J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.
Merci à Babelio et aux éditions "Flammarion".

Informations pratiques :
Premier roman d'Amélie Cordonnier, journaliste, paru en août 2018. 161 pages. Prix : 17 €.
La 4ème de couverture :
« Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de
ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu’ils aillent s’incruster ailleurs qu’en toi. »
Cela faisait des années qu’elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n’avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté: il l’a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d’avoir décidé pour son anniversaire.
D’une plume alerte et imagée, Amélie Cordonnier met en scène une femme dans la tourmente et nous livre le roman d’un amour ravagé par les mots.
Mon ressenti :
Dans ce court roman, le narrateur, extérieur à l'histoire, s'adresse à l'héroïne, dont nous ne connaîtrons pas le prénom, en la tutoyant.
Cela surprend au départ, mais montre le dédoublement de la jeune femme, partagée entre l'amour pour son mari qui la couvre d'insultes et la rabaisse sans cesse et son envie d'arrêter tout et de ne plus subir cette violence verbale qui la détruit.
C'est sa conscience qui lui parle, comme une amie, et la met face à son choix.
Elle doit partir avec ses enfants, Vadim et Romane, arrêter de croire qu'Aurélien, son mari, est guéri.
Elle a juste eu 7 ans de répit, et une petite fille.
Les chapitres sont courts et racontent des scènes de vie, des dérapages verbaux. Il y a très peu de dialogues, juste des insultes.
L'écriture est imagée, parfois un peu trop à mon goût et le style plus "parlé" que poétique...
J'ai observé cette femme maltraitée, émouvante, que j'aurais eu envie de secouer mais ne suis pas entrée dans le personnage, le "tu" mettant de la distance...
Un extrait :
Les bleus, tu les avais à l'âme. Et l'avantage qu'ils ont sur ceux du corps, c'est qu'on n'a pas besoin de les planquer. Sauf que si personne ne les voit, toi tu les sens.