L'emploi des conduits dits gargouilles date du commencement du XIIe siècle. D'abord larges, peu nombreuses et composées de deux assises, l'une formant rigole, l'autre recouvrement, elles ont été, par la suite, très rapprochées l'une de l'autre, pour diminuer les longues pertes des chéneaux et réduire les chutes à de très minces filets d'eau ne pouvant nuire aux constructions inférieures; elles ne se composèrent plus que d'une seule assise soutenue par un corbeau ou une console. La variété de leurs formes est très grande; elles représentent, pour la plupart, des êtres fantastiques, démons et êtres malfaisants.
En peuplant les gouttières et les galeries aériennes de monstres infernaux, on rappelait aux fidèles qu'ils devaient toujours se mettre en garde contre le démon, le tenir esclave et enchaîné, comme l'avait fait l'artiste, qui le forçait à préserver l'église des eaux pluviales en les écartant de la muraille. Quelquefois les gargouilles n'étaient mises que comme ornementation et pour compléter les façades.
J'aime beaucoup contempler les gargouilles, peut-être cela vient-il de mon côté
"Esmeralda"...
Lion à la gueule cassée, doré par le soleil couchant... Admirez aussi le mascaron en tête de diable un peu plus haut et les magnifiques frises des colonnes...

Autre gargouille impressionnante : lion ou loup ?

Ces gargouilles ont souvent des têtes effrayantes...