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Ce livre m'a été recommandé par l'une des bibliothécaires de ma ville.

 

 

 Informations pratiques : Paru en octobre 2017 aux "Editions du Seuil". 156 pages. 16 €.

4ème de couverture :

De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.
Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix, entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd'hui d'étouffer. Ce récit, fruit d'une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.
Delphine Minoui est grande reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. Prix Albert Londres 2006 pour ses reportages en Iran et en Irak, elle sillonne le monde arabo-musulman depuis 20 ans. Après Téhéran, Beyrouth et Le Caire, elle vit aujourd'hui à Istanbul, où elle continue à suivre de près l’actualité syrienne. Elle est également l'auteur des Pintades à Téhéran (Jacob-Duvernet), de Moi, Nojoud, dix ans, divorcée (Michel Lafon), de Tripoliwood (Grasset) et de Je vous écris de Téhéran (Seuil).

Mon ressenti :

La narratrice, journaliste, vit à Istanbul en Turquie. La photo d'une bibliothèque secrète au coeur de Daraya, ville syrienne assiégée, de 2012 à 2016, dans la banlieue de Damas, l'amène à prendre contact avec Ahmad, l'un des fondateurs de cette bibliothèque.

Vont alors commencer des échanges par mails, Skype et Whats App entre Delphine et de jeunes Syriens : Ahmad, Shadi, Hussam, Omar, et un de leurs professeurs : Ustez. Osant défier le régime de Bachar Al-Assad, dans les ruines des maisons bombardées, ils ont récupéré des milliers de livres et ont créé une bibliothèque souterraine ouverte à tous.

Pendant de nombreux mois, Delphine échange avec ces jeunes Syriens, en proie aux bombardements incessants et à la faim, mais emplis d'espoir par leurs lectures. L'un écrit, l'autre dessine sur les murs, un troisième filme. La littérature leur donne la force de tenir, jusqu'à l'évacuation de Daraya, pour ceux qui réussiront à s'en sortir. 

Ce témoignage est prenant sur la situation en Syrie, et c'est aussi un bel hymne au pouvoir des livres.

Un extrait :

- Pour Omar, la lecture est un instinct de survie, un besoin vital. A chaque permission, il se précipite à la bibliothèque pour emprunter de nouveaux imprimés. Les livres l'habitent, ils ne le lâchent pas. Seul face à la nuit, avec son arme comme seule compagne, il lit. Il croit aux livres, il croit en la magie des mots, il croit aux bienfaits de l'écrit, ce pansement de l'âme, cette mystérieuse alchimie qui fait qu'on s'évade dans un temps immobile, suspendu. Comme les cailloux du Petit Poucet, un livre mène à un autre livre. On trébuche, on avance, on s'arrête, on reprend. On apprend. Chaque livre, dit-il, renferme une histoire, une vie, un secret.

J'ai mis ,4,5 sur 5, sur Babelio (note moyenne sur 624 notes : 4,34/5).

Tag(s) : #bibliotheque, #daraya, #delphine, #livre, #syriens
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