J'ai trouvé ce roman, dans la "bibliothèque solidaire" installée dans le centre commercial Leclerc, sur le principe des boites à livres,
J'avais lu et apprécié "La délicatesse" de cet auteur et "Vers la beauté", et lu de bonnes critiques sur "Charlotte".
Informations pratiques : paru en 2014 aux éditions Gallimard. 221 pages. 18,50 €. Il est disponible aussi en Folio. Ce roman a obtenu le Prix Renaudot général et le prix Goncourt des Lycéens en 2014.
La 4ème de couverture :
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie."
Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.
Mon ressenti :
Ce roman se déroule de 1917 à 1943, en Allemagne et en France.
David Foenkinos s'est inspiré de la vie de l'artiste peintre Charlotte Salomon (1917 - 1943), morte à Auschwitz pour écrire ce roman.
Charlotte est née en 1917 dans une famille juive de Berlin, d’un père médecin, Albert, et d’une mère, Franziska, à tendance dépressive, qui se suicidera, comme plusieurs membres de sa famille. Albert se remarie avec Paula, une cantatrice.
Charlotte va devenir une artiste talentueuse, chantant, peignant, écrivant. Elle va étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin. Mais à partir de 1933 les restrictions atteignent les juifs : son père ne peut plus enseigner, sa belle-mère, ne peut plus se produire sur scène. Charlotte croisera Alfred, prof de chant de Paula, dont elle tombera éperdument amoureuse.
En 1938, pour la protéger, Albert et Paula l'envoient vivre dans le Sud de France, à Villefranche-sur-mer, auprès de ses grands-parents maternels, en zone libre.
Entre 1940 et 1942, Charlotte va réaliser « Vie ou théâtre », 800 gouaches accompagnées de textes et de partitions musicales, et se marier.
Le sud de la France va devenir zone occupée, par les Italiens, puis les Allemands.
En 1943, elle fut dénoncée, arrêtée, déportée et gazée . Elle avait 26 ans et était enceinte de quatre mois.
Avant de partir, elle avait confié ses toiles à son médecin qui les remettra par la suite à ses parents qui s’étaient réfugiés à Amsterdam et ont survécu.
La forme de ce roman est très originale et peut dérouter : c'est une sorte de long poème en prose, avec des phrases courtes, tenant sur une ligne.
J'ai aimé Charlotte, jeune femme amoureuse, talentueuse, au destin tragique, qui raconte sa vie et ses émotions dans ses toiles, un peu comme Anne Franck l'a fait dans son Journal.
J'ai retrouvé Aloïs Brunner, "l'un des pires responsables SS, le plus cruel peut-être", dont Sorj Chalandon parle aussi dans "Le Quatrième Mur".
C'est encore un livre que je n'oublierai pas.
J'ai mis 5 sur 5, sur Babelio (note moyenne sur 5 944 notes : 4,1/5).