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Depuis mon adolescence, j'ai lu tous les romans de Boris Vian. J'ai d'ailleurs choisi mon pseudo "écureuil bleu" après avoir lu "L'arrache-coeur" de cet auteur et noté cette citation "Il sourit à son tour d'un sourire timide comme un écureuil bleu".

Alors lorsque j'ai vu ce roman dans le rayon Nouveautés, à la médiathèque, je l'ai emprunté.

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Informations pratiques : roman de Dimitri Kantcheloff, paru aux Editions "Finitude", en mai 2023. 162 pages. 

La 4ème de couverture :

« Je vais te le faire, moi, ton best-seller ! Et sûr de son coup, il parie qu’il peut boucler ça en dix jours.
On sait Boris loufoque et un peu porté sur l’exagération. Ce n’est pas la première fois qu’il s’emballe. Mais son idée n’a rien d’un gag, jure-t-il. Il a même une vision assez précise de ce qu’il conviendrait de faire.
Il suffirait d’inventer de toutes pièces un auteur américain à scandale. Noir et alcoolique de préférence. Et victime de la censure de son pays, bien sûr.
Aux fins de parfaire le subterfuge et de ne négliger ni l’absurde ni l’ironie de la manœuvre, Boris, dans un sourire, propose même d’endosser le rôle de traducteur.
On se serre la main, s’embrasse ; on n’ira pas jusqu’à ouvrir le champagne, il n’est que 10h30. Mais le pari est lancé. »

Dans un jeu de miroirs, entre fiction et réalité, Dimitri Kantcheloff donne vie à un de ces discrets drames intimes de l’histoire littéraire. Il offre à Boris Vian, écrivain dévoré vivant par son double Vernon Sullivan, un hommage à sa mesure, élégant, virevoltant et poignant. 

Mon ressenti :

Ce roman se déroule juste à la fin de la seconde guerre mondiale, à Paris. Boris Vian a 26 ans et est employé comme ingénieur à l'Office Professionnel des Industries et des Commerces du Papier et du Carton. Ses deux premiers romans "Vercoquin et le plancton" et "L'écume des jours" n'ont pas eu de succés. Le prix de la Pléiade a été attribué à un autre. Son ami Jean d'Halluin, patron des Editions du Scorpion est au bord de la faillite.

Boris Vian lui propose alors d'écrire un best-seller en 10 jours, un bon roman noir américain avec juste ce qu'il faut de violence et de sexe et de le publier chez lui. Ce sera "J'irai cracher sur vos tombes", attribué à un inconnu "Vernon Sullivan", Boris e faisant passer pour le traducteur. 

Le livre est publié avec pour sujet la vengeance d'un métis sur la bonne société américaine blanche et puritaine de l'après-guerre . Son caractère sulfureux, érotique et violent offusque les ligues de vertu qui crient au scandale et lui intentent un procès.
Boris Vian
 tentera de prouver qu'il n'en est pas l'auteur, juste le traducteur. Il essaiera aussi de monter une version de son oeuvre au théâtre qui ne marchera pas.

Il était cardiaque, destiné à mourir jeune mais faisait la fête toutes les nuits à Saint-Germain-des-Prés, avec de nombreux auteurs, jouant de la clarinette et buvant beaucoup.

L'homme est tourmenté par ses insuccès littéraires, par sa rupture avec Michelle, son épouse, pat les attaques du Cartel d'Action Sociale et Morale, par le procès à venir.

En juin 1959, le soir de la première diffusion du (mauvais) film inspiré par le roman,.son coeur finit par lâcher. Il avait 39 ans.

Vernon Sullivan a pourri la vie de Boris Vian.

J'ai beaucoup apprécié cette courte biographie romancée de Boris Vian, qui m'a donné envie de relire ses romans.

J'ai mis 4,5 sur 5, sur Babelio  (note moyenne sur 69 notes : 3,9/5).

Un extrait :

- Elle regarde désormais son mari comme on considère un jouet de son enfance, sans plus y croire, malgré l'attachement qu'on lui porte, à la survivance d'un quelconque désir.

Tag(s) : #boris, #roman, #sullivan, #vernon, #vian
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