Les 65 000 dernières cabines téléphoniques qui restent en France vont être démantelées.
Après 132 ans de bons et loyaux services, elles n'étaient pratiquement plus utilisées depuis 15 ans.
Ce parc vieillissant et souvent vandalisé était devenu un goufre pour Orange qui dépensait 8 millions d'euros par an pour son entretien, et aurait dû en débourser 300 de plus pour les mettre aux normes et les rendre accessibles aux handicapés.
Les porteurs de téléphones portables sont passés de 280 000 en 1994 à 1 million en 1995, 63 millions en 2010 et 89,3 millions aujourd'hui (1,2 téléphone par Français), ce qui a fait chuter l'utilisation des publiphones et explique leur mise au rebut.
La 1ère cabine téléphonique est apparue en France en 1881, 5 ans après l'invention du téléphone par Alexander Graham Bell.
Pendant longtemps ces publiphones ont été le monopole des bureaux de poste et gares : guérites en chêne capitonnées.
Les premières cabines fermées et vitrées ont été installées en 1975. D'abord à pièces elles furent souvent vandalisées, avant d'accepter les cartes à partir de 1992.
Il y en a eu jusqu'à 300 000 sur le territoire, en 1997.
Source : article de Sylvain Cottin pour le journal Sud-Ouest.
Je me souviens des cabines en bois, dans les bureaux de poste. Il fallait obtenir un numéro de cabine puis attendre qu'elle se libère avant de pouvoir enfin téléphoner.
Je me rappelle d'un publiphone en verre près de la plage et du puits artésien à Arès d'où je "téléphonais" à ma grand-mère quand nous étions en vacances et elle, chez elle à Monflanquin. Avec 1 franc j'avais juste le temps de lui dire Bonjour et que tout allait bien... Mais elle était contente et moi aussi...
Cette cabine a été enlevée il y a peu...
Dans les films, ces publiphones avaient souvent un petit rôle, servant à tous ceux qui voulaient appeler quelqu'un sur écoute, sans se faire repérer.
Ou bien à nous faire rire, lorsque quelqu'un se retrouvait coincé dedans...
Les bavards monopolisaient les cabines, créant parfois de vraies files d'attente, et des mouvements d'humeur...
Il y a eu aussi les collections de cartes téléphoniques, certaines étant très jolies...
Des souvenirs disparaissent avec elles...