J'avais lu de bonnes critiques sur ce roman, et je l'ai trouvé dans la "bibliothèque solidaire" installée dans le centre commercial Leclerc, sur le principe des boites à livres.
Informations pratiques : Paru en 2023 aux éditions "Grasset & Fasquelle" et en mars 2024 en "Livre de poche". 423 pages. 9,20 €. Grand Prix de RTL-Lire Magazine en 2023.
La 4ème de couverture :
Archiviste depuis 25 ans en Allemagne, Irene travaille à l’International Tracing Service, le plus grand centre d’archives sur la persécution nazie. En 2016, elle est chargée de restituer des milliers d’objets recueillis à la libération des camps de concentration. Chaque objet, aussi modeste que bouleversant, renferme des secrets, une histoire, les chaos d’une existence brisée. De Varsovie à Thessalonique, Irene renoue les fils tranchés par la guerre et rencontre des vivants, éclairant le destin des victimes pour que la transmission et la vie l’emportent sur la tragédie. Et tout en menant l’enquête, elle se découvre de nouveaux horizons.
Mon ressenti :
Irène travaille à l'International Tracing Service, le centre de documentation, d'information et de recherche sur la Shoah et la persécution nazie, basé à Bad Arolsen ( en Hesse, Allemagne ) créé en 1948. Elle est à la fois archiviste et enquêtrice. Elle se voit confier la mission de restituer des objets retrouvés dans des camps nazis à leurs propriétaires survivants ou leurs descendants. Ce sont des objets sans valeur marchande. Il y a un pierrot en tissu, un mouchoir brodé, un médaillon en or avec le portrait d'un enfant, des lettres.
L'enquête d'Irène va la mener sur les pas de Wita, jeune polonaise qui s'est sacrifiée pour un petit orphelin; sur les pas de Lazar, menuisier à Treblinka , puis émeutier, de Karl, enfant blond volé pour le faire adopter par des Allemands, sur les jeunes Kaninchen, jeunes filles victimes d'expérimentations chirurgicales insoutenables.
Irène se dépense sans compter pour rencontrer les descendants de ces déportés. Cela lui a coûté un divorce.
Dans ce roman, les personnages sont fictifs, mais Gaëlle Nohant a réalisé un gros travail de documentation, et ses héros sont crédibles. Elle nous offre une nouvelle facette des rafles et de la vie et la mort dans les camps,
J'ai été un peu perdue parfois, surtout au début, parmi la multitude de personnages, mais son roman m'a émue. Irène est un personnage très fort qui me marquera.
J'ai mis 4,5 sur 5, sur Babelio (note moyenne sur 1 657 notes : 4,2/5).
Un extrait :
- Même si on ne répare personne, songe Irène en s’essuyant les yeux, si l’on peut rendre à quelqu’un un peu de ce qui lui a été volé, sans bien savoir ce qu’on lui rend, rien n’est tout à fait perdu.