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Arcadie : une ébouriffante utopie...
J'ai emprunté ce livre à la médiathèque, parmi les romans de la rentrée littéraire 2018. Ce roman a été sélectionné pour le Prix Femina et le Prix Médicis.
Informations pratiques :
Roman d'Emmanuelle Bayamack-Tam paru en août 2018 aux Editions P.O.L. Prix : 19,00 €
La 4ème de couverture :
«Si on n’aimait que les gens qui le méritent, la vie serait une distribution de prix très ennuyeuse.»
Farah et ses parents ont trouvé refuge en zone blanche, dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux.
Tendrement aimée mais livrée à elle-même, Farah grandit au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes. Mais cet Éden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone sillonnée par les migrants : les portes du paradis vont-elles s’ouvrir pour les accueillir?Mon ressenti :
Nous suivons la narratrice, Farah, de son adolescence passée dans une communauté libertaire, baptisée Liberty House, près de la frontière Italienne, avec ses parents qui ne lui prêtent aucune attention et une grand-mère égocentrique, à son émancipation, d'abord sexuelle puis totale.
J'ai aimé la description des pensionnaires de cette secte, sortant tous de l'ordinaire, fragiles et inadaptés au monde moderne, multiallergiques, obèses, dépigmentés, ou intersexué comme Farah, mais je ne me suis attachée à aucun personnage.
La langue est tantôt poétique, tantôt très crue.
De nombreux enjeux contemporains sont abordés : éducation, écologie, migrations, technologies, sexualité.
Mon avis est mitigé. J'ai apprécié la première partie et puis me suis ennuyée à partir du moment où Farah a libéré sa sexualité et quitte la communauté.
Quelques extraits :
- Nous avions peur des nouvelles technologies, du réchauffement climatique, de l'électrosmog, des parabènes, des sulfates, du contrôle numérique, de la salade en sachet, de la concentration de mercure dans les océans, du gluten, des sels d'aluminium, de la pollution des nappes phréatiques, du glyphosate, de la déforestation, des produits laitiers, de la grippe aviaire, du diesel, des pesticides, du sucre raffiné, des perturbateurs endocriniens, des arbovirus, des compteurs Linky, et j'en passe.
- Il s'agissait pour la plupart de vieux traités d'arithmétique ou d'agronomie, achetés au mètre par un Arcady plus soucieux d'assortir des reliures à nos fauteuils que de proposer de vrais livres à notre soif de connaissances".
- L'amour est faible, facilement terrassé, aussi prompt à s'éteindre qu'à naître. La haine, en revanche, prospère d'un rien et ne meurt jamais. Elle est comme les blattes ou les méduses : coupez-lui la lumière, elle s'en fout ; privez-la d'oxygène, elle siphonnera celui des autres ; tronçonnez-la, et cent autres haines naîtront d'un seul de ses morceaux.
- C'est une femme d'âge moyen qui me reçoit : grande, massive, les cheveux d'une couleur inventée par les coiffeurs, entre cappuccino et marron glacé.
Tags : farah, communaute, roman, prix, technologies
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Commentaires
c'est fait ; et j'ai vu qu'elle avait écrit des livres sur des sujets qui m'intéressent aussi. Là je m'en vais à mon cours de yoga, mais ce soir je regarderai sa bio. Bises
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Vendredi 9 Novembre 2018 à 19:17
Bonsoir Andrée. Tu me diras ce que tu en penses... Bonne soirée et bisous
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... en ce moment, j'ai besoin de sourires, de choses douces à lire mais j'en retiens le titre!
Bises du soir
Mireille du sablon
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quand il sera disponible à la médiathèque je l'emprunterai, le sujet m'intéresse et tant pis pour la fin ...
bises et bonne soirée.