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J'avais lu de bonnes critiques sur ce roman et je l'ai acheté.

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Informations pratiques : roman d'Antonio G.Iturbe, paru en 2012 en Espagne et en avril 2020, aux éditions Flammarion. 504 pages. 19,90 €

 

La 4ème de couverture :

A quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz. Là, elle tente malgré l'horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte.
Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz.

Mon ressenti :

Dita est une jeune fille de 14 ans, juive, déportée de camp en camp, d'abord à Terezin, puis au camp familial d'Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, dans des conditions de plus en plus difficiles. Dita va réussir à survivre à l'horreur des camps de concentration, aux privations, aux coups grâce aux livres, 8 livres déchirés, écrits dans différentes langues, qu'elle cachera au péril de sa vie, les prêtant aux professeurs qui donneront des cours dans le bâtiment 31 du camp familial à Auschwitz, endroit où les nazis laissaient t vivre des enfants, pour servir de vitrine du régime pour d'éventuels observateurs étrangers.

Ce livre est bien sûr très émouvant. Il m'a rappelé le film "La vie est belle". 

Les camps y sont décrits en détail et les problèmes abordés sont nombreux : trahison, homosexualité, amour, amitié. Les personnages sont très bien brossés et attachants (sauf les nazis).

Dita a vraiment existé et l'auteur l'a rencontrée pour écrire ce roman inoubliable.

 

Quelques extraits :

Au cours de l’Histoire, tous les dictateurs, tyrans et répresseurs, qu’ils soient aryens, noirs, orientaux, arabes, slaves ou de n’importe quelle autre couleur de peau, qu’ils défendent la révolution du peuple, les privilèges des classes patriciennes, le mandat de Dieu ou la discipline sommaire des militaires, quelle que soit leur idéologie, tous ont eu un point commun : ils ont toujours traqué les livres avec acharnement. Les livres sont très dangereux, ils font réfléchir.

- Ils possédaient une bibliothèque sur jambes. Plusieurs professeurs qui connaissaient à fond une oeuvre littéraire étaient devenus des personnes-livres. Ils tournaient dans les différents groupes pour raconter aux enfants les histoires qu'ils connaissaient pratiquement par coeur.

- Commencer un livre, c'est monter dans un train qui vous emmène en vacances.

- Elle veut échapper à l'odieuse réalité de ce camp qui a tué son père et elle sait qu'un livre est une trappe qui conduit vers un grenier secret : vous l'ouvrez et vous entrez dedans. Et votre monde devient autre.

- Elle ressemble à quelqu'un qui se serait fait faire une coiffure luxueuse chez un coiffeur pour aller ensuite se rouler dans une grange.

- Une personne qui vous attend quelque part est comme une allumette que l'on craque dans un bois au coeur de la nuit. Peut-être qu'elle ne pourra pas éclairer toute l'obscurité, mais elle vous montrera tout de même le chemin pour rentrer à la maison.

Tag(s) : #auschwitz, #camp, #dita, #livre, #roman
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