Dans le cadre du concours de critiques organisé par Price Minister, j'avais choisi de critiquer "La grâce des brigands" de Véronique Ovaldé, mais grâce à celles d'entre vous qui m'ont choisie comme marraine (Cathycat, Mamazerty,...), j'ai reçu un second livre parmi la liste des 12 romans du match de la rentrée littéraire : "Rome en un jour" de Maria Pourchet.

La 4ème de couverture : "Paul était devant le poste, à mille lieues d'envisager qu'on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février...»
Sur le toit-terrasse d'un hôtel parisien, en attendant qu'on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.
À l'autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C'est le début d'une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous deux.
Maria Pourchet explore le fonctionnement d'un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l'étendue des solitudes, chacun tentant d'échapper à l'autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page... non sans un certain effroi.

Maria Pourchet est née en 1980, vit à Paris et c'est son second roman.

Mon ressenti : J'ai eu au début beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, écrite comme une pièce de théâtre qui se passerait en une soirée de fin juin, mais en huis-clos dans deux lieux différents : l'appartement de Marguerite et Paul et un hôtel-bar où les invités de Marguerite -qui ne se connaissent pas- les attendent pour fêter l'anniversaire de Paul, son compagnon. 

Ce qui aurait pu être une belle fête, sur un toit-terrasse avec un beau buffet, des invités sympas, un cadeau surprise étonnant se transforme en cauchemar. Marguerite dans une horrible robe verte essaie en vain et par tous les moyens de convaincre Paul, en pyjama, avachi devant un match de rugby à la télé de s'habiller pour aller à une soirée chez des amis. Elle réussit à l'entraîner jusqu'au parking souterrain mais Paul qu'elle ne veut pas laisser conduire prend la mouche : "Tant qu'à s'emmerder on le fait très bien à la maison; Je remonte", lui crache-t'il entres autres insanités.

Ensuite tout dégénère entre eux malgré les tentatives de réconciliation de Marguerite.

Pendant ce temps sur le toit-terrasse, les invités font connaissance. Ils s'impatientent, puis commencent à manger et à boire. Certains se heurtent, un couple se rencontre, une femme avale de travers une arête et part aux urgences. L'alcool aidant et les hôtes manquant, la soirée devient vite explosive. 

Le lecteur assiste en observateur impuissant à ces heurts, ces scènes de ménage où le couple raté se bat à coup de "rapé", où les invités balancent des vacheries sur leurs hôtes, où chaque personnage est seul.

Le roman est bien écrit et s'achève sur une chute inattendue. 

Par contre à aucun moment je ne me suis sentie proche d'un des personnages, trop caricaturaux pour être crédibles et attachants.

Ma note finale : 15/20