J'ai toujours bien aimé ce proverbe qui était à l'origine la devise de Jacques Cœur (1395 - 1456). Jacques Coeur fut notamment l'argentier de Charles VII.
Merci à Maminou du blog "Le petit monde de Maminou" qui m'a offert la provenance de ce proverbe.Cette devise convient parfaitement à mon fils cadet toujours partant pour tout.
Pour valider ses études d'ingénieur qu'il réalise en alternance il lui faut effectuer un stage d'au minimum 10 semaines à l'étranger, si possible dans un pays anglophone.
Il devait au départ partir en Grande-Bretagne dans un des établissements de l'entreprise où il effectue son apprentissage. Après un entretien en vidéoconférence où il a exprimé ses souhaits d'effectuer un stage réel et non un stage d'observation, l'établissement anglais a refusé de l'accueillir, ayant déjà son quota de stagiaires étrangers.
IL s'est alors tourné comme la plupart des camarades de sa promotion vers les associations spécialisées qui offrent des stages à l'étranger moyennant finances. Il voulait partir en Nouvelle-Calédonie et j'avoue que cette idée ne m'enchantait pas...
Puis il a cherché des offres de stage sur Internet et en a trouvé un en Suisse qui l'intéressait, parce qu'il s'agissait d'une très grosse entreprise utilisant des méthodes à la pointe et que les conditions étaient correctes 2000 Francs suisse par mois, possibilités de logement. Il a contacté la responsable des ressources humaines et obtenu un rendez-vous. A 900 kilomètres de Dax où il réside...
En quelques heures, il a tout organisé : posé un jour de congé, réservé un billet aller-retour Bordeaux-Genève et une voiture de location à Genève. C'était en mars, il neigeait. Entre Genève et la ville où il avait rendez-vous, dans le Jura Suisse il y avait deux heures et demi de route, dont une partie sur des routes enneigées.
Il était à l'heure à son entretien.
Quand il est rentré il était fatigué et déçu : pas de logement, indemnité de 1000 Francs Suisse par mois, méthodes utilisées moins modernes qu'annoncé...
Il y avait si peu de chances qu'il soit pris que j'ai essayé de lui montrer le bon côté des choses "Ca t'a entrainé à passer un entretien d'embauche et de toutes façons tu n'aurais pas parlé Anglais".
La semaine d'après la DRH l'a recontacté pour lui annoncer qu'elle le prenait. Alors il lui a exposé les points qui le faisaient hésiter.
Sa candidature avait dû lui plaire car il a obtenu ce qui était annoncé : 3 semaines de logement gratuit et indemnité de 2000 Francs Suisses. Son stage se déroulerait en 3 phases : 3 semaines de stage en Suisse, 3 semaines d'école à Pau, 3 semaines de stage en Suisse, 3 semaines d'école à Pau, 10 semaines de stage l'été.
Une fois qu'il a eu accepté il lui a fallu organiser son séjour : avec son école, les assurances, la sécurité sociale, mais surtout trouver un logement en Suisse où la vie est très chère. Il a pensé d'abord à un Foyer de jeunes travailleurs en France, mais cela l'aurait obligé à parcourir beaucoup de kilomètres, puis à une chambre d'hôte en Suisse. Et là il est tombé sur une dame charmante qui lui a parlé d'une autre solution : une chambre à l'hôpital. En Suisse, il est possible de trouver un logement dans une annexe des hôpitaux, que l'on soit accompagnant de malade, stagiaire ou jeune travailleur. Pour 30 francs suisse par nuit il dispose d'une chambre propre et claire avec un balcon, à 15 kms de l'entreprise où il travaille. Les toilettes, douches et la cuisine sont communes.
Il lui reste actuellement 3 semaines de stage à accomplir et il est ravi de cette expérience qui lui permet de découvrir un nouveau domaine d'activité, des méthodes de travail différentes, des collègues charmants, et la Suisse...
A la fin de son stage il partira en Ecosse suivre des cours d'Anglais...
Petit, il n'avait déjà peur de rien... Et ses dents ne lui disent pas merci... (Voir "Les dents
cassées").