EB - Ma BA du jour : le sauvetage d'une sitelle torchepot...

Je vous l'ai déjà raconté mais quand j'étais enfant j'aimais bien lire les journaux de Mickey et les aventures de Picsou. Ce sont Donald et ses neveux, Riri, Fifi et Loulou que je préférais et je rêvais de me procurer le Manuel des Castors Juniors. Et je souhaitais aussi faire des Bonnes Actions comme eux.

Ce matin j'en ai fait une. Et elle a transformé ma journée qui s'annonçait maussade.

C'était la fête des Mères, journée triste pour moi parce que ma maman est décédée, en décembre 2004, et que mes enfants ne me la souhaitent que par téléphone depuis qu'ils ont fondé leur famille.

Vers midi j'ai entendu des piaillements dans la véranda. Un petit oiseau s'était engouffré par la porte vitrée et ne pouvait plus sortir. En regardant mieux, j'ai vu qu'il s'agissait d'une sitelle torchepot. Drôle de coïncidence car je vous racontais justement hier que je n'en voyais plus depuis que mon chêne a été abattu...

Ecureuille la guettait :

J'ai fermé la porte entre la véranda et le salon, envoyé le chat dehors et j'ai essayé de faire sortir la sitelle, en la délogeant des endroits où elle se posait, en faisant du bruit avec un balai près d'elle, mais elle faisait des allers-retours sans trouver la sortie, se promenant le long des murs, tête en haut ou tête en bas, comme elle le fait le long des troncs.

Au bout d'un moment, n'arrivant pas à la faire sortir, j'ai pris quelques photos puis je suis allée préparer le déjeuner.

J'ai entendu un bruit sourd et compris que la sitelle avait dû se cogner contre une vitre. Et c'était bien le cas. Elle gisait par terre, près de la porte vitrée. Je l'ai prise doucement dans mes mains, l'ai caressée. Elle se laissait faire. J'ai cherché où la mettre à l'abri pour qu'elle reprenne des forces.

J'ai eu une idée pour lui fabriquer une infirmerie. J'ai installé une petite cabane que je n'utilise plus en hauteur sur un rouleau de fil de fer, pour qu'Ecureuille ne puisse pas l'attraper. J'ai déposé la douce sitelle dans la cabane et je lui ai apporté un peu d'eau et des graines de tournesol. Je craignais qu'elle ne soit blessée. Elle est restée là tranquille, sans bouger. Je suis revenue un peu plus tard avec des graines plus petites et j'ai eu la joie de la voir s'envoler du perchoir, survoler la maison en direction des chênes voisins.

Cette petite vie sauvée m'a dopée pour le reste de la journée.