Je vous ai raconté hier comment nos bâtiments avaient été évacués mardi 20 janvier vers 19h00.
Je me suis donc retrouvée sans téléphone portable. D'autres résidents avaient le leur à la main et m'ont proposé de me le prêter, mais je ne connais aucun numéro par coeur.
Il faisait nuit et l'on n'y voyait rien. J'ai trouvé au fond de mon sac un vieux répertoire que je mets plus à jour. J'ai cherché le n° d'Aurélien et j'ai appelé. J'ai eu une jeune femme au téléphone et me suis excusée. Il y avait sans doute bien longtemps qu'Aurélien avait changé de numéro.
J'ai fini par trouver le numéro de mon ex-belle-mère qui n'a pas déménagé depuis que je la connais et je l'ai appelée, avec le téléphone d'une gentille voisine, en lui expliquant la situation et lui demandant d'appeler son fils pour qu'il vienne me chercher.
Entretemps, le responsable des pompiers nous a annoncé qu'un bus allait arriver et nous emmener dans une salle municipale en attendant que nous puissions regagner nos appartements.
La rue était entièrement bloquée par les camions de pompiers et fermée de chaque côté.
Gilles, mon ex-mari habite à une dizaine de kms de là. Il est arrivé un peu plus tard et m'a emmenée chez lui où j'ai bu avec délice un thé chaud en pensant à mes chats restés tout seuls dans l'appartement, sans croquettes.
Au moins j'ai dormi au chaud dans la chambre d'amis, avec les vêtements qu'il m'a prêtés.
Le lendemain matin je me suis lavée et j'ai repris les mêmes vêtements. Il m'a accompagnée à la résidence et j'ai pu regagner mon appartement. Des résidents m'ont expliqué qu'ils avaient pu rentrer dans leur logement vers 1h du matin.
J'ai nourri les chats, repris mon portable et suis descendue au sous-sol. Comme je m'y attendais ma voiture est bloquée avec une vingtaine d'autres dans une partie du parking souterrain rendue inaccessible par l'effondrement de la passerelle qui forme un mur de gravats.
Je suis donc partie travailler en bus.
Dimanche matin : les voitures dans ce fond du parking sont toujours bloquées. Le représentant du Syndic attend les autorisations du procureur de la République pour dégager les gravats. Lui-même attend les résultats de l'enquête de police car il y a eu deux blessés...
Sur les deux premières photos prises de l'extérieur on voit la passerelle effondrée et un morceau du parking devenu à ciel ouvert. Ma voiture est bloquée dans la partie gauche.
Sur la troisième photo prise à l'intérieur du parking, des travaux d'étayage ont été réalisés samedi. Je n'aurais pas pu sortir avec les gravats et encore moins maintenant...