J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.
Merci à Babelio et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir ce roman.
Informations pratiques : premier roman de John Freeman Gill, paru aux éditions Belfond en février 2018. 439 pages
La 4ème de couverture :
Portée par une écriture tendre et puissante, une foisonnante fresque du Manhattan des années 1970, doublée du portrait poignant et drôle d'un père et de son fils. Un premier roman diablement intelligent qui interroge notre rapport au passé face à l'attrait parfois ravageur de la modernité.
Depuis la séparation de ses parents, Griffin Watts, treize ans, tourne en rond. Sa sœur n'a plus une minute pour lui, trop occupée à faire sa révolution sexuelle; son artiste de mère tient table ouverte à tous les hippies du quartier. Quant à son père, Nick, antiquaire exalté, collectionneur frénétique, il vit désormais dans son atelier.
Désireux de maintenir un semblant d'équilibre familial, Griffin va suivre la dernière lubie paternelle : récupérer statues, bas-reliefs, moulures et autres gargouilles sur les vieux immeubles new-yorkais voués à la destruction.
Mais ces gentilles escapades père-fils vont bientôt prendre un tour dangereux. Alors que la passion de Nick se fait chaque jour plus dévorante, Griffin se retrouve embarqué dans ce qui pourrait bien être le vol du siècle...
Mon ressenti :
Le narrateur est un adolescent de 13 ans, Griffin, écartelé entre ses deux parents excentriques qui viennent de divorcer : sa mère, qui héberge des hippies, et crée des tableaux avec des coquilles d'oeufs et Nick, son père, chasseur de gargouilles, statues, bas-reliefs, plaques de fonte dans de vieux bâtiments New-Yorkais.
Pour se rapprocher de son père, Griffin va accepter de l'aider dans ses virées nocturnes pour aller extirper des petits bouts du vieux New-York, au péril de sa vie.
Ne connaissant New-York qu'à travers mes lectures et les films et séries regardées, et n'ayant pas de formation en architecture, j'ai découvert un New-York que je n'aurais pas imaginé, et qui n'existe plus aujourd'hui.
J'ai apprécié l'écriture et l'originalité du thème, mais je me suis sentie parfois perdue entre tous les bâtiments et les détails architecturaux évoqués.
Je ne me suis attachée à aucun personnage : les parents m'ont paru assez indignes et égoïstes, peu préoccupés par leur progéniture.
Griffin est un adolescent qui a besoin de l'amour de ses parents, notamment de son père. Il ferait n'importe quoi pour lui plaire, et n'hésite pas à voler : un dossier chez les parents de son amie Dani, de l'argent à des locataires de sa mère. C'est un garçon intelligent qui se laisse manipuler par son père sans se poser de questions, sans se rebeller...
Le roman est bien écrit et passionnera à la fois les amoureux de New-York et les férus d'architecture.
Un extrait :
- Non, ne t'en fais pas, Zev. On va lui trouver une maison. Il y a des gens qui aiment bien ce qui est un peu abîmé. C'est comme à la SPA. Il y a toujours une bonne âme qui s'entiche du chat borgne auquel il manque un bout d'oreille.