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Pour ce 144ème Café Thé, je vous ai proposé de broder autour de cette photo prise le 20 mars lors de mon séjour à l'hôpital.

Vous pouviez évoquer un séjour à l'hôpital ou en cure, l'accompagnement d'un malade, ou bien un régime, ou ce qui vous passera par la tête...

 

 

Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...

Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 mai 2022).

 

 

Vous êtes 8 à avoir participé (Jill Bill, Rose, Pierre, Jean-Luc, Jak, Colette

Renée et Livia).

 

et je vous en remercie.

 

 

Bravo à tous !

 

 

Voici les 8 participations :

 



"Le verre d'eau" de Jill Bill du blog "Melting-pot" :

 

 

Des « vacances forcées »

Dans une chambre d'hôpital,

Avec vue sur la rue

Et ses bien-portants,

Un séjour loin d'être enchanteur

Mais santé oblige...

 

Sur la table, de chevet,

Pas du cinq étoiles,

Verre et bouteille d'eau plate

Pot à pilules...

 

Et que dire des repas

Tristement fades...

 

On a qu'une envie

Rentrer chez soi,

Reprendre le cours de sa vie,

Sa chambre, sa popote,

En convalescence, encore,

Mais loin de ce monde

Que l'on fréquente quand il le faut

Même si on dit Merci à la médecine

De nous délivrer de nos maux

Le plus souvent...
 

"Si le verre pouvait parler..." de Rose du blog : "Golondrina

63" :

 

Si le verre pouvait parler

@ ma place 

 Il vous dirait 

Marre du réveil ⏰ à la même heure 

" voici votre cachet" 

Grrr

Pourtant ce n'est pas la mer à boire

 Ras le bol du blanc

Murs fades

 Manque d'humanité

C'est pas comme dans l'temps 

J'ai connu mieux comme prestations 

L'hôpital publique se dégrade 

 Le numéro

 C'est moi

Surtout si j'ai besoin de ...

Retiens toi ma vieille 

J'ai envie de le scratcher ce verre 

Au gout fade

 L'hôpital est pauvre

 Même pas de quoi offrir une goutte de sirop

 La gorge irritée à force de racler 

Marre de la  fausse-route 

Chaque fois 

Ma dernière heure fait semblant de sonner

 Et ouf heureusement qu'il est là 

Ce verre pour rincer la tuyauterie

 Oh toi contenant de piètre verrerie

 Eau décontaminée qui pue le pourri

Mais encore une fois

 Le cacheton est passé.

 

"Verre d'eau fraternel" de Pierre du blog "Pi_ro_94" :

Je me souviens encore dix ans après de ce verre d’eau que j’avais approché et rempli pour mon frère hospitalisé.  Il était très amaigri et avait le teint très pâle, on le sentait épuisé. Il n’arrivait plus à manger car en plus de sa maladie, une hépatite virale C, il avait contracté une bactérie que l’hôpital n’arrivait pas à éradiquer. J’étais là avec un autre frère, sa femme et une de ses filles. J’avais apporté croyant lui faire plaisir un dessert que j’avais concocté pour le changer du régime hospitalier mais il ne touchait quasiment plus à rien et nous a dit qu’il ne fallait rien lui donner qui venait de l’extérieur sans que cela passe d’abord par le service. C’était moi qui était le plus près de sa table de chevet et c’est pour cela qu’il m’avait demandé de lui remplir son verre d’eau car il était trop loin de lui pour l’attraper et se servir. On essayait évidemment de le ragaillardir mais au fond de nous nous étions atterrés de le voir dans cet état qui nous semblait s’être terriblement aggravé depuis la dernière fois que nous lui avions rendu visite. On sentait cependant que nos visites lui faisaient plaisir et qu’il aimait toujours bavarder. Quand nous sortîmes ensemble de l’hôpital mon autre frère me dit : « Je suis très inquiet, Jean semble très mal. Il fait peur ».

Effectivement ce verre d’eau fraternel ne lui accorda qu’un piètre répit. Deux jours après il mourrai d’une septicémie.  C’est alors que je me suis souvenu du dernier film dont il m’avait parlé, un western qu’il avait regardé sur la télé de sa chambre d’hôpital et qu’il considérait comme un des meilleurs western de tous les temps : « La rivière sans retour ». Pressentait-il donc qu’il allait la prendre cette «rivière sans retour » et avait-il voulu m’en prévenir ?

 

"Le verre" de Jean-Luc du blog "Les voyages de Sylvie

et Jean-Luc" :

Exceptionnellement pour une fois ce n’est pas une photo du verre à moitié vide ou plein, c’est limite « ça déborde », était-ce un verre test pour essayer la nouvelle gouttière à épaules, qui entre nous n’est pas un produit très répandu à part peut être dans le bassin d’Arcachon pour essayer de soulager une « écureuil » toute bleue, qui est vrai n’est pas non plus fréquent à voir, mystère !!!

 

"Résolution" de Jak du blog "Images et mots" :

 

"Le verre d'eau" de Colette du blog : "En toute simplicité" :

Bois ton verre d’eau 

Surtout, ne t’y n’y noie pas ! 

Qu’il soit glacé, tempéré, 

De citron assaisonné, 

Verre petit ou verre très grand ; 

D’eau chaude ou d’eau froide. 

Bois ton verre d’eau 

Surtout, ne t’y n’y noie pas ! 

Qu’il soit plein à plein bord, 

Moitié vide ou moitié plein, 

Que ce soit à l’hôpital ;  

Que ce soit à la maison. 

Bois ton verre d’eau 

Surtout, ne t’y n’y noie pas ! 

Au mirage du soleil, 

Au mirage de la lune, 

Avale tes pilules ; 

Et étanche-y ta soif. 

Bois ton verre d’eau 

Surtout, ne t’y n’y noie pas ! 

"Cure d'amaigrissement" de Renée du blog : "Envie de" :

M’y voilà donc! Mais pourquoi cette subite envie de faire une cure d’amaigrissement, en plus à l’hôpital, alors qu’en thalasso ça aurait été tellement mieux !

Les repas, enfin si on peut parler de repas sont infects ! Une espèce de bouillie sans saveur dont la couleur en plus du goût est fort rébarbative. C’est sûr que le régime va faire effet du coup. Pas sûr par contre que la fraîche accouchée reprenne des forces ou la petite dame opérée il y a peu de la hanche !

Mélangé aux autres malades il faut aussi subir les geignements des voisins, qui sont anormalement nombreux. Au bas mot dans cette chambre une vingtaine, c’est bizarre quand même….

Bien sûr qu’ils souffrent et je compatis, là n’est pas la question, mais pourquoi mettre des *biens portants* avec des personnes si malades cela perturbe le sommeil et ne rend pas agréable dès le matin.

Parlons-en du matin, l’infirmière qui pénètre dans la chambre toute guillerette en lançant un *bonjour tout le monde* tonitruant et en ouvrant les volets d’un coup énergique, de quoi réveiller un mort, je vous le dit.

Sur ce elle nous sert un verre d’eau et une pilule, dont il est impossible de savoir la raison exacte pour cette première prise de médicament. Etrangement toute la chambre y a droit.

Une drôle de….https://youtu.be/FuO09SWdlnE

 ….retentit…

 

Ouf, juste un mauvais rêve.

"La soif" de Livia du blog : "Livia augustae

Sac sur le dos, chaussures et bâtons de marche, nous étions parti de bon matin avant que le soleil n'ouvre les yeux et l'ombre régnait encore sur la campagne endormie

Le soleil enfin se leva, étirant ses rayons qui dissipèrent les ombres de la nuit, la nature nous offrit ses merveilles tout au long de cette montée, nous avons cueilli et grignoté des fruits le long du sentier, les corolles des  fleurs s'ouvraient couvertes de rosée offrant leur cœur aux rayons dorés... et tandis que nous continuions à monter  vers la cime, le chemin devint plus escarpé et de plus en  plus raide, de grosses pierres éboulées nous barraient parfois le passage, il fallait passer l'obstacle sans tomber car un ravin très profond  bordait le sentier, provoquant chez moi des poussées d'adrénaline.

Enfin au sommet ! Le paysage était  splendide et grandiose, le regard portait loin le long des vallonnements de la montagne qui nous déclinait tout les tons de verts, dans les vals, les maisons lilliputiennes se blottissaient autour de leur clocher, des taillis épineux couverts de fleurs odorantes de toutes les couleurs tapissaient le sol entre les blocs de pierres, que des insectes gourmands butinaient en bourdonnant, mais il y avait un hic ! il n'y avait pas d'ombre.

Nous étions tous fatigués, les jambes zébrées d'écorchures infligées par les épineux, affamés et surtout assoiffés, d'un commun accord nous décidâmes de nous reposer et de nous restaurer avant de redescendre, nous nous installâmes tant bien que mal sur les rochers et nous ouvrîmes le sac qui contenait les provisions de bouche.

Une mauvaise surprise nous attendait au fond de ce sac ! Nous constatâmes avec effroi que les gourdes n'ayant pas été fermées correctement avaient coulées, trempant les sandwichs, nous resterions donc sur notre faim et sur notre soif.

C'est avec de gros efforts que nous reprîmes le sentier, pour retourner d'où nous étions venus, le ventre creux et la soif nous tenaillant, personne ne parlait mais on sentait la colère gronder  car chacun se demandait qui avait fermé les gourdes ? Une gourde assurément !

Quand à moi, la soif me donnait des hallucinations, je voyais un verre d'eau fraîche posé sur une table à deux pas de moi, mais je n'arrivais pas à l'attraper et la sueur qui ruisselait sur mon front me piquait les yeux et me brouillait la vue, je marchais comme une somnambule suivant pas à pas ce verre d'eau qui s'éloignait au fur et à mesure que j'avançais, j'en rêvais tant qu'il me sembla entendre le verre tinter et l'eau couler et des cloches sonner...

Alors j'entendis parler et quelqu'un m'appela joyeusement,  je m'arrêtais, pour constater que nous étions arrivés dans une grande prairie herbeuse où paissaient quelques vaches, au milieu de laquelle susurrait  une fontaine et les tintements de verre que j'avais entendu provenaient des gobelets que chacun présentait sous le filet d'eau fraîche de la fontaine, quand aux sonneries de cloches, il ne s'agissait que des bélières que les vaches portaient autour du cou.

Je n'oublierai jamais ce verre d'eau que je bu agenouillée auprès de cette fontaine au milieu des sonnailles des vaches un jour d'été.

Tag(s) : #d’eau, #eau, #qu’il, #soit, #verre
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