Le jeudi matin, même si j'avais peu dormi, je me sentais beaucoup mieux. Je me suis assise dans le lit et j'ai lu.
J'ai même pris ma tablette et ouvert l'administration du blog, répondu à des commentaires.
Puis l'infirmière de jour est venue pour changer les pansements, enlever la sonde et le drain. Elle était très gentille et m'a annoncé qu'elle allait me faire mal, que je devais respirer un grand coup, qu'elle allait compter jusqu'à 3 et tirerait.
Je lui ai dit que j'avais eu un drain, pour mes césariennes, et que je connaissais cette douleur inoubliable. Pour mon second fils le drain était coincé par le sang et je n'ai jamais eu aussi mal que lorsqu'une infirmière me l'a enlevé.
Cette infirmière adorable s'est encore excusée de devoir me faire souffrir, a compté jusqu'à 3 et tiré. J'ai eu mal sur le coup, une toute petite fraction de seconde, et aussitôt la douleur a disparu et je me suis sentie libérée.
Je lui ai dit que cette douleur n'avait rien été à côté de celle de mes souvenirs et j'ai eu l'impression que cela la soulageait.
Elle a ensuite enlevé la sonde, me laissant encore la perfusion et sa potence.
J'ai sauté l'étape désagréable du bassin et suis allée directement uriner aux toilettes un peu plus tard.
Chaque fois que du personnel médical entrait et me demandait si ça allait je souriais en répondant que tout allait bien depuis que je n'avais plus la sonde et le drain.
J'ai fini mon premier bouquin, commencé un second.
Lorsque l'infirmière est revenue dans l'après-midi enlever la perfusion, la libération a été complète et je me suis sentie d'attaque pour rentrer chez moi.
Le jeudi soir, je n'avais plus d'entraves et me sentais bien. Je pouvais enfin dormir sur le côté. J'ai éteint très tôt, cherché le sommeil, ne l'ai pas vraiment trouvé mais me suis reposée...
Pour être en forme le vendredi et pouvoir sortir, rentrer chez moi... Ouf !