Cette nuit j'ai fait un rêve étrange, mélange de fable et de différents morceaux de réalité.
J'étais dans une ville et j'attendais un bus avec des collègues pour rentrer sur Bordeaux. La plupart des collègues attendaient au bord de l'eau. Océan, lac ou estuaire, je ne sais...
J'y suis allée aussi et puis je suis revenue vers des bâtiments. J'ai voulu prendre mes précautions pour un voyage de 3 heures et j'ai cherché les toilettes dans une sorte de hall. Il y avait une sorte de boite ronde comme une grande boite à chapeaux posée sur un cube et une sorte de tourniquet autour. J'ai attendu car le voyant "Occupé" était enclenché.
Il y avait une dame dans l'engin. On voyait sa tête dépasser. Le Monsieur Pipi lui a demandé de baisser la tête et a fermé le couvercle en zinc. Un monsieur est arrivé et s'est placé au bon endroit, juste en face de la porte. Quand elle s'est ouverte il est entré dans l'engin, me piquant la place. Je me suis rapprochée de la porte, mais quelqu'un m'avait encore devancée.
Je n'étais pas contente et quand la personne est sortie, je suis montée sur le cube et me suis glissée dans le carton à chapeau, aidée par Monsieur Pipi, qui a ensuite rabattu le couvercle sur ma tête. Il faisait noir mais j'ai trouvé l'interrupteur. C'était sommaire. Juste un trou dans le cube qui semblait en carton.
Je n'ai pas pu uriner. Tant pis, j'irais dehors.
Je suis ressortie de l'engin par le haut, aidée par Monsieur Pipi.
Dehors la nuit était en train de tomber et toujours pas de car...
Je suis revenue vers l'eau mais l'on n'y voyait absolument rien, alors retour vers les bâtiments.
Les bus étaient arrivés. Ils étaient trois.
J'ai pris mon sac et suis entrée dans le premier bus. Il était spacieux, sentait le neuf et semblait très confortable. Ls premiers arrivés s'étaient installés chacun sur plusieurs sièges pour pouvoir s'allonger et dormir. Certains avaient réservé des places pour les copains. D'autres s'étaient aménagés des sortes de salon pour jouer aux cartes. Les places étaient rares et je ne voyais personne avec qui j'aurais plaisir à discuter.
Je suis sortie du premier bus et je suis entrée dans le suivant. Le suivant était un bus classique et je me suis dit qu'il ferait bien l'affaire si je trouvais des places libres et des gens sympas. Peut-être que je pourrais m'allonger et sommeiller. Il restait encore quelques places mais disséminées.
Je suis sortie du second bus et je suis entrée dans le 3ème, une vraie catastrophe ambulante, mélange de vieille micheline d'autrefois et d'autocar déglingué aux senteurs d'huile de vidange. Des ouvriers étaient en plein travail pour rajuster des banquettes en skaï orange qui avaient dû être arrachées. Il y avait beaucoup de places vides.
Je suis sortie de ce bus par la porte de derrière et j'ai suivi un ouvrier en combinaison de travail bleue qui entrait dans un bâtiment, avec l'intention de remonter dans le premier bus. Mais je me suis perdue dans le bâtiment, véritable labyrinthe. J'ai fini par ressortir et j'ai vu le premier bus qui partait.
Je me suis dit que je lui ferai signe quand il passerait devant moi, mais il a disparu en sens opposé. Je ne voyais pas les autres bus. Je n'étais pas du même côté de la place. Je suis rentrée dans le bâtiment et quand j'ai retrouvé le bon côté tous les bus étaient partis.
Je n'avais ni sac, ni papiers, ni téléphone, et aucun numéro en mémoire à appeler si quelqu'un avait l'obligeance de me prêter son portable...
Heureusement, je me suis réveillée !
Ce qui est vrai, c'est que vendredi prochain je dois prendre le bus avec mes collègues pour faire Bordeaux-Pau et Pau-Bordeaux. Et hier soir j'ai regardé "Le plus grand cabaret du monde" présenté par Patrick Sébastien, tout en bloguant. Il y avait un numéro de magie où un jeune homme faisait disparaître sa complice dans une boite ressemblant à ma sanisette. Pour le bus que je vois partir, cela m'est déjà arrivé lors d'une excursion à Séville où accaparée à photographier des azulejos magnifiques je n'ai pas vu que le groupe s'éloignait...
Quant aux trois bus ils me confortent dans l'idée que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, et qu'il faut savoir se contenter de ce que l'on a sans toujours chercher mieux.