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J'avais lu de bonnes critiques sur ce roman et je l'ai emprunté à la médiathèque.

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Informations pratiques : roman d'Emilie de Turckheim, paru en décembre 2020, aux éditions Gallimard. 249 pages. 19,50 €

 

La 4ème de couverture :

« La lunch-box est une bête pleine d’appétit. Elle grogne, elle n’en a jamais assez. Elle provoque chez la mère une pulsion de remplissage. Tout le vertige vient de la forme de la lunch-box : n’oublions pas que c’est une valise. C’est chaque matin la répétition du grand départ. La mère regarde son enfant s’éloigner de la maison et elle espère qu’il ne lui manquera rien. Ni pain ni amour. »
Dans la ville rêvée de Zion Heights, sur la baie du détroit de Long Island, un petit monde gravite autour de l’école bilingue : les mères délurées organisent des garden-parties, les pères, souvent absents, suivent de loin les affaires de la vie courante, les couples se font et se défont tandis que les enfants préparent le spectacle de fin d’année. Tous ont pour coqueluche Sarah, la professeur de chant, célèbre pour ses comédies musicales extravagantes. Jusqu’au jour où, par accident, elle bouleversera leurs vies et la sienne, à jamais.
Ce roman lumineux, où l’émotion affleure à chaque page, explore la manière dont chacun, témoin, victime ou coupable, surmonte l’irrémédiable.

Mon ressenti :

Dès les premières pages, je suis entrée dans ce livre, dans cette histoire, aux côtés de Sarah Hopkins, surnommée "Jézu", professeur de chant dans une école bilingue, aux Etats-Unis. Adorée par ses élèves, elle monte chaque année des comédies musicales peu ordinaires. Deux fois par semaine elle accompagne 6 enfants dans son van, de chez eux à l'école. Elle donne aussi des cours de piano, à des enfants et à des adultes. Sarah est lumineuse et bienveillante, jusqu'au jour où il se passe un drame à cause d'une lunch-box. Sarah est amoureuse de David à qui elle donne des cours. David lit beaucoup de livres, se coupant des autres, ayant du mal à communiquer, s'éloignant de plus en plus de Solène sa femme.

L'accident va bouleverser la vie de nombreuses personnes, qui vont se sentir coupables et réagiront différemment : douleur, haine, rejet, exclusion de la "coupable".

Emilie de Turckheim a écrit un roman lumineux, bouleversant, qui ne se lâche plus une fois commencé. Elle aborde de nombreux sujets : la fatalité, le deuil, la culpabilité et dépeint une communauté d'expatriés français vivant aux Etats-Unis, qui m'a rappelée l'univers des romans de Liane Moriarty qui se déroulent en Australie.

Quelques extraits :

* Une minute plus tard, M. Patok sort de pâtisserie et croise une femme avec deux sacs à main pendus à l'épaule : un rouge, minuscule et étincelant, et l'autre, énorme, une sorte d'oreiller mou, où elle a dû fourrer tout ce qui ne tenait pas dans le petit.

* Monsieur, dans la vie, il arrive qu'une chose foireuse entraîne une autre chose encore plus foireuse, et ainsi de suite, jusqu'au moment où, vous allez voir, quelque chose de bon vous arrive.

* - Tu vas me laisser seule à la maison ? Une enfant de huit ans, huit mois et trois jours ? Avec les cambrioleurs, les éventreurs et les vendeurs de climatiseurs qui sonnent à la porte ?

- N'ouvre pas aux vendeurs de climatiseurs. Jure-le moi, Roussette.

* L'enfance est comme les fleurs de cerisiers, déchirante de brièveté.

* Elle a commandé un appareil qui électrocute la graisse.

* David a pris un livre sur la table de chevet et l'a jeté contre le mur. Il s'est écrasé par terre, comme un oiseau tué d'un coup de carabine, les pages déployées.

Tag(s) : #box, #enfant, #livre, #lunch, #sarah
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