Je fréquente depuis plusieurs années le blog de Mansfield et apprécie beaucoup ses écrits.
C'est donc avec un grand plaisir que j'ai lu son premier roman, autoédité.
Informations pratiques : premier roman d'Evelyne Larcher, paru aux éditions Librinova en 2017. 261 pages
La 4ème de couverture :
Fuyant un chagrin d’amour, Autumn se réfugie en Bretagne, loin de ses souvenirs et de son quotidien. La propriétaire de l’hôtel où elle séjourne, intriguée par cette jeune femme solitaire, décide de la prendre sous son aile. Elle lui présente Hervé, un habitué des lieux, qui trouble Autumn et, rapidement, la séduit.
Peu à peu, la jeune femme comprend qu’un lourd secret lie son prétendant et la gérante de la pension et les fige dans le passé. Ces trois personnages blessés par la vie devront s’unir pour briser les non-dits et, enfin, se reconstruire.
Ponctué de citations de Van Gogh, ce roman évoque la quête de soi à travers l’autre, la recherche de l’épanouissement, qui n’est possible que lorsque nous sommes soutenus et aimés. Car, comme le dit le célèbre peintre : « Etre amis, être frères, aimer, cela ouvre la prison par puissance souveraine, par charme très puissant ».
Mon ressenti :
Autumn, Parisienne à la chevelure flamboyante prend ses vacances en Bretagne, en octobre, décidée à oublier Clovis, son ex.
Elle s'installe dans un petit hôtel tenu par Jeannie Dubreuil et son mari.
Jeannie régente et surveille tout dans l'hôtel.
Autumn découvre peu à peu le personnel : Marie la serveuse, Romain l'apprenti sommelier, et les habitués : Hervé, solitaire comme elle, Camille, une jeune voisine...
Elle réalise de grandes balades à Saint-Malo, le cap Fréhel, Dinard, seule ou en compagnie d'autres jeunes femmes rencontrées.
L'histoire est bien construite. Nous découvrons petit à petit les secrets des uns et des autres, leurs amours et leurs liens passés.
J'ai eu l'impression de déchirer peu à peu la toile d'un tableau, celle des "Nids de Van Gogh", austère qui ne lui correspond pas (à mon avis) et de découvrir l'hôtel, la lande embrumée et les villes environnantes, et des oisillons engagés et frivoles à la fois, beaucoup plus jaunes, orangés et verts, qui passent d'un nid à l'autre.
L'écriture est fluide et poétique, ponctuée de citations de Vincent Van Gogh, extraites des lettres envoyées à son frère Théo.
J'ai aimé retrouver ces paysages bretons que je connais, décrits par petites touches, à la manière impressionniste.
Les personnages sont pour la plupart un peu cabossés par la vie. Ils restent un peu pâlots comme le crachin breton, en automne. Certains comme Jeannie, la gérante au tailleur bleu ciel, auraient mérité d'être plus fouillés.
Ce premier roman mériterait une diffusion plus large. Avis aux éditeurs !
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