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Voici un poème écrit et publié aux débuts de mon blog, il y a près de 15 ans, une fablounette à la manière de Jean de La Fontaine.

Une cigogne très courtisée

Par un jeune mâle énamouré,

Le repoussa sans ménagement,

Simplement lui disant :

« Je cherche un géniteur ailé

Pour mes futures portées,

Un compagnon bien né et racé ».

Elle alla mettre une annonce dans la forêt.

 

Arriva un flamant rose, mince et très beau

Mais la cigogne le repoussa, coquette :

Le rose c’est bien pour les cigognettes

Mais je veux aussi des cigogneaux !

Le flamant repartit confus,

Jurant qu’on ne l’y reprendrait plus !

 

Un Grand Duc s’approcha ensuite, l’œil noir,

Elle fit semblant de ne pas le voir…

 



Le troisième fut un canard col-vert :

Elle le mit plus bas que terre.

 

La cigogne hautaine,

Un à un les dédaigne.

L’écureuil se posa en médiateur :

"Que cherches tu à la bonne heure ?

- Un cygne ou un héron blanc,

Quelqu’un qui soit mon pendant. »

Un cygne au grand col s'approcha,

Regarda la cigogne et sagement parla :

« Tu voles et moi je nage,:

Du bec tu claquettes,

Et moi je siffle et trompette.

Impossible de vivre en ménage ! »

 

Le héron blanc passa

Et ne la regarda même pas !

 

La cigogne déconfite et refroidie,

Retourna trouver son prétendant éconduit :
Trop tard, il avait fait son nid !

Il ne lui resta qu'un vieux mâle rabougri. 


Ne soyons pas si difficiles :
Les plus accommodants ce sont les plus habiles;
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez vous de rien dédaigner !

Ecureuil bleu le 3 août 2009
  (sauf les 4 derniers vers de Monsieur Jean de La Fontaine)

Tag(s) : #cigogne, #col, #geniteur, #grand, #moi
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