Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'une des bibliothécaires de ma ville m'avait conseillé cet auteur l'an dernier et j'avais lu alors et beaucoup apprécié : "Broadway", paru en 2020. Puis j'ai bien ri en lisant : "Samouraï", paru en 2022.

J'ai emprunté cette fois-ci "Journal d'un scénario", son dernier roman.

 

 Informations pratiques : Paru en juin 2023 aux éditions "Sygne Gallimard". 189 pages. 19,50 €.

4ème de couverture :

"On va faire un beau film !"Depuis que le producteur a validé ainsi son scénario, Boris est aux anges. La magnifique tragédie amoureuse qu'il a intitulée Les servitudes silencieuses verra le jour au cinéma, en noir et blanc, comme dans ses rêves les plus fous. Et tout semble décidément sourire à Boris quand il fait la rencontre d'Aurélie, une jeune femme cinéphile qui se passionne pour le projet. Pourtant le cinéma, comme l'amour, a ses aléas et ses contraintes. Du film d'auteur au navet, il n'y a parfois qu'un pas. Fabrice Caro développe ici son art de l'absurde dans un délicieux crescendo comique.

Mon ressenti :

Boris, le narrateur, tient un journal pour retracer l'avancée de son projet.

Il est scénariste, naïf et peu sûr de lui, malgré une culture cinématographique très riche. Il a l'idée d'un film en noir et blanc, une histoire d'amour, plutôt cinéma d'auteur, sorte de réflexion largement intello et intimiste sur le couple. Il voit déjà bien Louis Garrel et Mélanie Laurent  dans les rôles principaux, pense à des réalisateurs, imagine les scènes et il a le titre « Servitudes silencieuses ».
Jean Chabloz, un producteur, est emballé par son scénario et lui promet : "On va faire un bon film !".

Dans une soirée chez son ami Yann, Boris rencontre Aurélie une professeur en études cinématographiques à l'université à qui il va parler de son scénario et qui va s'enthousiasmer pour ce projet.

Le producteur commence à chercher des financements. Henri et Hugues sont intéressés, mais vont lui imposer progressivement leurs exigences de cinéma commercial.

Le film d’auteur  se transforme petit à petit en "Soupe aux choux" moderne, avec Kad Merrad et Christian Clavier dans une comédie avec un extraterrestre doté d'un pouvoir surnaturel et nauséabond.

Boris n’arrive pas à dire « non » à ces exigences, accepte les modifications les unes après les autres, sans oser en parler à Aurélie avec qui une liaison amoureuse a commencé et qu'il ne veut pas décevoir. Et son rêve de film d'auteur se délite au fil des jours, de mi septembre à fin décembre. 

Boris est attachant, cultivé, un peu veule et l'on a envie de le secouer, pour qu'il ne se laisse pas faire, qu'il arrête de s'empêtrer dans ses mensonges.

Quelques extraits :

- Henri et Hugues sont faits du même bois - du bois dont on fait les faux billets.

- Je préfère mon adage à moi : un artisan est quelqu'un qui fait ce qu'il sait faire, un artiste est quelqu'un qui fait ce qu'il ne sait pas faire.

J'ai mis 4,5 sur 5, sur Babelio (note moyenne sur 325 notes : 3,4/5).

Tag(s) : #boris, #cinema, #fil, #promet, #scenario
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :