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Je connais l'auteur de ce roman, Agnès Claverie, qui vit dans ma ville et a sorti il y a quelques semaines "Les Bouscatière", saga familiale racontant la création de la ville d'Arcachon. C'est son 3ème roman, un gros coup de coeur pour moi.

Agnès m'a gentiment prêté ses deux premiers romans "Les femmesq de l'ombre" et "Les brûlures d'août".

 

 

 

Informations pratiques : Paru en janvier 1998 aux éditions "Robert Laffont". 287 pages.

4ème de couverture :

Julie Domenecq et sa plus jeune fille, Marion, aiment le même homme. Duel inavoué, qui pourrait n'être qu'une belle histoire d'amour romantique. Mais nous sommes sous l'Occupation, et l'homme à qui se donnent cette femme de tête et cette toute jeune fille éprise d'absolu, est un homme de l'ombre, traqué par le destin. Ainsi, Agnès Claverie nous raconte-t-elle deux guerres, celle de l'amour et celle, terrible, qui, un beau jour d'été finissant, sur les bords du bassin d'Arcachon, est venue bouleverser la vie tranquille de cette famille bordelaise. Et, en ces temps troublés, l'Histoire va révéler les êtres : un des fils est mobilisé, un autre travaillera pour le Maréchal, l'une des filles se rapprochera des communistes. De façon intimiste, et du point de vue des femmes, nous redécouvrons la vie quotidienne durant l'Occupation, la résistance des humbles, les tentations politiques, la collaboration des médiocres – toute l'atmosphère d'une époque, ressuscitée avec sensibilité et acuité.

Mon ressenti :

Ce roman se déroule pendant la seconde guerre mondiale à Paris, Bordeaux et Arcachon. Julie, 43 ans,  est une bourgeoise bordelaise, mariée à Pierre. Ils ont 5 enfants : Tanguy, Flora, Damien, Marion et Jean-Philippe. Julie va s'engager dans la résistance, transportant des papiers, des armes, offrant une cache à David, violoniste et manipulateur radio dont elle va tomber amoureuse, tout comme Marion, l'une de ses filles. Dans ce roman très bien documenté, Agnès décrit la vie quotidienne d'une famille pendant l'occupation, la résistance de certains, la collaboration d'autres, l'exode, les dénonciations, les séances de torture. L'un des fils travaille pour Pétain, l'autre s'engage dans la résistance. Flora est médecin et communiste.

C'est écrit avec poésie et les personnages sont bien brossés. Je me suis attachée à Julie et à son beau-père, Elie, homme généreux, résistant, ainsi qu'à Marion, sa fille et rivale.

La fin est belle et émouvante et m'a tiré des larmes. 

Quelques extraits :

- C'était le moment du flot. L'eau s'étalait lentement sur la mollesse sableuse, roulait en petits tourbillons, avant de redescendre en longues coulures épaisses; et puis revenait, partait à l'assaut d'un îlot oublié, l'écroulait, le diluait, le dissolvait en libérant des bulles  qui crevaient la surface, reculait un peu, comme pour reprendre des forces et, remontant de quelques centimètres, lissait les vagues dessinées par le vent, effaçait les traces des pattes d'oiseaux qui s'étaient posés sur la plage entre deux marées hautes, anéantissait une construction de sable oubliée par un enfant.

- Son grand-père &tait mort, jamais plus il ne l'emmènerait trier ses collections de boutons, jamais plus ils ne feraient la sieste ensemble dans le grand fauteuil de cuir. Jamais plus.

- Vois-tu, mon enfant, murmura Julie en caressant la joue de sa fille, j'ai appris là-bas que la vie peut s'illuminer d'une chose minuscule, un brin d'herbe, une bouchée de pain, eune goutte d'eau et, au fond, qu'elle n'est ni si merveilleuse, ni si terrible qu'on l'imagine...

Tag(s) : #agnes, #femme, #fille, #resistant, #roman
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