Mon aminaute "M'Annette" du blog "Scrap avec Annette" m'a envoyé il y a quelques semaines un cadeau surprise : un livre qui -d'après elle- devait me plaire : "L'homme qui m'aimait tout bas" d'Eric Fottorino.
Et ce livre m'a effectivement beaucoup plu.
La 4ème de couverture : Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. Kinésithérapeute, il travaillait " à l'ancienne", ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication. " Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil ", écrivit un jour Montherlant. Mon père m'a laissé mes mots et la force d'écrire ces pages pour lui dire mon attachement.
Mon ressenti : Eric Fottorino, directeur du jounal Le Monde nous raconte dans ce roman émouvant comment il a rencontré son père : Michel, l'homme qui a épousé sa mère et l'a adopté, transformant sa vie. Michel le mettra sur un vélo "dès qu'il s'apercevra de sa nullité au football", et lui prodiguera toujours ses encouragements en lui apportant son soutien.
J'ai aimé ce portrait du père, effectué à petites touches comme une peinture impressionniste. Des personnages humains et attachants.
j'ai apprécié la façon dont Eric Fottorino transpose spon père dans les personnages de ses romans.
Quelques extraits :
"Tu m'aimais tout bas, sans effusion, comme on murmure pour ne pas troubler l'ordre des choses".
"Je me demande si déjà il avait choisi de doucement s'effacer, de disparaître sur la pointe des pieds".
"Il donne l'impression de penser loin, d'être ailleurs, ou très profond en lui, dans un abîme. Hors d'atteinte."