J'ai emprunté ce roman à la médiathèque, parmi les nouveautés 2018.
Informations pratiques :
Roman de l'Espagnol Lavier Moro, paru en France en 2018 aux Editions Robert Laffont. 433 pages. Prix : 21,50 €.
La 4ème de couverture :
Le 30 novembre 1803, un bateau quitte le port de La Corogne sous mille acclamations et applaudissements. À bord, une vingtaine d'orphelins, des enfants de tous âges, qui partent avec la plus noble des missions : porter le vaccin contre la variole, à peine découvert, de l'autre côté de l'océan, en Amérique. Les accompagne la douce et maternelle Isabel Zendal, chargée de prendre soin d'eux. Les héros de cette folle expédition, dirigée par l'intransigeant médecin Francisco Javier Balmis et son généreux assistant Josep Salvany, devront affronter tempêtes et naufrages, et se heurteront à l'opposition du clergé, à la corruption des élus et à la cupidité de ceux qui cherchent à s'enrichir aux dépens des plus démunis.
Aujourd'hui reconnue comme l'une des plus grandes prouesses humaines de l'Histoire, cette aventure a été portée par le courage de ces enfants, sur qui reposait la vie de tant de gens, mais aussi par l'audace de deux hommes que tout opposait, si ce n'est leur amour pour la seule femme à bord.
Mon ressenti :
Ce roman retrace la prodigieuse expédition initiée par Carlos IV, roi d'Espagne, au début du 19ème siècle et dirigée par un médecin espagnol, Javier Balmis pour porter le vaccin de la variole en Nouvelle Espagne.
Balmis est dur, intransigeant, hautain mais animé d'une force et d'une intelligence exceptionnelle. Il va reprendre la méthode de Jenner, médecin anglais, qui a découvert comment immuniser les gens contre la variole en leur injectant le virus de la variole bovine, et mettre en place un système pour transporter le vaccin jusqu'en Amérique, en utilisant de jeunes enfants.
Il va s'entourer de médecins et assistants aussi compétents que lui : Josep Salvany, généreux et altruiste, doué d'empathie et d'une jeune femme, douce et maternelle, Isabel Zendal pour s'occuper des enfants.
J'ai aimé les personnages impliqués dans cette expédition humanitaire, tous décidés à éradiquer la variole, très meurtrière à l'époque, au péril de leur vie.
L'auteur trace un beau portrait de femme. Sans le courage et la ténacité d'Isabel, l'expédition n'aurait sans doute pas abouti.
J'ai apprécié le récit de la traversée en bateau, puis de l'Amérique centrale et du sud, la plongée dans cette époque avec la cupidité de certains Vices-roi en charge de territoires, la prépondérance du clergé, les conditions sanitaires déplorables...
Isabel a été nommée à titre posthume : "première infirmière de l'histoire en mission internationale" par l'Organisation mondiale de la santé en 1950.