. Des esseulés peu pressés de retrouver un appartement silencieux. D’autres sont carrément des piliers de bar ne pouvant se résoudre à se dire, c’est le dernier !
La terrasse c’est presque vide, quelques retardataires finissent leur café avec le pousse, offert par le patron, ravis d’avoir pu liquidé tous ces menus du jour. Le temps était si doux aujourd’hui que tous en ont profiter.
J’aime ce bistrot de quartier ou j’officie depuis 3 ans, j’en connais tous les recoins ainsi que les habitudes de chacun.
Je me permets d’en tutoyer quelques-uns, avec qui la sympathie est vite passée.
Comme Claude qui inévitablement boit son express avec un verre d’eau. Yvette qui pousse d’y pas alerte, la porte pour chaque jour à 09 heures tapante. Véro la petite coiffeuse qui vient manger chaque midi, plus souvent un jambon beurre qu’un plat, à se demander comment elle fait pour rester si mince. George, le peintre qui boit sa pinte tous les soir après le boulot et se lance dans des discussions avec Paul, qui sirote son Ricard pendant 1 heure
D’autres sont plus distants, comme Le vieux du 4ème de l’allée d’à côté qui exige le journal à peine assis ! Cette dame toujours bien mise permanente bleutée, mais qui ne parle à personne. Un jeune de 20 ans, qui me zieute par en dessous n’ayant pas le courage de me regarder dans les yeux et qui bafouille quand il me demande sa panachée.
Et il y a le patron. Marcel grand sec, pas mal comme mec mais qui lève un peu trop le coude avec les clients, histoire de faire du chiffre. Il me déclarerait bien sa flamme si, Mme n’était pas derrière le comptoir. Il a essayé un jour ou elle était allée voir sa mère en banlieue. Elle est pourtant jolie sa femme même si elle a pris un tout petit peu d’embonpoint. Remarque, elle est peut-être enceinte depuis le temps qu’elle aimerait bien un enfant.
Je l’aime bien ce café, pas d’argenterie ni de *beau monde* mais, je m’y sens à l’aise le travail n’y est pas compliqué, le côté restauration se borne aux plats du jour. C’est plus facile, les clients, dans l’ensemble, sont gentils. Jamais de bagarres comme dans d’autres quartiers.
Bien sûr je n’y ferais pas carrière car c’est fatiguant, je suis seule serveuse. Mais ce bistro est cher à mon cœur, c’est mon premier job. C’est *Chez Marcel*
"Café de nuit" de Françoise du blog :
Voila quelques années que l’idée germait , au fil de mes différents blogs ,de mes humeurs de ma vie aussi .
C’était le grand soir tant attendu . Il avait fallu plusieurs mois pour organiser cette soirée . C’est avec beaucoup d’impatience que je m’avançais vers ce café que nous tous avions choisis d’un commun accord pour nous rencontrer .
Instant précieux certes , une réunion presque irréelle mais enfin pas virtuel pour cette fois .De quoi pourrions parler ensemble ? De livres ,de poèmes ,de défis ,de cuisine,d’aquarelle bien sur . De tricots ,de photos ,de balades aussi , des fleurs ,de jardinage la liste était bien longue .
Nous étions une cinquantaines blogueuses, blogueurs des quatres coins de France à nous être donner rendez-vous cette nuit .
A cette terrasse ..."Café" de Claudie (sans blog) :
Café
Que j’aime
Ta couleur,
Café
Ton enluminure reluit dans la nuit
Que de pas croisés, sur ton perron
Que d’échanges au diapason
Que de coeurs à l’unisson
Se livrent ou se délivrent
De leurs passions
C’est le spectacle de la vie
Des monologues
Des soliloques
Parfois, des ventriloques….
Le café théâtre de la vie
Remue-ménage et féérie
Ballet, duel et harmonie
Le barman rit parfois
De quelques grivoiseries
Le serveur se faufile
A pas dociles,
Les chaises se poussent
A vitesse grand V
C’est l’heure du café-crème
Des bohèmes
Le carnaval de la vie
Magie et nostalgie
Destins d’airain,
Destins chagrins
Que j’aime,
Ta couleur,
Café !Vous pouvez encore participer aux jeux pour le 10ème anniversaire de mon blog (jusqu'au 18 avril)
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Tags : cafe, nuit, blog, c’est, j’ai
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Commentaires
Quels beaux textes, on aurait envie d'accompagner chaque auteur en ces lieux!
Bises du jour
Mireille du sablon
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Bravo