En 2016, j'avais été captivée par "Chanson douce" de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016. J'ai voulu lire un autre de ses romans et j'ai acheté en poche "Le pays des autres".
Informations pratiques :
Paru en 2020 aux éditions "Gallimard" et en "Folio" en 2021. 407 pages.
La 4ème de couverture :
« «Ici, c'est comme ça.» Cette phrase, elle l'entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu'elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres. » En 1944, Mathilde tombe amoureuse d'Amine, un Marocain venu combattre dans l'armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s'installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s'accumulent : le manque d'argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple. Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu'elle aime ?
Mon ressenti :
Ce roman se déroule près de Meknès, au Maroc, dans les années 50.
Mathilde, Alsacienne, a quitté son père et sa soeur, Irène, pour suivre Amine, Marocain venu combattre dans l'armée Française, à la fin de la guerre.
Amine tente de mettre en valeur un domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde va vite se sentir isolée à la ferme avec ses deux enfants, Aïcha et Selim. Elle se sent étrangère et manque d’argent. Parfois battue par son mari, jamais soumise, Mathilde va tout faire pour que sa fille soit instruite, dans un établissement tenu par des religieuses. Elle va aussi tenter d'aider ouvriers et voisins marocains en ouvrant un dispensaire. Amine va travailler très dur pour valoriser ses terres, développer vergers et oliviers.
Le pays, sous protectorat français, aspire à retrouver sa souveraineté, et va se révolter au milieu des années 50.
Ce roman m'a rappelé "L'art de perdre" d'Alice Zeniter, qui se déroule en Algérie, à la même période.
Ce livre est très émouvant. Les personnages sont tous attachants à certains moments, irritants à d'autres, mais très humains.