Vendredi soir j'ai participé au vote pour désigner le 1er prix coup de coeur littéraire de la ville d'Arès.
Les bibliothécaires avaient sélectionné 13 romans et nous étions une quinzaine de lecteurs à voter pour notre préféré.
J'ai choisi "Un tesson d'éternité" de Valérie Tong Cuong, dont je vous avais parlé en janvier. Il est arrivé en tête avec 4 voix, devant "Seule en sa demeure" de Cécile Coulon (3 voix), "Carte postale", "3 vies de ", "Madeleine résistante", "Le roi n'avait pas", "Enfant de salaud" de Sorj Chalandon, "La princesse".

Voici ce que j'en disais :
Anna vit avec son mari Hugues et leur fils Léo dans une belle villa qui surplombe la mer. Elle est pharmacienne; et lui est Directeur des affaires culturelles du Village. Léo a 18 ans, va bientôt passer le bac et entrer dans une école prestigieuse. Le couple heureux et uni côtoie les notables du coin. Jusqu'au jour où Léo est arrêté pour avoir frappé un policier dans une manifestation. Leur monde s'effondre, les amis se dérobent. Le couple commence à se déchirer. Le masque d'Anna se déchire. Elle revit son enfance et son adolescence où elle a été harcelée et maltraitée par le Serpent et sa bande.
Je me suis attachée à Anna, femme cabossée qui a inventé des solutions pour échapper à ses bourreaux lorsqu'elle était adolescente, s'est démenée pour réussir ses études de pharmacie, s'est forgée une armure, pour échapper à sa condition, et est prête à tout pour aider son fils, ne cherchant pas le juger. Son mari veut avant tout préserver son image et ses relations, sa tranquillité, son niveau de vie.
J'ai apprécié une nouvelle fois le style de Valérie Tong Cuong et ses personnages cabossés, plein de doutes, de failles, tellement humains. Elle décrit avec réalisme le harcèlement, les amitiés factices et aussi l'univers carcéral, les parloirs, la promiscuité, les odeurs et les cris.
J'aime sa façon de nous raconter des histoires, mais la fin cette fois-ci m'a perturbée, brisant tout espoir de reconstruction pour Anna.
Ce livre est addictif car une fois commencé, il est difficile de s'arrêter. Je l'ai lu en 24 heures.
oici