Vous vous souvenez peut-être du cadeau mystérieux reçu quelques jours avant Noël : une enveloppe rouge que je ne devais ouvrir que le 25 décembre au matin. Il s'agissait d'un bon pour un baptême en U.L.M. de 30 minutes.

En revenant d'un court séjour en Bretagne et Normandie où j'ai eu pas mal de pluie je me suis décidée à faire ce volen U.L.M. sans plus attendre. J'ai appelé le pilote et pris rendez vous pour le jeudi 12 juillet à 10 heures...

Je vous ai déjà montré l'engin :

Le voici de plus près : le passager monte derrière et le pilote devant.

Les occupants sont attachés à leur siège avec une ceinture de sécurité et les pieds sont coincés dans l'habitacle par une sangle. Un casque audio avec un micro est mis sur vos oreilles et puis un casque intégral est posé par dessus, comme si vous étiez dans un scaphandre. Du coup vous ne risquez pas de perdre vos lunettes... Inconvénient : ce casque est très lourd et c'est très difficile de bouger la tête...

Le pilote monte devant et se dirige en appuyant sur une grande barre rouge avec ses mains couvertes de gants. Pas de volant, de manche à balai ou de roue...

J'avais comme consigne de me couvrir chaudement avec un blouson et ne pouvais rien emporter sauf un appareil photo en bandoulière. J'avais mis un pantalon en toile, un tee-shirt, un polaire sur le tee-shirt et un blouson en cuir par dessus et je n'ai pas eu froid. Le pilote m'a examinée pour voir si ça allait. "Il ne faut rien emmener qui puisse tomber dans l'hélice", m'a-t'il expliqué.

Il a démarré et nous avons roulé un bon moment sur une piste assez cabossée, sur l'aérodrome d'Andernos, sur le Bassin d'Arcachon, et puis nous nous sommes envolés.

Je me suis dit que si nous tombions à l'eau je me noierais avec l'engin sans pouvoir me détacher et enlever le casque. Pas de parachute ou de bouteille d'oxygène.

Nous avons commencé à survoler le Bassin et je n'ai plus pensé à rien, émerveillée...

Une seule sensation : ma tête était très lourde, impossible à bouger et offrant une prise au vent... J'ai allumé mon appareil photo et j'ai déclenché autant que j'ai pu sans pouvoir vraiment viser, la lanière étant coincée par le casque... Il y a eu quelques trous d'air et je n'étais pas trop rassurée à ces moments-là, mais je n'ai pas eu vraiment peur...