Michèle m'a autorisée à publier
son très joli poème, lu sur son blog, "Le blog de Mirélie".
"Le petit écureuil"
Huit heures du matin, vacances
printanières,
Réveil spontané sans réveil programmé.
Réveil dans notre caravane au milieu des prés
Caravane installée sous les saules, les érables, les sorbiers.
Vacances au calme en pleine campagne
Avec pour seuls compagnons la brise et les oiseaux.
Je tire le rideau sur la nature ensommeillée,
La végétation originelle par l’homme non gérée,
La campagne, comme en ville, on n’en voit plus jamais.
A perte de vue, les champs, les arbres, les collines boisées.
Et, le ciel immense, semble-t-il, plus vaste,
Qu’ailleurs, tout près de la ville.
Le gazouillis des oiseaux accompagne notre réveil,
Et semble nous souhaiter un bon accueil.
Première image inattendue en ce début de journée,
Un petit écureuil, sur l’herbe, semble posé.
Il a l’air si léger, sur ses pattes, appuyé.
Il grignote, devant notre porte, quelques miettes laissées.
Petit écureuil roux, vif,
Petit écureuil furtif.
Petit animal fugitif.
Souhaitant conserver une image durable
De ce court instant de nature sauvage,
Nous avons essayé de te saisir et te garder
Dans nos images pérennes, nos photos souvenirs.
La porte, doucement entrebâillée,
L’appareil photo autour du cou déjà prêt.
Mais, sitôt la porte ouverte. Hop ! Déjà enfui.
Rapide comme l’éclair, pas le temps de garder
Un seul cliché de toi dans notre album photos.
Vite, tu as grimpé sur le tronc d’un sorbier,
Etonné, semble-t-il, d’être ainsi dérangé.
A paru regarder si tu étais poursuivi.
De toute manière, tu avais décidé,
De ne pas nous offrir plus,
Que ce que tu nous avais déjà donné,
Un fugitif instant d’intense bonheur,
Une brève image de ta sauvage vie,
Un moment pendant lequel nous avons oublié
Combien l’homme, de tous temps,
Est parvenu à oublier,
Qu’il n’est pas venu sur terre le premier,
Et, qu’il ne devrait pas se comporter,
Comme le maître du monde,
Et, toutes les créatures, négliger et tuer.
Mercredi 20 Mai 2009
Michèle Durand