Il y a quelques semaines je vous avais parlé du roman "Les chaussures italiennes" que je venais de lire.
J'ai emprunté la suite à la médiathèque "Les bottes suédoises" et l'ai dévorée en quelques jours. C'est le dernier roman de l'auteur suédois Henning Mankell, mort en 2015, à 67 ans et c'est dommage car j'aurais aimé lire la suite.
La 4ème de couverture :
Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n’est plus qu’une ruine fumante. Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s’interroge: à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ? Mais c’est compter sans les révélations de sa fille Louise et sans l’apparition de Lisa Modin, journaliste de la presse locale. Tandis que l’hiver prend possession de l’archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu’à l’inimaginable dénouement.
Après l’immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair- obscur d’un homme qui revisite son destin, tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l’ombre grandissante de la mort, mais animé aussi par le désir et la soif d’amour.
Tel est l’ultime roman de Henning Mankell : une œuvre d’une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.
Mon ressenti :
J'ai retrouvé avec plaisir Fredrik Welin, chirurgien à la retraite, et son archipel en mer Baltique, perdu au bout du monde, ravitaillé par Jansson, ancien facteur.
4 ans ont passé. On retrouve le héros, 70 ans devant les ruines de sa maison qui vient de brûler. Il a tout perdu dans l'incendie, y compris ses chaussures italiennes, dont il ne retrouvera qu'une boucle en métal.
Il va alors s'installer dans la vieille caravane laissée par sa fille, Louise, 40 ans. Assailli de doutes et de regrets, il s'interroge sur la vieillesse, l'amour et la mort.
Peu à peu, il va reprendre goût à la vie, grâce à Louise et au bébé qu'elle porte, et à sa rencontre avec Lisa Modin, journaliste et seule comme lui.
A la fois bourru et tendre, Fredrik est un personnage attachant et hors du commun.
Je me suis sentie près de lui sur son île balayée par les vents, magnifique et sauvage.
Quelques extraits :
- "Vieillir, c'est s'aventurer sur une glace de moins en moins solide."
- "La mer s’est ouverte. Les îlots étaient de plus en plus clairsemés et dénudés, avec leur végétation à peine visible accrochée aux anfractuosités de la roche – fougère, linaigrette, camarine noire, parfois un cornouiller. Plus loin encore on ne trouvait plus guère que la puccinellie, la spergulaire marine, la potentille et la pensée sauvage."