J'avais lu de bonnes critiques de ce roman, et m'étais inscrite sur liste d'attente début janvier à la médiathèque pour l'emprunter.
Les personnes avant moi ont dû le garder plus longtemps qu'autorisé car il n'a été disponible que début mai.

Informations pratiques : paru en août 2017 aux éditions Grasset. 326 pages
La 4ème de couverture :
« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes.
Mon ressenti :
Michel admirait son grand-frère Joseph. Leur relation était fusionnelle jusqu'à la mort de celui-ci quelques jours après la catastrophe minière de décembre 1974 de Lievin. Le grisou a tué 42 hommes à la fosse Saint-Amé où travaillait Jojo. La famille alors se délite et le père se suicide un an plus tard.
Michel, 16 ans, se sent alors investi de la mission de venger son frère, venger sa famille.
40 ans plus tard, Michel devenu veuf, met en marche sa vengeance. Mais que s'est-il passé le jour d'avant la catastrophe ?
J'ai apprécié le style de l'auteur, sa façon de raconter la catastrophe. J'ai beaucoup appris sur la vie des mineurs, dans la fosse et dans les corons.
C'est émouvant et les personnages sont attachants : Joseph le grand-frère, Michel à la personnalité complexe, Cécile sa femme, Aude l'avocate, Lucien Dravelle, le corion.
Sorj Chalandon rend hommage aux mineurs de fond avec brio et beaucoup d'humanité, notamment aux 42 mineurs morts à la fosse de Sait-Amé de Lievin-Lens, le 27 décembre 1974.
Un extrait :
"Au bas de la fiche de salaire, en plus des trois jours dérobés, la direction avait retenu le prix du bleu de travail et des bottes que l'ouvrier mort avait endommagés".