Après m'être baladée à la pointe du Cap-Ferret, ce lundi 9 avril, je suis allée me promener un peu plus loin, au bord du Mimbeau.
C'est un endroit appelé "les 44 hectares" où il n'y a pas de routes pour desservir les maisons mais seulement des chemins de terre. Les villas sont souvent immenses et certaines offrent une vue magnifique sur le Bassin d'Arcachon, et la Dune du Pyla,avec un accès direct à la plage.
L'histoire des 44 hectares (source : wikipédia)
La station balnéaire du Cap-Ferret est née vers 1860.
De riches concessionnaires de postes de chasse, désirèrent s'implanter plus durablement sur le Cap, et usèrent de leur influence auprès de l'administration pour acquérir des terrains dès 1898.
L'administration décida de se débarrasser d’un terrain boisé appartenant à l’État d’une superficie de 44 hectares, situé vers la pointe du Cap Ferret en bordure du Bassin et le mit en vente aux enchères publiques le 12 octobre 1908, ceci pour une mise en valeur orientée vers des activités de « chasse, pêche et station balnéaire ». La vente était accompagnée d’obligations très précises transférées aux acquéreurs : défense des berges, viabilisation selon un plan établi, respect du code forestier, libre passage le long du rivage, mesures d’hygiène…
Ces conditions ne furent pas respectées notamment en ce concerne la défense des berges, si bien que par exemple devant le restaurant « Chez Hortense » environ 175 m, équivalant à un hectare, ont été emportés par les courants. L’acquéreur fut la Compagnie foncière des habitants du Cap-Ferret, organisme peu transparent administré par le sénateur girondin Joseph Capus et Maurice Larronde.
Le lot fut adjugé pour 0,70 franc le mètre carré soit l’équivalent du prix d’une douzaine d’huîtres de l'époque. De nos jours la voirie est toujours en déshérence et le raccordement au tout à l’égout n’a été réalisé qu’en 2005. Les carences et la liquidation du lotisseur initial, le refus des propriétaires de se constituer en association syndicale autorisée, les constructions sans autorisation ont créé une situation juridique trouble. Ce quartier original de « Robinsons » fortunés a été porteur de conflits entre ses résidents et l’administration.
Au sud des « 44 ha » s’est installé en 1985, l'homme d'affaire Benoit Bartherotte, qui, pour protéger ses « cabanes » construites sur son vaste terrain et jouir d’un panorama unique sur la dune du Pyla, engouffre perpétuellement des tonnes de remblais dans une digue éphémère.