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Une fille en quête de son père : "Chanson de la ville silencieuse" d'Olivier Adam...
Informations pratiques : paru en France en janvier 2018 aux éditions Flammarion. 217 pages
La 4ème de couverture :
Je suis la fille du chanteur. La fille seule au fond des cafés, qui noircit des carnets, note ce qu'elle ressent pour savoir qu'elle ressent. La fille qui se perd dans les rues de Paris au petit matin. La fille qui baisse les yeux. Je suis la fille dont le père est parti dans la nuit. La fille dont le père a garé sa voiture le long du fleuve. La fille dont le père a été déclaré mort. Celle qui prend un avion sur la foi d'un cliché flou. Celle dans les rues de Lisbonne, sur les pentes de l'Alfama. Qui guette un musicien errant, une étoile dépouillée d'elle-même, un ermite qui aurait tout laissé derrière lui. La fille qui traverse les jardins, que les vivants bouleversent, que les mots des autres comblent, la fille qui ne veut pas disparaître. Qui peu à peu se délivre.
Mon ressenti :
La narratrice, dont on ne connaîtra jamais le prénom, est la fille d'un chanteur célèbre : Antoine Schaeffer, ex-star de la chanson française, disparu du jour au lendemain et d'une actrice qui l'a abandonnée très vite.
"La fille" a très peu connu son père, même si elle a vécu longtemps près de lu,i dans une grande maison à la campagne, où il répétait et faisait la fête, entouré de musiciens, producteur, chanteurs, amis.
Elle a vécu une enfance et une adolescence hors normes dans l'ombre de cet homme extravagant, volage, sexy, s'adonnant parfois à la drogue età l'alcool.
Il s'absentait sans l'avertir un jour, une semaine ou plusieurs mois la laissant aux bons soins de deux adorables voisins : Paul et Irène. Il était tantôt extraverti, enthousiaste, tantôt dépressif, au bord de la folie, reclus, désireux de vivre en ermite.
Et puis il a disparu, abandonnant sa voiture, sa guitare, ses bottes et ses bagages au bord d'une rivière.
Elle, est effacée, timide et sage, compréhensive, ne pose jamais de questions, s'adapte partout.
Découvrant une photo d'un musicien ambulant ressemblant fortement à son père, elle part à sa recherche dans les rues de Lisbonne, et s'installe aux terrasses des cafés...
Antoine Schaeffler évoquait pour moi des artistes comme Bashung ou Higelin. Mais Olivier Adam s'est inspiré de la vie de Nino Ferrer pour écrire ce livre.
Nino Ferrer vivait dans une grande maison dans le Lot, avec sa femme et ses deux enfants. Il s'est suicidé à 64 ans, près de sa maison...
J'ai apprécié le style de l'auteur : ses phrases courtes, bien rythmées, musicales comme celles d'une chanson, ses descriptions de Lisbonne, la découverte d'un milieu artistique que je connais peu.
Un extrait :
- Les escaliers s'effondrent en douceur. Je les dévale sans hâte, les yeux brûlés, aspirée par l'océan lointain, à peine entravée par les allées courbes, enserrées par les façades décrépies où s'effrite un nuancier d'azulejos.
Un promontoire me retient. De l'asphalte surgissent des arbres mauves, dévorés de ciel. L'estuaire se déploie en contrebas, lacéré de rubans turquoise, virant au gris aluminium à la faveur d'un nuage.
« La saison des asperges a commencé...Qui veut recevoir le livre voyageur : "Jamais deux sans toi" ? »
Tags : fille, pere, chanson, rues, olivier
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Commentaires
cela fait un moment que je n'ai pas lu un de ses livres ; à mon retour de vacances, je verrai à la médiathèque s'il est disponible. Bises et merci
Une belle histoire sans aucun doute mais difficile à vivre pour les enfants dont les parents sont trop connus , je les plaint mais ne les envie aucunement .
Bonne nuit , gros bisous marseillais .
Renée (mamiekéké).
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...j'ai toujours pensé qu'être la fille de quelqu'un de connu ne devait pas être évident, il faut pouvoir trouver sa place à leur côté....
Bises du soir,
Mireille du Sablon
Oui, Mireille, cela doit être frustrant et compliqué. Bonne soirée et bisous