Quand nous étions enfants, notre mère nous faisait manger au moins un soir par semaine des sardines en boite.
Elle choississait des sardines de la marque "Connétable" qui était pour elle la meilleure en matière de sardines.
A l'époque il fallait ouvrir les boites avec une clé à sardines et c'était tout un art pour ouvrir délicatement la boite sans l'envoyer valdinguer dès que l'on commençait à l'ouvrir et qu'elle devenait huileuse...
Digression : dans le premier appartement que j'ai eu, l'ouverture d'une boite de sardines à la tomate avec la clé spéciale a tourné à la boucherie dans la cuisine. Boucherie, j'exagère : ce n'est pas du sang qui a recouvert les murs de la minuscule cuisinette mais de la sauce à la tomate !
Je détestais les sardines à cause de leurs arêtes minucules et puis parce que c'était obligatoire de les manger. Nous étions 5 et il y avait 8 sardines dans les boites (si je me souviens bien). Ca faisait 2 chacun et 0 pour moi (j'étais déjà bonne en calcul mental). Maman ne l'entendait pas comme ça :"Les sardines, c'est bon pour la santé ! Il te faut en manger." Elle me donnait les queues de deux sardines et j'avais l'impression d'échapper au pire en matière d'arêtes...
Je n'ai jamais fait manger de sardines à mes enfants...
En faisant mes courses il y a quelques jours je suis tombée en arrêt devant une boite rectangulaire joliment décorée : des sardines à l'huile Connétable, millésime 2007 !
Mince alors ! Si je trouvais du millésime 1960-1970, je l'encadrerais !

Cette illustration reprend un tableau de Mathurin Méheut "Le démaillage des sardines".
Du côté où se trouve la tirette d'ouverture se trouve le petit texte suivant :
"Ces délicieuses sardines sont préparées à l'ancienne sur le port de Douarnenez, capitale française de la sardine.
Depuis 1853, je maintiens la fabrication traditionnelle : étêtées manuellement, les sardines sont plongées dans une bassine d'huile bouillante, où elles vont se "croustiller". Puis rangées "au blanc", dans leurs boites, elles vont être recouvertes de la meilleure des huiles d'olive.
Ces sardines sont pêchées en fin d'été uniquement, c'est la période où la sardine atteint toute sa finesse. Aujourd'hui elles sont déjà excellentes, mais comme les grands crus, elle se bonifient en vieillissant."
Je ne sais pas si je mangerai un jour les sardines serrées à l'intérieur de cette boite, dans leur bain d'huile, mais cette jolie boite me ravit chaque fois que je la regarde et me rappelle avec amusement ces petits morceaux de sardine que je mettais des heures à avaler...
Ah, maman, si j'avais su tout ça il y a 50 ans : "Douarnenez, l'excellence, la finesse" peut-être les aurais je mangées avec moins de déplaisir...
A l'époque il fallait ouvrir les boites avec une clé à sardines et c'était tout un art pour ouvrir délicatement la boite sans l'envoyer valdinguer dès que l'on commençait à l'ouvrir et qu'elle devenait huileuse...

Digression : dans le premier appartement que j'ai eu, l'ouverture d'une boite de sardines à la tomate avec la clé spéciale a tourné à la boucherie dans la cuisine. Boucherie, j'exagère : ce n'est pas du sang qui a recouvert les murs de la minuscule cuisinette mais de la sauce à la tomate !
Je détestais les sardines à cause de leurs arêtes minucules et puis parce que c'était obligatoire de les manger. Nous étions 5 et il y avait 8 sardines dans les boites (si je me souviens bien). Ca faisait 2 chacun et 0 pour moi (j'étais déjà bonne en calcul mental). Maman ne l'entendait pas comme ça :"Les sardines, c'est bon pour la santé ! Il te faut en manger." Elle me donnait les queues de deux sardines et j'avais l'impression d'échapper au pire en matière d'arêtes...
Je n'ai jamais fait manger de sardines à mes enfants...
En faisant mes courses il y a quelques jours je suis tombée en arrêt devant une boite rectangulaire joliment décorée : des sardines à l'huile Connétable, millésime 2007 !
Mince alors ! Si je trouvais du millésime 1960-1970, je l'encadrerais !

Cette illustration reprend un tableau de Mathurin Méheut "Le démaillage des sardines".
Du côté où se trouve la tirette d'ouverture se trouve le petit texte suivant :
"Ces délicieuses sardines sont préparées à l'ancienne sur le port de Douarnenez, capitale française de la sardine.
Depuis 1853, je maintiens la fabrication traditionnelle : étêtées manuellement, les sardines sont plongées dans une bassine d'huile bouillante, où elles vont se "croustiller". Puis rangées "au blanc", dans leurs boites, elles vont être recouvertes de la meilleure des huiles d'olive.
Ces sardines sont pêchées en fin d'été uniquement, c'est la période où la sardine atteint toute sa finesse. Aujourd'hui elles sont déjà excellentes, mais comme les grands crus, elle se bonifient en vieillissant."
Je ne sais pas si je mangerai un jour les sardines serrées à l'intérieur de cette boite, dans leur bain d'huile, mais cette jolie boite me ravit chaque fois que je la regarde et me rappelle avec amusement ces petits morceaux de sardine que je mettais des heures à avaler...
Ah, maman, si j'avais su tout ça il y a 50 ans : "Douarnenez, l'excellence, la finesse" peut-être les aurais je mangées avec moins de déplaisir...